Nous voulons dire à nos autorités, à nos hommes politiques qu’il faut se décider à regarder les choses en face
Prochain cercle de silence à Lyon = place des Terreaux, mercredi 14 septembre, 18 h 30 - 19 h 30.
L'encart de ce mois pour les cercles de silence :
Rentrée
L’été se termine. La “jungle” de Calais a retrouvé des proportions insupportables. Les traversées de migrants en Méditerranée n’ont pas cessé, même si on en a moins parlé, les évènements de Syrie focalisant l’attention. L’Union européenne continue de bloquer ses frontières… autant qu’elle le peut. Plusieurs nations européennes affichent clairement leur désir de s’opposer à tout accueil de nouveaux migrants et, dans la perspective des prochaines élections, des hommes politiques français tiennent des propos qui vont dans le même sens. Maintenant que l’Euro est terminé, les expulsions reprennent.
Et notre cercle de silence se reforme, toujours dérisoire dans sa non-violence silencieuse. Dérisoire, mais indispensable : il faut qu’il soit dit et redit que le désordre mondial qui pousse inexorablement des cohortes d’hommes, de femmes et d’enfants, de mineurs isolés, à fuir leurs pays d’origine, ne peut être contenu par la coûteuse protection de nos frontières. On a laissé se développer une situation mondiale extrêmement difficile à gérer. Nous voulons dire à nos autorités, à nos hommes politiques qu’il faut se décider à regarder les choses en face, à les regarder avec les responsables de tous les continents, à changer notre manière de gérer le monde, car ce qui se vit actuellement ne peut pas durer : des riches de moins en moins nombreux mais qui deviennent de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus nombreux et qui deviennent de plus en plus pauvres.
Notre cercle de silence est composé d’hommes et de femmes tout à fait ordinaires, ni plus intelligents ni meilleurs que les autres. Ils veulent voir la réalité de cette détresse humaine qui pousse des foules sur les routes dans la recherche d’une vie meilleure. Notre cercle de silence sait bien qu’il ne suffit pas de dire : « Il n’y a qu’à… » Mais il croit que l’intelligence humaine, sa capacité d’adaptation, peuvent trouver des solutions aux situations les plus bloquées quand nous ne nous enfermons pas dans la défense de nos seuls intérêts. Et si on y ajoute un regard fraternel et la solidarité du cœur, ce ne sera que mieux.