Article publié depuis Overblog et X (Twitter)

Publié le par Michel Durand

Voir la page précédente

 

Jeudi 14 janvier

La vue de plaisantes et ravissantes jeunes filles me transporte d’enthousiasme. Et je serai content de pouvoir, un temps, « posséder » ces beautés afin d'être vu avec elles par les copains. C'est peut-être bête, mais cela fait plaisir (point de vue de l'orgueil humain). Ma tentation de flirter est donc forte et les conversations paillardes et envieuses au sujet de « la femme » ont un grand succès.

À ceci s'ajoute la tentation de fumer.

 

Le questionnaire qui suit à été posé à chaque élève. Ce fut un échec, car étant trop long à répondre peu l’on fait. De plus, nous attendions un résultat et rien n'est venu. J'ignore même si les résultats ont été dépouillés. En un mot, c'est une activité « feu de paille » et il en faut peu dans ce genre pour tourner la JEC au ridicule. Toute chose entreprise doit être menée jusqu'au bout sinon il n'est pas utile d'entreprendre quelque chose.

Jugeant ce questionnaire intéressant, j'y ai répondu et en retranscris ici mes réponses.

1° ) Qu’est-ce qu’un adulte ? Dans quelle catégorie vous rangez-vous : adulte ou adolescent ? Justifier votre réponse.

- Un adulte est un personnage équilibré qui souvent dédaigne les sentiments pour la raison. Beaucoup d'adultes croient que je trouverai le bonheur avec une bonne situation. Aussi, pour moi, l'adulte en général est un type qui voit presque tout à travers l’argent*.

- Je me range dans la catégorie des adolescents, car je ne suis pas encore équilibré. Et je ne crois pas que mon bonheur sera fonction de mon salaire. Je suis adolescent, car j'agis souvent par sentiment plus que par raison. Mon enthousiasme, que j'espère garder n'est pas encore étouffé par l’âge.

*Un adulte est aussi celui qui prétend toujours avoir raison. Il n’apporte souvent pas d'importance à nos paroles.

 

2° ) Y a-t-il pour vous des problèmes dans les rapports entre générations différentes ? Lesquels ? Vous parlez des vôtres que vous connaissez bien et peut-être aussi vous essayez de parler de ceux des adultes par rapport à vous auxquels vous avez probablement réfléchi.

- Oui. Le problème principal est l'incompréhension entre diverses générations. Il y a aussi un manque de courage, un refus pour qu'une génération se penche sur l'autre. La vue des choses, des passions, de la religion n'est pas la même d'une génération à une autre.

Je parle de mes problèmes certes, mais il m'arrive rarement de parler de ceux des adultes, car je n'en ai pas la connaissance. Ceux que je discute sont des problèmes visibles par tous.

 

3° ) En famille les échanges existent-ils ? Les désirez-vous ? Et sous quel angle les envisagez-vous ?

  • Dialogue personnel avec père ou mère.
  • Conversation avec toute la famille.

- En famille, les échanges n’existent pas. Je désirerais qu'ils existent. Je les envisage non pas sous un angle de confidence mièvre et sentimentale, mais sous un angle de compréhension, d'entraide, de fraternité.

Les seuls dialogues avec les parents sont basés sur le travail et la situation de demain. Pas de conversation avec toute la famille.

 

4° ) Dans les cas de dialogues personnels

  • Quels thèmes envisagez-vous ?
  • Quels sont les sujets que vous nabordez pas ? Pour quelles raisons : timidité, jeux de lincompréhension, de l’ironie, etc. …
  • Craignez-vous que vos parents refusent dy répondre ? Sont-ils trop pressés ?
  • Souffrez-vous de solitude ou en jouissez-vous dans le mystère bien gardé de l’évolution de votre personnalité.
  • Y a-t-il un cadre délection pour ce dialogue, une heure favorable. Quel en est le ton : amical, fraternel, autoritaire ?

- Il m'arrive, si ce n'est avec les parents d'avoir des conversations avec des adultes plus jeunes. J'envisage le thème religieux, sens de la vie, misère des autres. Je parle aussi de l’art - peinture - en tant que reflet des sentiments, de la littérature et de sa thèse. Je n'aborde pas, avec tous les adultes les sujets de l’amour. Avec personne, ceux du sexe.

- Je crains que mes parents refusent de répondre. Ils sont peut-être trop pressés, mais ils sont surtout trop peu audacieux ou courageux. Les tentatives de discussion, car ils en font quelques-unes, n'ont jamais abouti.

- Je ne souffre pas de la solitude, car ayant pris l'habitude d'être seul, je me trouve bien ainsi ; mais je n’y jouis pas, car je préférerais la clarté plutôt que le mystère.

- Il y a un cadre : un salon intime, la campagne, le calme font par exemple l’affaire. Il n'y a pas d'heure.

- Le ton doit être amical et un peu fraternel - franchise.

 

5° ) Dans le cas de conversations avec toute la famille détendue, quels sont les thèmes qui vous intéressent : le temps, les événements du monde, la vie humaine, les lectures, les affaires de quartier, l'amour, la politique, les soucis d'argent, la religion, etc. …

La vie humaine.

Les lectures

L’amour, quelquefois la politique

La religion.

J’ai horreur des affaires d'argent en tant que discussion.

 

6° ) Que pensez-vous de l'ambiance ? Favorise-t-elle les échanges sans qu'il soit besoin de beaucoup parler. Au juste de quels éléments est-elle faite ? Y a-t-il des facteurs essentiels ? Lesquels. Y a-t-il des impondérables ? Lesquels ?

L'ambiance favorise les échanges. Elle doit être faite de compréhension réciproque et de franchise qui sont des facteurs essentiels.

La présence d'une troisième personne peut souvent être gênante.

 

7° ) En dehors de vos parents, avec qui échangez-vous, sur pied d’égalité :  avec les frères, les sœurs, les camarades, amis ?

- Les thèmes sont-ils profonds, insignifiants ?

- Avec d'autres adultes dialoguez-vous plus facilement qu'avec vos parents. Lesquels ? Pourquoi ?

En dehors des parents j'échange avec certains camarades mes impressions.

Les thèmes, généralement, sont profonds. Je dialogue plus facilement avec d'autres adultes qu'avec mes parents. Mais ces adultes n'ont pas dépassé les 30 ans. Ces adultes sont plus penchés sur les autres que mes parents. Ils ont plus d'amour pour autrui.

 

8° ) N’êtes-vous pas fermé au monde des adultes par égocentrisme de génération. Essayiez-vous de comprendre ceux qui sont d'un autre âge ou bien les reléguez-vous dans les catégories du passé ?

- Aimez-vous qu'on vous parle d'habitudes, de traditions, de principes, d’expérience de la vie ? etc. Ou bien croyez-vous d’abord en ce qui est neuf, jeune sous ce vieux soleil qui paraît-il, ne voit rien de nouveau.

- À votre avis la confiance réciproque est-elle possible entre les générations malgré la diversité des vues ?

Il est fort possible que je sois fermé au monde des adultes (des parents) par égocentrisme de génération.

J'ai cherché à comprendre les adultes, mais ceux-ci ne se prêtent pas à cette compréhension. Je ne les relègue pas dans une catégorie du passé, car moi-même je dois y rentrer dans cette catégorie.

Je déteste les questions d'habitude, de principe, de tradition. Mais l'expérience de la vie est certaine et utile. Elle se passe des principes.

Je crois à ce qui est neuf, plutôt à ce qui est rajeuni sous ce vieux soleil.

La confiance réciproque n'est pas possible entre générations. Pour qu'elle se fasse, il faudrait un renversement total des lois humaines. Depuis les Romains, il existe des rivalités entre parents et enfants. On peut peut-être approcher le plus possible à cette confiance.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article