Notre société expérimente qu’une société dont on détruit l’État en privatisant tout ce qui peut l’être se désintègre. Les solidarités disparaissent

Publié le par Michel Durand

Gaël Giraud, « Il y a une urgence à prendre conscience de la gravité des enjeux qui sont devant nous. »

Gaël Giraud, « Il y a une urgence à prendre conscience de la gravité des enjeux qui sont devant nous. »

Je vous communique un courriel de Robert Divoux : une invitation à écouter un entretien avec Gaël Giraud.

 

« Je viens d’écouter une interview de Gaël Giraud, économiste (entre autres). C’est lumineux d'intelligence et de droiture. Et de plus en langage courant… Je recommande vivement de l’écouter, on s’en sort avec des clefs de compréhension claires sur la situation actuelle de notre monde, permettant de se fonder une opinion personnelle » .

 

 

Voir ici... ou ci-dessous, la vidéo

 

Pour "tester" l’intérêt : on peut écouter vers la 14e minute : une analyse de l’évènement « Gilet jaune ». J’ai transcrit ci-dessous le début.

Vers la 24e : l’écologie.

Vers la 44e : la place éventuelle de la foi. Avec cette magnifique phrase d’un bouddhiste (qui a été le conseiller le plus proche de Gandhi) : « La plus belle des religions c’est le christianisme. Sauf que les chrétiens ne sont pas fidèles à leur religion… »

Vers la 49e : liens avec les riches.

Vers la 53e : liens avec la gauche.

L’interview dure 55 minutes

 

Vers la minute 14 :

… l’imposition d’un programme, qu’on pourrait dire néo-libéral, de démantèlement de l’État, de privatisation de la société, en faveur d’une toute petite minorité, cela détruit le lien social, ça détruit la société. Notre société est en train de faire l’expérience très douloureuse du fait qu’une société dont on détruit l’État et dont on privatise tout ce qui peut être privatisé se désintègre. Donc les solidarités disparaissent, les moyens et les conditions de vie décente des personnes disparaissent petit à petit.

Et bien il n’y a pas 36.000 solutions :

- Ou bien – parce que vous croyez dans l’action publique - vous allez protester par tous les moyens possibles et imaginables pour que les pouvoirs publics vous entendent : ça, c’est un peu les gilets jaunes. Et là vous avez une énorme question qui se pose, celle du relais politique, c’est-à-dire comment est-ce qu’on trouve un relais politique à l’exaspération des gilets jaunes ?

- Ou bien l’autre moyen c’est le repli tribal, ce que vous voyez dans un certain nombre de banlieue, ce que vous voyez dans un certain nombre de pays, au Moyen-Orient, en Inde… : le repli tribal. C’est le seul moyen de recréer la solidarité, c’est le seul moyen de vivre décemment lorsqu’il n’y en a plus du tout dans les structures traditionnelles du pays où vous vivez…

 

 

 

Une autre interview est également visible :

 

Gaël Giraud – Tsunami financier, désastre humanitaire :

 

Très « finance » au début, l’écologie prend ensuite toute sa place.

 

Passionnante également. Plus longue : 1h 1/2. Évidemment bien des points se recoupent avec la précédente, mais d’autres points sont abordés.

 

*  *  *  *  *  *  *

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article