« Sans papiers », mais pas sans droits
Des milliers de migrants attendent d'embarquer sur un ferry à l'île de Lesbos, en Grèce, le 7 septembre. SANTI PALACIOS / AP
Invitation au cercle de silence de demain : mercredi 9 septembre, 18 h 30, Lyon, place des Terreaux
En tout lieu, les personnes « étrangères » ont besoin du respect de leurs droits pour s’intégrer alors qu’on leur demande (parfois) de s’intégrer pour mériter des droits. Qu’ils soient avec ou « sans papiers », nous ne pouvons que soutenir ceux qui deviennent migrants pour fuir les détresses de leur pays d’origine. Au-delà des migrations économiques, politiques, climatiques, etc., il y a l’existence des personnes.
Demeurer dans un pays sans avenir et mourir ou migrer et vivre, quel choix ?
Au nom des droits fondamentaux de l’homme, accueillons donc tous ceux que la guerre, la famine, la corruption, la violence conduisent à quitter leur pays d’origine. Accueillons-les avec l’argent de nos impôts qui doivent servir à la construction et à la maintenance de logements décents avec accompagnement personnalisé au lieu de financer des Frontex-Triton et autres instances, agences censées faire face à l'afflux de migrants, en Méditerranée ou sur terre.
Accueillons-les en leur donnant le droit de travailler au lieu de les expulser par Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) sous prétexte que la migration n’est qu’économique.
Ouvrons les frontières, ce qui supprimera les mafieux « passeurs ». Ouvrons ! Car, la Terre étant à tous, il n’y a pas d’étrangers. L’Europe n’a-t-elle pas besoin des migrants économiques, de la libre circulation des personnes comme des marchandises ? Et nous savons que cette migration joue sur un petit nombre : l’eurodéputée, Marie-Christine Vergiat rappelle qu’il « arrive 1 700 000 migrants par an environ dans l’Union européenne chaque année ». Cela représente 0,3 % de la population européenne.
Pour Jean-François Corty, de Médecins du Monde : « La priorité, aujourd’hui, n’est pas de faire le tri entre les bons ou les mauvais migrants, c’est d’abord de les protéger. Il n’est pas acceptable de laisser quelqu’un à la rue, qu’il soit migrant économique ou demandeur d’asile ».
Ce texte, et les textes du tract des cercle de silence », Gilberte le commente en ces termes :
Je trouve les textes très, très bien... (Voir fichier joint)
Tous ceux et celles qui participent à la Coordination Urgence Migrants devraient être sur cette base qui ne doit pas rester un texte mais la réalisation de ces valeurs qui ne sont pas uniquement des valeurs évangéliques, même si les accueils qui ont été réalisés grâce à Bruno-Marie Duffé du Diocèse qui représente l'Eglise, qui est "reconnu" même pas l'Etat par l'intermédiaire du Préfet de la région Rhône-Alpes.
Pour être cohérent et juste, le Préfet doit ouvrir les logements vacants qui sont nombreux dans le Rhône, doit accompagner les familles qui ont fui leur pays quelle que soit la raison, ce n'est pas pour s'enrichir en France quand on vit sur un bidonville ; il y a mieux !
Les Maisons du Rhône, qui, par exemple, ont donné des aides aux familles qui sont hébergées dans la paroisse de Craponne, ces aides sont payées avec les impôts de tous. Les restos du cœur, le secours populaire ou catholique, sont subventionnés avec nos impôts. Donc c'est l'argent de tous.
Donc Il ne peut y avoir de "tri" de la part du Préfet.
Je me pose parfois (et même souvent) la question :
Est-ce que des chrétiens que je connais et/ou que je ne connais pas, ou que j'ai côtoyé vendredi lors de la célébration religieuse à St Jean :
- ce chrétiens, suivent-ils l'évangile qui m'a été inculqué lorsque j'étais petite, qui a été pour moi une belle histoire qui me donnait envie de suivre ce qui m'était raconté ?
- ou suivent-ils ce que l'Eglise leur inculque ? Ce qui est très différent à mon avis.
S’ils suivent l’Evangile… il y aurait des milliers de personnes dans un rassemblement de soutien aux étrangers ! … et pas seulement presque 500 !
Les valeurs de la France, le pays où nous sommes citoyens sont :
LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE - auxquelles je rajoute JUSTICE - SOLIDARITE.
c'est un engagement qui devrait être le sens de notre vie afin que cela soit réalité pour un VIVRE ENSEMBLE.
Et votre message est bien celui-ci : dommage qu'il n'ait pas été distribué vendredi soir à la sortie de la célébration religieuse. Ce serait bien qu'il soit lu et distribué à toutes les messes des paroisses, il est certain que cela rassurerait et informerait des personnes présentes qui s'y retrouveraient.