La GPA / PMA oblige à s’interroger sur ce qui constitue l’humanité. C’est un sujet mondial. Une technoscience impose ses choix de société

Publié le par Michel Durand

La GPA / PMA oblige à s’interroger sur ce qui constitue l’humanité. C’est un sujet mondial. Une technoscience impose ses choix de société
La GPA / PMA oblige à s’interroger sur ce qui constitue l’humanité. C’est un sujet mondial. Une technoscience impose ses choix de société
La GPA / PMA oblige à s’interroger sur ce qui constitue l’humanité. C’est un sujet mondial. Une technoscience impose ses choix de société
La GPA / PMA oblige à s’interroger sur ce qui constitue l’humanité. C’est un sujet mondial. Une technoscience impose ses choix de société
La GPA / PMA oblige à s’interroger sur ce qui constitue l’humanité. C’est un sujet mondial. Une technoscience impose ses choix de société

Considérant que tout est lié, j’ai mis symboliquement ensemble ces photos.

Au nom de l’Évangile, quelle présence avoir auprès de tous ? Le discernement est sans cesse nécessaire.  

 

source de la photo - Le député européen José Bové demande à Macron d’ouvrir les frontières pour accueillir les immigrés…

 

source de la photo - José Bové, eurodéputé du groupe Verts/Alliance Libre Européenne, rappelle que si l’on accepte la GPA, on ouvre la boîte de pandore de l’eugénisme et du transhumanisme.

 

source de la photo - Civitas en campagne – Aujourd’hui la PMA, demain la GPA, après-demain l’utérus artificiel et le transhumanisme ? 3 x NON ! 

 

source de la photo - Contre l’extension de la PMA, des dizaines de milliers de manifestants à Paris 

 

 

 

En écoutant les informations dimanche soir j’ai observé que, dans ma méditation pour l’homélie du dimanche 19 janvier, je n’avais pas cité la manifestation de catholiques contre la PMA. Parmi de nombreuses informations voir celle de Huffpost

 

 

Je partage leur point de vue. Une famille est naturellement composée d’un père, d’une mère et au minimum d’un enfant. Le droit de l’enfant prime sur le désir d’un enfant. L’individualisme ambiant ne peut s’imposer dans l’immédiat sans considérer le futur. Le « je désire d’avoir un enfant » ne peut ignorer ce que disent des adolescents : « je n’ai pas demandé à naître ». Tout en me situant hors du bien et du mal, de la morale, je ne peux ignorer l’impact existentiel d’un mode de vie libertaire qui ne donne à son libre choix aucune limite.

Pourtant, je n’ai pas manifesté avec ces gens, et je n’ai même pas pensé à les introduire dans ma méditation. Pourquoi cela ?

Tout simplement, me semble-t-il, parce je place ailleurs les raisons de ne pas vouloir de PMA pour tous, ni de GPA.

Je considère que la PMA se justifie à l’intérieur d’un couple qui rencontre des difficultés pour avoir des enfants. En cette situation la médecine joue son rôle de soigneur. J’ai rencontré des familles ayant vécu cette réalité et les techniques médicales leur ont été d’un réel secours. En dehors d’un cas clinique, selon une expression entendue je ne sais où : « pourquoi ne pas faire la chose à l’ancienne ? » Dans la paroisse des Pentes de la Croix Rousse, je pense avoir baptisé des bébés, dont il apparaissait évident que la mère voulant l’enfant ne voulait pas du géniteur. Au non de quelle morale, aurai-je refusé cette demande de sacrement ?

Pour moi, l’opposition à la PMA et encore plus à la GPA provient surtout de l’aspect technique qu’il renferme.

Il n’est pas humain de tenir en vie une personne qui est, par l’âge, en fin de vie. Il n’est pas naturellement humain de s’acharner sur une personne qui, sans support technique, ne peut vivre. Dans la mouvance de Jacques Ellul, je considère que la conviction que la vie, même lourdement diminuée est préférable à la mort relève de l’acharnement thérapeutique. Surtout que cette volonté de tenir à tout prix en vie a justement un coût. Entre en jeu la marchandisation de l’acte de médical. Tel est le lieu où une limite est à poser. Or, cette limite, les libéraux capitalistes ne la veulent pas. Les exploits techniques en tous domaines conduisent à des dérives technocratiques humainement terrifiantes. On entre dans un obscurantisme technique qui nie la valeur de la personne. L’environnement technique n’est jamais neutre. Il l’est encore moins dans un contexte de marchandisation des corps humains.

Un ami, ayant participé à une manif contre la PMA pour tous et la GPA, m’a dit un jour : « Comme il y a de l’argent à faire, les scientifiques arriveront à obtenir que les hommes puisent engendrer des bébés. Ils n’auront alors plus besoin de recourir à une gestation pour autrui. »

Je pense alors : là, sans hésitation, il y a des limites à mettre aux progrès de la science médicale, de la recherche en biologie.

Une autre raison m’invite à ne pas manifester auprès de Ludovine de la Rochère, c’est l’absence dans ce milieu, du souci de l’accueil des migrants et des personnes en difficultés de logement, de travail… Je ne vois pas ces gens manifester contre le gouvernement quand celui-ci se met hors la Loi ponctuant les droits fondamentaux de tous les humains. Or, c’est quotidien en ce qui concerne nombreux exilés.

Je termine ma page, déjà trop longue, en citant José Bové. (La Croix 12/11/18)

« Mon opposition à la gestation pour autrui (GPA) comme à la procréation médicalement assistée (PMA), quelle que soit l’orientation sexuelle des personnes qui y ont recours, est le prolongement du combat que je mène depuis trente ans contre la manipulation du vivant. Cela a commencé dans les années 1980 par l’arrivée des premiers OGM et les premiers brevets sur les plantes. Mais aussi avec les sélections de plus en plus précises des animaux d’élevage industriel et la création du premier clone (brebis Dolly). Or ce qui se passe avec les « machines» animales pour le lait et la viande préfigure toujours ce qui va arriver aux humains.

La GPA – comme la PMA – n’est que le prolongement de ces technologies productivistes que l’on prétend appliquer aux humains. Si on l’accepte, on ouvre la boîte de pandore de l’eugénisme et du transhumanisme. On entre dans une logique de sélection qui instaure une rupture fondamentale du lien entre procréation et biologie, la technologie prenant le pas sur la condition humaine et ce qui fait société ».

La question de la GPA oblige à s’interroger sur ce qui est constitutif de l’humanité

Ainsi, la femme choisie sur catalogue pour porter un enfant n’est plus considérée comme une personne, mais un support, un ventre qu’on loue par contrat. Dans ce cadre, l’enfant à naître n’est plus le fruit de la rencontre, aléatoire, de deux personnes qui inscrivent sa naissance dans la chaîne des générations, mais le résultat d’un choix programmé qui trouve sa justification dans le fameux droit à l’enfant. On entre alors dans un monde artificialisé où le hasard et la nécessité n’ont plus aucune prise.

La question de la GPA oblige à s’interroger sur ce qui est constitutif de l’humanité. Ce n’est pas un sujet franco-français, mais mondial. Si cette bataille se perd, nos vies seront soumises à une technoscience qui prétend imposer ses choix de société. »

Sur Arte, j’ai vu une émission terrifiante où des scientifiques chinois prétendaient pouvoir cloner des mammouths congelés dans les glaces sibériennes. Il y eut cette phrase d’un scientifique chinois : « nous faisons mieux que dieu, car nous pouvons réparer ce que dieu a conçu ». (Citation de mémoire. Je n’ai pas retrouvé le lien de cette émission. Mais on peut voir celle-ci).

 

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