Il faudrait le dire, la solution est dans le refus du capitalisme

Publié le par Michel Durand

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Mères porteuses, nanotechnologies, intelligence artificielle, refus de l’enfant, fabrication de chimères, quête d’immortalité… Le corps humain serait-il has been ? En tout cas, avec les prouesses toujours plus ébouriffantes de la science et le grand bond en avant de la technique, voici venue l’époque des "technoprophètes". Chercheurs talentueux, joyeux apôtres d’une dématérialisation de l’homme, ils annoncent une ère radicalement nouvelle. Un temps où l’on n’aura plus besoin de l’être humain, cette vieille chose prisonnière d’un corps de chair et enserrée dans d’étroites limites biologiques et sociales. Loin de demeurer d’aimables utopistes, ces experts préparent activement, avec l’aide de puissants lobbies scientifiques et industriels, l’avènement de la posthumanité.

Voir la présentation de ce livre sur le site de La Vie

Nombreuses sont les paroles de cadres de l’Église qui indiquent les méfaits du capitalisme. Pourtant, tous continuent à vivre comme si rien n’était dit. Un économiste va, par exemple décrire tous les méfaits du libre marché, mais conclure : « seul existe ce système, il faut bien composer avec ». Et pourtant, dans son analyse, non seulement il a jeté avec l’eau du bain le bébé, mais également la baignoire.

L’enseignement de l’Église est souvent ambigu ? Chacun, pro et anticapitaliste, y trouve ce que bon lui semble. Pourtant, si l’on veut bien voir, les médias disent ce qu’il y a à entendre.

Pris presque au hasard sur internet :

RFI :  à propos de Jean Paul II : Au début des années 90, après l’écroulement de l’empire soviétique, leur choc n’en a été que plus vif à découvrir qu’après le communisme athée, Jean-Paul II s’était découvert un nouvel ennemi: le capitalisme matérialiste.

«On ne saurait subordonner l’homme au capital», affirme le souverain pontife qui invoque «Jésus de Nazareth, le fils du charpentier qui a lui-même travaillé de ses mains». Jean-Paul II, défenseur de la classe ouvrière ? A cette époque, peu d’observateurs en font la remarque. Pourtant, l’une des grandes encycliques du pontificat de Jean-Paul II est publiée le 2 mai 1991, au lendemain de la fête du Travail.

 

Benoît XVI, anticapitaliste calomnié : On pourra lire ainsi avec profit l’Encyclique de juin 2009 Caritas in Veritate, où le souverain pontife écrit notamment : « Je voudrais rappeler à tous, et surtout aux gouvernants engagés à donner un nouveau profil aux bases économiques et sociales du monde, que l’homme, la personne, dans son intégrité, est le premier capital à sauvegarder et à valoriser. En effet, c’est l’homme qui est l’auteur, le centre et la fin de toute la vie économico-sociale ».


Jean-Claude Guillebaud place notre réflexion dans cette direction. Son livre, Une vie vivante mérite d’être lu et relu.

 

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