Quel gâchis !
D'un participant aux Cercles de Silence :
Suite à la fermeture, le 22 septembre dernier, de la « jungle » de Calais, sur les 138 personnes majeures arrêtées et dispersées en France dans 9 Centres de Rétention Administratives (CRA), 10 Afghans sont arrivés à celui de Lyon.
Ces 10 migrants, comme 112 autres, ont été libérés par le juge des libertés et de la détention (JLD) qui a considéré que leurs droits n’avaient pas été respectés. Sur injonction du Garde des Sceaux les procureurs ont systématiquement fait appel ; mais les juges des Cours d’Appel ont confirmé les décisions des JLD.
Ces jugement démontrent qu’une rafle à Calais ou ailleurs, outre qu’elle ne résout rien, ne peut être respectueuse du droit des personnes.
Enfuis avant la rafle ou libérés, ces migrants sont toujours là, un peu plus fragilisés : où aller, comment retourner vers les lieux proches de l’Angleterre où souvent ils ont de la famille. Que leur propose la France ? La mafia des passeurs contre lesquels le ministère veut lutter n’a pas de peine à les retrouver. Plus on les éloigne, plus on les isole, plus on les met dans les mains des passeurs. Et on sait qu’aussitôt détruite, la « jungle » se reconstitue.
Les migrants doivent déposer leur demande d’asile dans le premier pays d’Europe où ils arrivent. Comment La Grèce, Chypre, Malte, l’Italie… peuvent-elles répondre positivement à toutes ces demandes ? Obtenir l’asile dans le premier pays d’arrivée est devenu presque impossible. Et s’ils sont arrêtés dans un autre pays d’Europe ils sont renvoyés dans le pays d’entrée. Ne pourrait-on pas laisser au migrant le choix du pays dans lequel il veut demander l’asile ?
Et puis il faut penser au « travail d’Hercule » que représente une demande d’asile !
Que d’énergie, que d’argent dépensé dans la « chasse aux migrants » !
Construisons des ponts et non pas des murs !