La non-violence est une manière d’être qui concerne toute la société, de l’individu par la famille aux responsables politiques
Des personnes se rassemblent en "cercle de silence" à l'appel de moines Franciscains, le 07 mai 2008 à Toulouse, lors d'une manifestation contre le projet de directive européenne sur la rétention et l'expulsion des sans-papiers. / MURIEL BORTOLUZZI/AFP
Être aujourd’hui de vrais disciples de Jésus signifie adhérer également à sa proposition de non-violence.
Si j’avais pu l’oublier, mes amis de l’Arche de Lanza del Vasto, vivant à Saint-Antoine l’Abbaye, me l’auraient rappelé. Il ne faut pas franchir le premier janvier 2017 sans avoir lu le message de François pour la cinquantième Journée Mondiale de la Paix. « La non-violence style d'une politique pour la paix ». Voir Radio Vatican : L'amour de l'ennemi, Magna Carta chrétienne de la non violence
Dans la ligne de Jean-Marie Muller, ils sont nombreux à se réjouir de cette parole qui reconnaît la nécessité de la non-violence. Une arme. Peut-être il y aura bientôt une encyclique sur cet engagement fondamental qui touche tout humain comme il y en a eu une sur l’écologie avec Laudato si’.
Les communautaires de l’Arche soulignent quand même quelques manques. Ainsi Alain Rafalo dans son blog (blogue) : « L’expression « non-violence active » qu’il (François) utilise à plusieurs reprises est… pas très heureuse… Le pape n’évite pas certains écueils propres aux discours traditionnels de ses prédécesseurs sur « les armes de la vérité et de l’amour » qui, « seules », seraient susceptibles d’avoir une influence spécifique dans la conduite des conflits. Pourtant, ni la vérité ni l’amour ne sont en elles-mêmes des forces qui agissent dans l’histoire. Seules les « armes » de la non-violence sont capables de transformer des situations d’injustice et de dénouer les conflits en créant de véritables rapports de force. »
Pourtant, Alain Rafalo ne s’appesantit pas sur ces imprécisions : « Malgré ses réserves, il faut bien admettre que la partie la plus novatrice du message de François concerne la mise en avant de l’action non-violente comme méthode de lutte dans les conflits pour la justice. Jusqu’à maintenant, les papes avaient surtout insisté sur la dimension éthique et personnelle de la non-violence ». En lire plus sur la résolution non-violente des conflits.
Avec François, la non-violence est présentée comme « style de politique pour la paix ».
Il convient de lire l’ensemble de son message. Je souligne, particulièrement, que les « cercles de silence » s'inscrivent dans ce contexte comme armes non-violentes, outils politiques de défense des migrants exclus.
Bref, je vous invite à suivre ces divers liens, avant ou après avoir lu, le message lui-même, publié le 8 décembre 2016.
Lire aussi, dans La Croix : Journée mondiale de la paix, dix initiatives pour promouvoir la non-violence.