Le disciple du Christ unifie et oriente sa vie en fonction de la vie nouvelle que le Maître lui révèle et lui donne

Publié le par Michel Durand

"Déposition", Cathédrale de Volterra

"Déposition", Cathédrale de Volterra

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Comme samedi dernier, le petit groupe d’étude d’Évangile s’est retrouvé à la chapelle de Prado pour lire, étudier et méditer l’Évangile à la façon d’Antoine Chevrier. Nous avons lu Jean 12, 20 - 33 et tenté de pénétrer le sens de ce passage en puisant d’autres versets du même évangile ou des évangiles synoptiques. Suivant les notes de la T.O.B., nous avons nourri notre étude de tous les textes de la Bible concernés par ce passage. C’est ce que je vous offre à la lecture dans cette page. Mais, avant cela, je communique les appels reçus, les engagements pris, les points forts à méditer et pour lesquels le secours de l’Esprit Saint est nécessaire.

« Devenir, par la force de l’Esprit Saint, un signe au milieu des hommes, afin de leur faire connaître Jésus-Christ et l’amour du Père ».

L’Evangile de dimanche dernier nous a permis de dégager cette méditation. Nous cherchons la vérité, le bonheur. C’est vouloir la lumière ; c’est entrer dans la gloire. Dans ma quête de vie éternelle (le Royaume), je ne peux que me confier à Jésus-Christ, le recevoir et le reconnaître comme unique Sauveur. Et pas moi seulement, mais avec toute l’humanité. La naissance de Jésus à Noël -verbe de Dieu fait chair- apporte la vie à tout homme. Le salut  est universel. Si, dans la mission de prêtre, j’enseigne tout cela, je dois aussi le recevoir. Tout baptisé se reconnaît disciple de Jésus qui est vrai dans tout ce qu’il dit et fait. Le suivre. Être, dans l’Esprit, en union avec le Père et le Fils.
Donc, adhérons au Christ qui montre Dieu afin de la faire connaître, de montrer ce que cela apporte, même si le monde adorateur d’autres dieux (l’argent) combat le désir de lumière et de vérité. Adhésion jusqu’au martyr. Nous avons ici évoqué les chrétiens coptes tués en Libye.

L’Evangile de ce dimanche 22 mars, celle-ci : Pour entrer en communion avec la personne du Christ, de Dieu-Père, il importe de savoir se retirer. En effet, pour que le Christ s’installe en moi, il convient d’ouvrir la porte et de laisser libre le passage vers le Père. Il convient de tout disposer pour être véritablement dans la suite de Jésus qui nous montre le Père et nous conduit à lui. Alors, dans la ligne de notre baptême, nous montrerons le visage du Maître, Jésus, qui est le prêtre véridique.
Vivre constamment la confiance en Jésus-Christ est exigeant. Tout disposé pour confesser que Jésus vit en moi demande un abandon de son esprit personnel. Tel est l’acte de foi pour lequel l’assistance de l’Esprit saint est indispensable.

 « Si le grain de blé tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit »
(Jn 12, 20-33)

20 Il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque.
Etrangers à la race juive, ces hommes de culture grecque étaient des sympathisants, sinon des prosélytes, c’est-à dire des païens convertis au judaïsme.
Le prosélyte est un nouveau converti à une foi religieuse, une personne gagnée à une doctrine, à un parti, à une idée nouvelle .Ce mot vient du latin d’Eglise, proselytus, mot qui vient du grec prosêlutos, nouveau venu dans un pays.
Ces gens participaient au pèlerinage pascal.
Exemple de la présence d’étrangers dans le Nouveau Testament :

Ac 10, 2.22.35
Il y avait à Césarée un homme du nom de Corneille, centurion de la cohorte appelée Italique.
02 C’était quelqu’un de grande piété qui craignait Dieu, lui et tous les gens de sa maison ; il faisait de larges aumônes au peuple juif et priait Dieu sans cesse.
22 « Le centurion Corneille, un homme juste, qui craint Dieu, et à qui toute la nation juive rend un bon témoignage, a été averti par un ange saint de te faire venir chez lui et d’écouter tes paroles. 
34 Alors Pierre prit la parole et dit : « En vérité, je le comprends, Dieu est impartial :
35 il accueille, quelle que soit la nation, celui qui le craint et dont les œuvres sont justes.
36 Telle est la parole qu’il a envoyée aux fils d’Israël, en leur annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ, lui qui est le Seigneur de tous.

13, 16.26
16 Paul se leva, fit un signe de la main et dit : « Israélites, et vous aussi qui craignez Dieu, écoutez :
26 Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham et ceux parmi vous qui craignent Dieu, c’est à nous que la parole du salut a été envoyée.

Leur désir d’adorer le vrai Dieu les conduit à rechercher la rencontre, au moins visuel, de Jésus.
Ils veulent le voir, ou, mieux encore si possible, lui parler.

Exemple de dialogue avec l’étranger ; ici, une Samaritaine.

4, 21-23 à la Samaritaine -
21 Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.
22 Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
23 Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père.
24 Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »

21 Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. »
22 Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus.

à propos de Philippe, habitant Bethsaïda de Galilée :

1,44
44 Philippe était de Bethsaïde, le village d’André et de Pierre. (A Capharnaüm, Pierre a aussi une maison, avec sa belle-mère : Marc 1, 29-30)
45 Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »

23 Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié
Glorifié. C’est le moment décisif où Jésus entre dans la gloire à laquelle il associera ses disciples.

17, 1-5 . 22-24 ; 1, 14.16
17, 01 Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.
02 Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
03 Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

N’y a-t-il pas ici, une définition de la vie éternelle ? Connaître Dieu.

04 Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
05 Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
23 moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
24 Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
1, 14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
1, 16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;

Cette gloire est fixée par le Père et située au terme de la carrière terrestre de Jésus

L’heure n’est pas encore venue
2, 04 Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »
7, 06 Jésus leur dit alors : « Pour moi, le moment n’est pas encore venu, mais pour vous, c’est toujours le bon moment.
7,08 Vous autres, montez à la fête ; moi, je ne monte pas à cette fête parce que mon temps n’est pas encore accompli. »
7, 30  On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.
8, 20 Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait dans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.
11, 09 Jésus répondit : « N’y a-t-il pas douze heures dans une journée ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;

L’heure est venue ; dans la lumière arrive le temps du service
13, 01 Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.
01 Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.

C’est aussi et d’abord l’heure du service jusqu’à la mort de la croix.

La Passion

Marc 14, 35.37.41
35 Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui.
36 Il disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! »
37 Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ?
41 Une troisième fois, il revient et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs.

24 Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit

Abondance
l’image de la semence qui meurt pour susciter une ample moisson est familière de la prédication évangélique

Mc 4, 3-9. 26.31
4, 03 « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.
04 Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
05 Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ;
06 et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché.
07 Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit.
08 Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. »
09 Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
26 Il disait : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence :
31 Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences.

Voir aussi : Mt 13, 29-30

L'image de la semence qui meurt pour susciter une ample moisson avait été appliquée à la doctrine de la résurrection par les docteurs juifs et par Saint Paul

1 Co 15, 35-44.
35 Mais quelqu’un pourrait dire : « Comment les morts ressuscitent-ils ? avec quelle sorte de corps reviennent-ils ? »
36 – Réfléchis donc ! Ce que tu sèmes ne peut reprendre vie sans mourir d’abord ;
37 et ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps de la plante qui va pousser, mais c’est une simple graine : du blé, par exemple, ou autre chose.
38 Et Dieu lui donne un corps comme il l’a voulu : à chaque semence un corps particulier.
39 Il y a plusieurs sortes de chair : autre est celle des hommes, et autre celle des bêtes, autre celle des oiseaux, et autre celle des poissons.
40 Il y a des corps célestes et des corps terrestres, mais autre est l’éclat des célestes, autre celui des terrestres ;
41 autre est l’éclat du soleil, autre l’éclat de la lune, autre l’éclat des étoiles ; et chaque étoile a même un éclat différent.

La Passion telle que Jésus va la vivre débouchera sur la fécondité de la Résurrection qui doit réunir Juifs et Grecs dans la même communauté messianique.

42 Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Ce qui est semé périssable ressuscite impérissable ;
43 ce qui est semé sans honneur ressuscite dans la gloire ; ce qui est semé faible ressuscite dans la puissance ;
44 ce qui est semé corps physique ressuscite corps spirituel ; car s’il existe un corps physique, il existe aussi un corps spirituel.

25 Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle.

Qui s’en détache en ce monde. 
Ne pas s’attacher à sa vie, voir la haïr, comme l’écrivent certaines traductions. En effet, selon l’usage sémitique, le verbe employé ici μισῶν quand il est opposé à aimer, signifie le plus souvent aimer moins, ne pas considérer comme la valeur suprême

Exemple de moindre amour dans la Bible – aimer moins que…

Gn 29, 31-33
31 Le Seigneur vit que Léa n’était pas aimée et il la rendit féconde tandis que Rachel était stérile.
32 Léa devint enceinte et enfanta un fils qu’elle appela Roubène car, dit-elle, « le Seigneur a vu ma détresse et maintenant mon mari m’aimera. »
33 Elle devint encore enceinte et enfanta un fils. Elle dit : « Le Seigneur a compris que je n’étais pas aimée et il m’a encore donné cet enfant ! » Elle l’appela Siméon.
Dt 21, 15
15 Lorsqu’un homme a deux femmes, il peut arriver qu’il aime l’une et n’aime pas l’autre, et que toutes les deux lui donnent des fils. Si l’aîné est le fils de la femme qu’il n’aime pas,
16 le jour où cet homme partagera son héritage entre ses fils, il ne pourra pas traiter comme un premier-né le fils de la femme qu’il aime, au détriment de l’aîné, fils de la femme qu’il n’aime pas.
Mt 6, 24
24 Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.
Lc 16, 13
13 Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
Lc 14, 26
26 « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.

26 Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.

Là où je suis, sera mon serviteur. La place du serviteur est d’être à côté du Maître.
Aimer moins sa propre vie pour aimer plus le Maître et la vie qu’il donne.

Mc 8, 35
35 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera
Mt 16, 25
25 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera.
Lc 9, 24
24 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera.

Le disciple doit unifier  et orienter sa vie en fonction de la vie nouvelle que le Maître lui révèle.

Serviteur

Le lien entre servir et suivre Jésus est une donnée fondamentale de la tradition évangélique

Mc 8, 34
34 Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Mt 10, 38
38 celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.
Lc 14, 27
27 Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.

Le service de Jésus implique que le disciple partagera à sa manière, sa mort et sa résurrection

Mc 10, 35-45
35 Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
36 Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
37 Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
38 Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
39 Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
40 Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
41 Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
42 Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
43 Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
44 Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous :

45 car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

27 Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !

Tentation à Gethsémani

Mc 14, 32-42
32 Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. »
33 Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse.
34 Il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez. »
35 Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui.
36 Il disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! »
37 Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ?
38 Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »
39 De nouveau, il s’éloigna et pria, en répétant les mêmes paroles.
40 Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre.
41 Une troisième fois, il revient et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs.
42 Levez-vous ! Allons ! Voici qu’il est proche, celui qui me livre. »

On voit ici la réalité humaine de Jésus devant la Passion. Il connaît un violent trouble intérieur à l’instant d’affronter le prince de ce monde (V. 31) et l’abaissement douloureux de le mort sur la croix. Il est tenté de prier le Père d’écarter de lui cette heure (la coupe dit Marc 14, 36 ; voir 18, 11). Mais il demande au contraire que le nom du Père soit glorifié selon la mission qu’il a assumée

13, 31-32
31 Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.

Lire 17, 1-11

28 Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. »

Ton nom
Le nom exprime et manifeste la personne. EN demandant que le nom du Père soit glorifié, Jésus demande que Dieu soit manifesté comme Père en parachevant son œuvre d’amour pour les hommes à travers la mort et la Résurrection de son Fils.

3, 16
16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
17, 12.26
12 Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.
26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

Je le glorifierai encore

Après la manifestation de la gloire par les signes et l’activité terrestre de Jésus, viendra la pleine manifestation à travers la mort et la résurrection et le don de l’Esprit

13, 31-32
31 Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
17,1
01 Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.
14,10
10 Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.

29 En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. »
30 Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous.

L’intervention divine dont la foule n’a pas immédiatement suivi la portée devait cependant l’amener normalement à discerner le sens des évènements du salut.

 

 

 

 

Publié dans évangile

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