Les Chant’ sans pap’Yé en concert : Chantons la solidarité pour faire taire la haine et le rejet
Dimanche 19 mars 2017
16 h – Chapelle maison du Prado
9 rue Père Chevrier, 69007
Concert suivi d'un échange - verre de l'amitié
"Chantons la solidarité pour faire taire
la haine et le rejet"
réservation conseillée
libre PAF
Accueillir les migrants jusqu’où ?
La Croix 8 mars 2017
(...) La fermeture des frontières n’arrête pas les migrants
Face à ce futur possible, certains partis politiques sont tentés par la fermeture des frontières. « C’est mal connaître la réalité des migrations que de penser qu’une frontière peut arrêter les migrants, estime François Gemenne. II n’y a qu’à voir le nombre de personnes qui ont afflué à Calais, qui est pourtant une des frontières les plus surveillées au monde, ou ceux qui traversent la Méditerranée », où 5 000 personnes sont mortes en 2016.
Pour fixer les gens chez eux, d’autres prônent une relance de l’aide publique au développement, qui plafonne à 0,36 % du revenu national brut, loin des 0,7 % prônés par les Nations unies.
Plus fatalistes, beaucoup se disent au contraire qu’il va falloir accueillir plus de migrants et mieux. Notamment en délivrant des visas humanitaires en amont plutôt qu’en laissant les demandeurs s’installer de façon anarchique. Mais aussi et surtout, en coordonnant cet accueil. Actuellement, observe El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à Paris-Dauphine et auteur de L’Immigration en France, mythes et réalités (Éd. Fayard), « on assiste à une double concentration des migrants : dans certains pays européens et à l’intérieur des pays, dans certains endroits comme Calais. Si on organise mieux les choses en les répartissant en fonction du PIB et du taux de chômage des territoires, les choses se passeront mieux. »
En France, la réinstallation provisoire des migrants de Calais dans de nombreuses villes de province a, pour l’instant, déclenché plus de solidarité que de résistances. Mais en Europe, les difficultés du plan visant à relocaliser 160 000 réfugiés depuis la Grèce et l’Italie vers les différents pays européens montrent que la chose est plus facile à dire qu’à faire. Restera ensuite à s’atteler à un autre chantier majeur : celui de l’intégration, en particulier sur le marché du travail, de ces nouveaux migrants, dont beaucoup ne sont pas francophones.
Nathalie Birchem