Ne rien dire à propos d'une violence homophobe peut signaler une accointance avec elle
Les grandes embrassades devant Notre-Dame de Paris, puis devant la cathédrale Saint-Jean de Lyon, organisées par des militants LGBT ne sont rien d’autre que des provocations. Une volonté de choquer « le bourgeois » catho, ringard et moraliste.
En quelque sorte une reprise massive de la chanson de Brassens :
« Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnêtes.
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnêtes … »
Mais en plus provoquant par son caractère homophile, impensable dans les années 60.
Au cours d’une soirée organisée par David et Jonathan, un pasteur de l’Église Réformée de France a estimé que l’Église (la Communauté) ne pouvait se sentir atteinte dans ses fondements par ces embrassades publiques, même avec comme décor de fond une façade de cathédrale. Je partage cet avis. Un bâtiment, bien que symbole de valeurs fondamentales n’est qu’un bâtiment. Les chrétiens et chrétiennes porteurs de la Bonne Nouvelle ont, dans le vécu quotidien de leur Évangile, un tout autre poids.
Le grave dans cet événement, ce n‘est pas la manifestation intempestive voir déplacée de l’amour niant tout espace intime, mais la violence de ceux qui ont voulu s’y opposer comme je l’ai écrit sur ce blogue le 23 mai 2010.
Il est regrettable qu’un responsable d’Église désapprouvant le « Kiss in » ne dise pas également que les propos homophobes, haineux, violents de personnes qui se déclarent catholiques sont en eux-mêmes inacceptables, non chrétiens, dénués de tout fondement évangélique.
Signaler sa désapprobation face à la violence de catholiques, n’entraîne pas l’approbation d’une action provocatrice. Par contre, ne rien dire à propos de cette violence homophobe, signale une accointance avec elle au lieu de placer sur le chemin du respect des personnes.