Noël... Dieu entre en Humanité...
Le 25 décembre, Jacques Dieudonné, m’a envoyé un courriel que je souhaite vous communiquer ce jour, fête de la manifestation de Dieu fait chair pour l’humanité.
Jour de l’Épiphanie, Noël des Églises d’Orient. Et je pense que cette page trouve bien sa place à la suite des précédentes.
épiphanie, peinture sur toile, par le prêtre Kasa, 1932, Gondär, Ethiopie
Bonsoir Michel,
Je viens de lire ton homélie de la nuit de Noël et je souhaite partager ce texte de St Jérôme (je crois... ) mais quel qu'en soit l'auteur, je suis très ému à cette lecture en me rappelant ce que représente vraiment la venue de cet enfant-Dieu il y a deux mille ans, mais aussi, et surtout, aujourd'hui, dans l'étable de nos vies… La fange de nos vies ! Comme dit Jérôme.
C'est une illumination que de savoir qu'il vient chez moi, qu'il m'accepte tel que je suis. Cet amour sans limites m'appelle à Le suivre, sans limites ! C'est sans doute le travail de toute une vie. Car nous avons, j'ai la nuque raide !
Dieu entre en humanité, aujourd'hui encore !
Nos enfants et petits-enfants arrivent pour passer la soirée ici, alors je ne serai pas plus long !
«Et sa mère coucha l'enfant dans une étable, parce qu'il ne restait plus de place pour eux à l'hôtellerie » (Lc 2,7).
Pourquoi une étable ? Afin que s'accomplisse l'oracle du prophète : "Le bœuf a reconnu son bouvier, et l'âne l'étable de son maître" (Is 1,3). Parce qu'il ne restait plus de place pour eux à l'hôtellerie : le Christ ne trouve point place dans le Saint des Saints, où l'or, les joyaux, la soie et l'argent étincelaient : non, il ne naît pas parmi l'or et les richesses, mais il naît dans le fumier, j'entends dans une étable (car où est l'étable, là est aussi le fumier), dans la fange de nos péchés.
Que tous les pauvres trouvent consolation : Joseph et Marie, la mère du Seigneur, n'avaient pas le moindre esclave ni servante. Chose étrange, ils entrent en une étable, ils n'entrent pas en une ville. Leur pauvreté, timide, n'ose approcher les riches. Il ne restait nulle autre place pour la naissance du Seigneur qu'une étable ; une étable où étaient attachés bœufs et ânes !
Ah ! S’il m'était donné de voir cette étable, où Dieu reposa. En réalité, nous avons cru honorer le Christ en enlevant l'étable de boue et en en posant une d'argent. Mais elle m'est de plus de prix, celle qui a été emportée : la foi chrétienne mérite l'étable de boue.
Celui qui est né en cette étable condamne l'or et l'argent. Je ne condamne pas ceux qui ont cru l'honorer avec cette richesse, mais j'admire le Maître qui, créateur du monde, ne naît pas au milieu d'or et d'argent, mais dans le fumier. »
Saint Jérôme