La terre de Gloire
Ecologie - Théologie
Hélène et Jean Bastaire proposent dans leur essai d’écologie parousiaque (Cerf 2010), une immense fresque, à mon avis plus poétique que théologique. Mais pourquoi la poésie ne serait-elle pas théologie ?
En 152 pages, nous parcourrons les siècles et nous comprenons tous le tord qu’Occidentaux nous avons de ne considérer la résurrection, la fin des temps, la parousie que pour l’humanité. La matière du cosmos, tout comme le microcosme humain, bénéficie (ou bénéficieront) de l’éternelle gloire.
H. et J. Bastaire remercient la théologie orientale des Pères, car c’est dans cette culture que, selon eux, se trouve la vérité. Grégoire de Nysse, Maxime le Confesseur et bien d’autres Grecs… y sont mieux considérés que Saint-Thomas-d'Aquin qui semble ne pas avoir compris que « l'univers a une destinée éternelle et il attend en gémissant sa délivrance et la délivrance de l'homme. Celui-ci est solidaire de l'univers créé dont il est issu. C'est avec lui qu'il va vers la gloire promise par le Christ transfiguré et ressuscité. »
Donc, dans cet ouvrage, beaucoup de saints auteurs viennent appuyer cette thèse. Personnellement, j’aurais aimé lire plus de démonstrations et moins d’affirmations. Mais c’est peut-être, justement dans ces généreuses affirmations, celles que j’ose qualifier de poétiques, que le théologien trouvera matière à réflexion fondamentale. Le secteur concerné est celui de la Création. Une théologie de la Création.
H. et J. Bastaire donnent des pistes de réflexion, ouvrent la curiosité. le travail proprement théologique reste à faire.
Présentation du livre en 4ème de couverture.
C'est un petit ouvrage savoureux que nous livre ici Jean Bastaire, devenu le chantre de l'écologie chrétienne.
La sauvegarde de la planète — l'écologie — constitue une préoccupation, majeure aujourd'hui, que les chrétiens partagent avec leurs semblables. Mais, pour les chrétiens, il s'agit d'une exigence essentielle de la foi : la création n'appartient pas à l'homme ; elle est une œuvre d'amour dont l'homme dispose afin de rendre amour pour amour.
La question se pose alors de la fin de la création, de sa destinée éternelle. À l'achèvement des temps, la création est-elle destinée à disparaître, l'homme échappant seul à la catastrophe ? La Bible affirme résolument le contraire, et particulièrement le Nouveau Testament par la bouche de Paul et de Jean. L'univers a une destinée éternelle et il attend en gémissant sa délivrance et la délivrance de l'homme. Celui-ci est solidaire de l'univers créé dont il est issu. C'est avec lui qu'il va vers la gloire promise par le Christ transfiguré et ressuscité.
La parcours de Jean Bastaire, rapide, suggestif et audacieux — la guérison de l'univers, la gloire de la matière, le salut des animaux et des plantes, la réconciliation des créatures, le temps ressuscité, la beauté sauvée... — s'achève par une invitation à « faire eucharistie » de toutes choses.
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