Obtenir la liberté de circulation et d’établissement des migrants en Europe et en France, valoriser le travail des citoyens, des associations
La marche des migrants de passage à Montélimar (Drôme) le 23 mai 2018. Photo France 3 Rhône-Alpes. / © France 3 Rhône-Alpes
Il y a dans la métropole lyonnaise plus d’une trentaine d’associations à travailler, à militer pour un digne accueil des migrants. La Coordination Urgence Migrants (CUM) fédère une bonne vingtaine de ces personnes et groupes régulièrement présents sur le terrain auprès des « sans-papiers », des jeunes mineurs isolés, des demandeurs d’asile. Tous ont conscience qu’en plus d’une action humanitaire, une parole doit être portée sur la place publique pour conscientiser les citoyens à une juste reconnaissance de l’éternelle réalité de la migration et de ses bienfaits et pour demander aux élus le respect des élémentaires droits de l’homme.
En plus d’agir chacun en un domaine propre, il convient de s’engager massivement dans une Politique prise de parole sur la place publique.
Or, le grand nombre n’était pas présent dans notre grande vielle lyonnaise. Un des responsables de la marche solidaire m’a fait reconnaître que la ville de Marseille montrait un visage de plus grande militance qu’à Lyon.
Les chrétiens étaient-ils présents ? Ne devraient-ils pas être là pour répondre aux appels du pape François ? Un membre de l’Auberge des migrants, apprenant mon état d’ecclésiastique catholique, m’a exprimé, se disant agnostique ou non croyant, la satisfaction qu’il rencontre en lisant les phrases de Laudato si, les discours du Vatican, en écoutant les déclarations du Secours Catholique.
Certes à Saint-Fons, premier lieu de rendez-vous pour l’accueil des marcheurs venus de Vienne et de Grenoble, j’ai rencontré plusieurs militants de l’Action Catholique Ouvrière, des militants chrétiens de la CFDT, des membres du Mouvement pour une Alternative Non-violente, des lecteurs de Témoignages Chrétiens, des religieuses, des prêtres et frères retraités de la Mission de France et du Prado. L’Église de Saint-Fons avait appelé à venir accueillir les marcheurs de la marche solidaire afin de les accompagner dans l’entrée de la ville de Lyon. Reste que nous étions vraiment peu nombreux. Vu la taille de l’agglomération et l’ampleur du problème que pose le refus de l’accueil, nous aurions dû être 10 000. Les manifestants étaient ce nombre (5000 selon la police) en avril 2013 pour manifester contre le mariage pour tous. Plus d'info ici.
Je vous invite à regarder le reportage de C news et autres vidéos.