Pour une théologie pastorale polycarpienne
Polycarpien ! J'ai osé ce mot dimanche dernier dans l'homélie.
Le mot est pédant, certes. Donc on peut en rire. Je vous invite à le faire ; mais, que cela soit dans un esprit de dialogue pour que nous décelions les racines de notre engagement de baptisés. Celui-ci conduit-il à l’ordination presbytérale de couples mariés, sinon pacsés ? Parlons au moins des hommes mariés. Voir l’actualité de curés en Autriche.
Dans tout ces débats il y a une volonté pastorale qui s‘écarte des tendances doctrinaires.
A suivre. Qu'en pensez-vous ?
Mystère de l’homme et bienveillance pastorale
L’homme comme Dieu est un mystère. Une démarche apophatique est adéquate (nécessaire) pour s’en approcher. Elle permet dans l’acceptation que la connaissance de la Vérité ne sera jamais totalement obtenue, de s’en approcher au plus près. Elle accepte les ombres dans la compréhension tout en incitant l’intelligence à fournir l’effort nécessaire afin d’obtenir l’image la plus nette possible tant de Dieu que de l’homme ; ce dernier, âme façonnée à la ressemblance du Créateur, se sachant appelé à rejoindre la perfection divine.
Hommes, nous avons pleinement conscience qu’une demeure auprès du Père nous sera préparée dans la mesure où nous nous aimons les uns les autres comme Dieu nous aime. Cet amour passe par un mutuel service de purification. Symbole du lavement des pieds que Jésus nous demande d’accomplir (Jean 13). Ainsi le salut, dans et par le dépouillement de la croix sera pour toute l’humanité à porter de main. « Prenez et mangez en tous, ceci est mon corps, mon sang versé pour la multitude en rémission des péchés ».
L’apophatisme théologique et anthropologique apporte l’assurance d’éviter toute forme d’idolâtrie dogmatique, légaliste, psychologique, morale. Ainsi, la tâche du pasteur trouve en cette démarche cognitive, comme le dit Jean-Marie Gueulette, dominicain, (NRTh, 133/3 p. 400) « le fondement théologique de sa bienveillance et de sa prudence ».
A suivre : les devoirs en pastorale.