La non-violence est une manière d’être qui concerne toute la société, de l’individu par la famille aux responsables politiques

Publié le par Michel Durand

Des personnes se rassemblent en "cercle de silence" à l'appel de moines Franciscains, le 07 mai 2008 à Toulouse, lors d'une manifestation contre le projet de directive européenne sur la rétention et l'expulsion des sans-papiers. / MURIEL BORTOLUZZI/AFP

Des personnes se rassemblent en "cercle de silence" à l'appel de moines Franciscains, le 07 mai 2008 à Toulouse, lors d'une manifestation contre le projet de directive européenne sur la rétention et l'expulsion des sans-papiers. / MURIEL BORTOLUZZI/AFP

source de la photo : La Croix

Être aujourd’hui de vrais disciples de Jésus signifie adhérer également à sa proposition de non-violence.

Si j’avais pu l’oublier, mes amis de l’Arche de Lanza del Vasto, vivant à Saint-Antoine l’Abbaye, me l’auraient rappelé. Il ne faut pas franchir le premier janvier 2017 sans avoir lu le message de François pour la cinquantième Journée Mondiale de la Paix. « La non-violence style d'une politique pour la paix ». Voir Radio Vatican : L'amour de l'ennemi, Magna Carta chrétienne de la non violence

Dans la ligne de Jean-Marie Muller, ils sont nombreux à se réjouir de cette parole qui reconnaît la nécessité de la non-violence. Une arme. Peut-être il y aura bientôt une encyclique sur cet engagement fondamental qui touche tout humain comme il y en a eu une sur l’écologie avec Laudato si’.

Les communautaires de l’Arche soulignent quand même quelques manques. Ainsi Alain Rafalo dans son blog (blogue) : « L’expression « non-violence active » qu’il (François) utilise à plusieurs reprises est… pas très heureuse… Le pape n’évite pas certains écueils propres aux discours traditionnels de ses prédécesseurs sur « les armes de la vérité et de l’amour » qui, « seules », seraient susceptibles d’avoir une influence spécifique dans la conduite des conflits. Pourtant, ni la vérité ni l’amour ne sont en elles-mêmes des forces qui agissent dans l’histoire. Seules les « armes » de la non-violence sont capables de transformer des situations d’injustice et de dénouer les conflits en créant de véritables rapports de force. »

Pourtant, Alain Rafalo ne s’appesantit pas sur ces imprécisions : « Malgré ses réserves, il faut bien admettre que la partie la plus novatrice du message de François concerne la mise en avant de l’action non-violente comme méthode de lutte dans les conflits pour la justice. Jusqu’à maintenant, les papes avaient surtout insisté sur la dimension éthique et personnelle de la non-violence ». En lire plus sur la résolution non-violente des conflits.

Avec François, la non-violence est présentée comme « style de politique pour la paix ».

Il convient de lire l’ensemble de son message. Je souligne, particulièrement, que les « cercles de silence » s'inscrivent dans ce contexte comme armes non-violentes, outils politiques de défense des migrants exclus.

Bref, je vous invite à suivre ces divers liens, avant ou après avoir lu, le message lui-même, publié le 8 décembre 2016.

Lire aussi, dans La Croix : Journée mondiale de la paix, dix initiatives pour promouvoir la non-violence.

Publié dans Eglise, Politique, évangile

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