L’accord prévoyant le renvoi de migrants vers la Turquie est une atteinte aux droits humains et à la convention sur le statut des réfugiés
3 000 demandeurs d’asile vivent entassés au camp Moria, centre d’accueil et de "tri"des réfugiés affluant sur l’ile grecque
Refoulés par l’Europe
Sur les iles grecques, principale porte d’entrée des réfugiés et migrants en Europe depuis l’année dernière, l’accord entre Bruxelles et Ankara prévoyant le renvoi de migrants vers la Turquie, est entré en vigueur le 4 avril. Présenté par ses promoteurs comme « un moyen de dissuasion » pour éviter aux migrants de « risquer leur vie en traversant la mer Egée » et pour « démanteler les réseaux de passeurs », il est fortement contesté par le Haut Commissariat de l’Onu aux réfugiés et autres organisations non gouvernementales qui jugent les mesures de sécurité insuffisantes. Pour Amnesty international, il s’agit d’une « atteinte historique aux droits de l’homme » et à la convention internationale sur le statut des réfugiés.
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Ce samedi 16 avril, le Saint-Père rencontre les 3 000 demandeurs d’asile vivant entassés au camp Moria, centre d’accueil et de "tri"des réfugiés affluant sur l’ile grecque.