Se mettre en chemin pour être aux services d’artistes curieux de se confronter à des occasions, des lieux ouvrant à une expérience du sacré

Publié le par Michel Durand

Se mettre en chemin pour être aux services d’artistes curieux de se confronter à des occasions, des lieux ouvrant à une expérience du sacré

La BASA… et après ?

 

Franck Castany, actif aux dernières biennales d’art sacré actuel (BASA), a publié cet appel :

Dans la perspective de nouveaux dialogues entre art et foi chrétienne, je me mets en chemin pour continuer de servir des artistes curieux de se confronter à des lieux, des thématiques et des rencontres qui ouvrent à une expérience du sacré.

Depuis la dernière édition de 2019, il me paraît judicieux de mettre des mots sur une histoire longue de plus de vingt ans initiée par l’association Confluences, devenue Résurgence(s) au fil du temps. J’ai pu y discerner d’une certaine manière le visage d’une Église ouverte sur le monde et pour le monde.

Le positionnement ecclésial et la personnalité de Michel Durand ont largement contribué à reconduire tous les deux ans cette aventure humaine. Les liens avec l’institution ecclésiale furent patents, notamment avec la pastorale du tourisme. Un désir commun d’offrir aux catholiques de Lyon des lieux et des occasions de rencontres, des événements vivifiants, animait des personnes appartenant à des réalités différentes. Puis, au gré des déménagements, des fatigues des uns et des déceptions des autres, une certaine unité, une confiance peut-être, s’est brisée. Pas de bourreaux ni de victimes dans cette histoire, mais un chapelet de communications hasardeuses et l’Esprit qui souffle où il veut.

Depuis 2015, je suis témoin de la fin d’une époque, de l’arrivée de nouvelles personnes animées d’un désir de renouvellement. Pour ma part, je me sens héritier de cette histoire très honorable qui convoque une mémoire riche et profonde. Par goût pour la Tradition (je dirais même par foi pour ce mouvement de transmission qui irrigue notre Église), j’ai à cœur aujourd’hui de délivrer ce qui selon moi fait le savoir-être et le savoir-faire de l’entreprise BASA, qu’il serait dommage, peut-être même dommageable, de balayer d’un revers de main. Le cadre associatif a certainement favorisé un climat fraternel, voire familial, propice à l’accueil d’artistes venus d’horizons très variés. En toile de fond des premières manifestations au XXe siècle finissant et à l’aube du XXIe, la question d’un art dit sacré fut notamment prise en charge dans le contexte des arts plastiques et dans un certaine filiation à un mouvement ecclésial remontant aux années 40-50. D’aucuns, convaincus que le Christ a supprimé la frontière entre le sacré et le profane, ont tout de même souhaité garder le mot sacré, probablement confiant quant à sa nouvelle pertinence en contextes culturels nouveaux. Le mot sacré cristallise de nombreuses crispations et il eut été plus sage de le rayer définitivement et de s’en trouver un autre plus ajusté théologiquement. Mais, des hommes et des femmes semblent croire en sa postérité comme pour signifier une expérience particulière, aujourd’hui et en ce monde. Cette expérience donne à des traditions artistiques et spirituelles de dialoguer.

Au nom de l’Association Résurgence(s), je me tiens à votre disposition pour continuer la réflexion à vos côtés.

La parole maintenant est aux artistes qui sont passés par la BASA et aux bénévoles de l’association Résurgence(s) qui ont beaucoup donné.

Très bel été

Franck Castany

 

 

 

La parole aux artistes

Quelques jours après la fin de la BASA 2019, mon premier désir fut de remercier. Remercier tous ceux qui ont œuvré pour accueillir les artistes, les bénévoles qui ont assuré une présence régulière aux heures d'ouverture de l'exposition et le lycée Saint-Marc qui s'est laissé déranger par cet évènement.

Menée sur une échelle nettement moins prestigieuse que celles d'années antérieures, la BASA 2019 m'a laissé une impression très favorable d'une exposition de qualité, présentée avec soin grâce aux « loges blanches » réparties dans la nef, et la qualité des œuvres si diverses réparties dans la chapelle. J'ai vraiment été heureuse d'exposer dans ce contexte. J'ai apprécié la belle messe de clôture qui nous a rassemblés le dimanche.

Travailler pour la BASA et son thème « Invisible » fut un temps précieux de réflexion, de méditation, très enrichissant. Le contexte de réflexion spirituelle qui sous-tend la BASA fut un vrai soutien pour moi.

Cependant, faute de moyen et de soutien, la communication n'a pour ainsi dire pas existé, et seul un tout petit nombre d'initiés a pu accéder à cette biennale de grande qualité. C'est terriblement frustrant pour les artistes.

Isaure Lamy

 

 

Personnellement je m’étais engagée dans ces projets d’exposition (2013 et 2019) parce que je suis convaincue que l’art possède « naturellement » une dimension spirituelle et qu’il vient toucher profondément au : « à quoi ça sert ? », question récurrente chez les humains que nous sommes et qui peut s’appliquer à l’ensemble de la vie. C’est ce mystère que nous essayons de percer.

Par contre je suis aussi partisane d’une beauté que je ne trouve pas toujours dans l’art dit « pauvre » ou les installations que l’on peut voir à l’heure actuelle (attention !! il y a aussi des choses très bien). Et je suis un peu lasse des choses faites en matériau de récupération pour aller dans le sens de notre pauvre histoire qui se démène entre culpabilité, arrogance, écologie, et « bétonnisation » à mort. L’art touche autre chose, une autre dimension que nos discours n’arrivent bien souvent pas à capter. Tout ça pour dire attention aux phénomènes de mode... dans les choix.

Isabelle Baeckroot

 

 

Pour moi la Basa, c'est essentiellement la proposition faite par Michel Durand aux artistes de travailler sur un thème spirituel. J'ai répondu plusieurs fois à cette proposition et j'ai aimé travailler, réfléchir puis œuvrer au projet qui avait été retenu. J'ai apprécié son effort d'indépendance qui rejoignait le nôtre. J'ai apprécié de n'être otage de rien ni d'une institution religieuse, ni d'un courant artistique étiqueté.

Bien sûr ce travail énorme qui m'a pris à chaque fois plusieurs mois n'était pas beaucoup validé : à Saint-Polycarpe les conditions d'exposition étaient folâtres, meilleures, mais plus « correctes » rue Sainte-Hélène.

Le public pas très présent, les retours peu convaincants, les ventes rares... Il faudrait un soutien plus fort.

Véronique Soriano

 

 

La biennale d'Art sacré de Lyon a été un moment important dans la vie artistique et spirituelle pour beaucoup d'artistes et de spectateurs, favorisant rencontres et découvertes sans ostracisme esthétique. Personnellement, elle m'a permis de partager et de montrer ma peinture à un nouveau public, croyant ou non.

Ma pratique picturale est un travail de conviction que peu d'autres institutions m'auraient invité à montrer, car trop religieusement explicite, ce qui n'est pas dans l'air du temps… Il est essentiel que l'Église n'abandonne pas au commerce la multiplicité d'expressions d'artistes qui n'ont pas encore abandonné leur vocation de passeurs de foi.

Pour ma part je suis très reconnaissant à toute l'équipe, notamment au Père Durand, et aux bénévoles d'avoir porté ces rendez-vous réguliers qui font partie de la vocation évangélique de l'Église.

Bruno Gratas.

 

 

Je voudrais dire combien le BASA m’avait impressionné par son ouverture dans l’art spirituel contemporain. Les salons d’art sacré traditionnels souffrent souvent d’une sorte d‘attitude pieuse qui ne correspond pas à l’art contemporain, ni même à la société contemporaine. Si on veut que les gens rentrent dans les églises, et que les artistes continue à s’inspirer de la Bible, de l’Évangile, de la spiritualité chrétienne, il faut présenter des œuvres dynamiques, ouvertes, et qui parfois interrogent le spectateur, parfois le réconfortent...qui sont porteurs de quelque chose... C’est justement ce que j’ai trouvé être l’esprit du BASA.

Tous les amis que j’ai pu ramener étaient très contents de faire cette rencontre, loin du grand marchandisme de l’art et vacuité des idées dans la biennale officielle de Lyon.

Betsy Castleman-Damez

 

 

 

La parole aux bénévoles de l’association

Témoin des deux dernières biennales d’art sacré, j’ai beaucoup apprécié le dévouement plein de désintéressement de l’équipe organisatrice, l’association Résurgence(s). Elle vient de le prouver récemment en offrant ses collections et sa bibliothèque au diocèse de Lyon.

Ce fut une leçon d’humilité de voir des bénévoles, possédant chacun des compétences et une érudition importante dans le domaine de l’art sacré, se mettre au service du collectif pour réussir des projets artistiques de belle tenue. Ce n’était pas la biennale de « monsieur untel, homme important de l’art contemporain », mais une réalisation collective.

Les artistes accueillis après sélection étaient pour certains d’entre eux des découvertes ; les choix étaient fondés sur la qualité des œuvres proposées, indépendamment de la richesse des « CV ». Cette liberté de pensée et d’action est précieuse aujourd’hui, elle donne de l’espoir aux artistes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas se plier aux contraintes du marché de l’art officiel. Elle ouvre la voie à de belles découvertes. Il serait bien qu’elle soit le socle de l’organisation d’une nouvelle biennale à Lyon, lien important que l’Église doit garder avec les artistes.

Philippe Joannard

 

 

Ce qui est frappant dans l’ensemble des BASA que j’ai suivies c’est la très grande diversité des réponses des artistes au thème proposé et donc une grande richesse d’approche de la beauté. Cela a été favorisé par l’ouverture à tous types d’expression. Le fait d’introduire dans les dernières BASA l’expression musicale va dans ce sens.

Un autre axe à poursuivre est à mon avis l’intégration des jeunes scolaires dans la BASA. L’expérience 2019 m’a semblé prometteuse et c’est aussi, et peut-être surtout, le jeune public qu’il faut éveiller à la beauté.

Enfin les table-rondes et les conférences sont des évènements favorisant les échanges et peut-être, permettant de rompre un certain isolement de l’artiste.

Francis Roze

 

 

Pour avoir suivi les différentes biennales d'art sacré, ce que je retiendrais de ces expériences, c'est :

Les temps de réflexions et de partage lors de la sélection des œuvres. Ces interrogations entre la plasticité des réalisations et leur accord avec le thème. Occasion d'aller plus loin que l'objet et de réfléchir à la démarche spirituelle et artistique exprimée à travers lui.

Les autres possibilités de s'enrichir offertes durant les biennales : rencontres, débats et conférences.

Les accompagnements des visiteurs, durant les permanences, sont une source de fructification personnelle.

Le temps que le public consacre à la découverte des œuvres, d'une à plusieurs heures, est un témoignage, retranscrit dans les livres d'or, un besoin présent de recherche, de remise en question dans notre société.

Tout ceci nous invite à poursuivre l'aventure lancée en1996 par Michel DURAND en réponse à la demande du milieu artistique.

Jean Claude COLAS

 

 

J’ai fait partie l’an dernier, avec grand bonheur, de l’équipe amicale et laborieuse, mettant en place la BASA 2019.

Ce fût pour moi une expérience très riche tant au plan spirituel qu’artistique.

En préparation à cette BASA, avec Michel Durand, nous avons organisé, pendant l’année, des temps réguliers, ouverts et gratuits d’échanges culturels à partir d’œuvres connues et de témoignages en direct d’artistes intervenants à la BASA, s’engageant personnellement dans des démarches spirituelles et artistiques. Les personnes venues à ces soirées ont été très contentes de ces échanges nourrissants.

Le choix personnel et collectif des œuvres des artistes a été un temps important de réflexion partagée, à partir des œuvres reçues, particulièrement intéressant, et ouvert à des personnes extérieures, qui ont pu s’intégrer à ce moment-là.

Quant à la Biennale par elle-même, ce fut un temps fort pour tous. Ce beau lieu de la chapelle Saint-Marc fut une belle opportunité pour exposer des œuvres choisies pour leurs qualités artistiques et spirituelles, et leur diversité (peintures, sculptures, photos, installations...). Elles ont pu être bien présentées, et a permis de belles rencontres avec les visiteurs-trices dont tous les témoignages étaient très, très positifs. À voir le livre d’or qui exprime aussi et leurs désirs et craintes quant à la suite de cette BASA. Ce serait trop dommage que tout le travail accumulé depuis des années s’arrête sans aucune explication.

J'ai trouvé très riche lors de la dernière BASA que tout le lycée ait pu être ainsi associé, avec la participation de l'expression des élèves et de certain e s professeurs.

Édith Mallecourt

La BASA… et après ?

 

Franck Castany, actif aux dernières biennales d’art sacré actuel (BASA), a publié cet appel :

Dans la perspective de nouveaux dialogues entre art et foi chrétienne, je me mets en chemin pour continuer de servir des artistes curieux de se confronter à des lieux, des thématiques et des rencontres qui ouvrent à une expérience du sacré.

Depuis la dernière édition de 2019, il me paraît judicieux de mettre des mots sur une histoire longue de plus de vingt ans initiée par l’association Confluences, devenue Résurgence(s) au fil du temps. J’ai pu y discerner d’une certaine manière le visage d’une Église ouverte sur le monde et pour le monde.

Le positionnement ecclésial et la personnalité de Michel Durand ont largement contribué à reconduire tous les deux ans cette aventure humaine. Les liens avec l’institution ecclésiale furent patents, notamment avec la pastorale du tourisme. Un désir commun d’offrir aux catholiques de Lyon des lieux et des occasions de rencontres, des événements vivifiants, animait des personnes appartenant à des réalités différentes. Puis, au gré des déménagements, des fatigues des uns et des déceptions des autres, une certaine unité, une confiance peut-être, s’est brisée. Pas de bourreaux ni de victimes dans cette histoire, mais un chapelet de communications hasardeuses et l’Esprit qui souffle où il veut.

Depuis 2015, je suis témoin de la fin d’une époque, de l’arrivée de nouvelles personnes animées d’un désir de renouvellement. Pour ma part, je me sens héritier de cette histoire très honorable qui convoque une mémoire riche et profonde. Par goût pour la Tradition (je dirais même par foi pour ce mouvement de transmission qui irrigue notre Église), j’ai à cœur aujourd’hui de délivrer ce qui selon moi fait le savoir-être et le savoir-faire de l’entreprise BASA, qu’il serait dommage, peut-être même dommageable, de balayer d’un revers de main. Le cadre associatif a certainement favorisé un climat fraternel, voire familial, propice à l’accueil d’artistes venus d’horizons très variés. En toile de fond des premières manifestations au XXe siècle finissant et à l’aube du XXIe, la question d’un art dit sacré fut notamment prise en charge dans le contexte des arts plastiques et dans un certaine filiation à un mouvement ecclésial remontant aux années 40-50. D’aucuns, convaincus que le Christ a supprimé la frontière entre le sacré et le profane, ont tout de même souhaité garder le mot sacré, probablement confiant quant à sa nouvelle pertinence en contextes culturels nouveaux. Le mot sacré cristallise de nombreuses crispations et il eut été plus sage de le rayer définitivement et de s’en trouver un autre plus ajusté théologiquement. Mais, des hommes et des femmes semblent croire en sa postérité comme pour signifier une expérience particulière, aujourd’hui et en ce monde. Cette expérience donne à des traditions artistiques et spirituelles de dialoguer.

Au nom de l’Association Résurgence(s), je me tiens à votre disposition pour continuer la réflexion à vos côtés.

La parole maintenant est aux artistes qui sont passés par la BASA et aux bénévoles de l’association Résurgence(s) qui ont beaucoup donné.

Très bel été

Franck Castany

 

 

 

La parole aux artistes

Quelques jours après la fin de la BASA 2019, mon premier désir fut de remercier. Remercier tous ceux qui ont œuvré pour accueillir les artistes, les bénévoles qui ont assuré une présence régulière aux heures d'ouverture de l'exposition et le lycée Saint-Marc qui s'est laissé déranger par cet évènement.

Menée sur une échelle nettement moins prestigieuse que celles d'années antérieures, la BASA 2019 m'a laissé une impression très favorable d'une exposition de qualité, présentée avec soin grâce aux « loges blanches » réparties dans la nef, et la qualité des œuvres si diverses réparties dans la chapelle. J'ai vraiment été heureuse d'exposer dans ce contexte. J'ai apprécié la belle messe de clôture qui nous a rassemblés le dimanche.

Travailler pour la BASA et son thème « Invisible » fut un temps précieux de réflexion, de méditation, très enrichissant. Le contexte de réflexion spirituelle qui sous-tend la BASA fut un vrai soutien pour moi.

Cependant, faute de moyen et de soutien, la communication n'a pour ainsi dire pas existé, et seul un tout petit nombre d'initiés a pu accéder à cette biennale de grande qualité. C'est terriblement frustrant pour les artistes.

Isaure Lamy

 

 

Personnellement je m’étais engagée dans ces projets d’exposition (2013 et 2019) parce que je suis convaincue que l’art possède « naturellement » une dimension spirituelle et qu’il vient toucher profondément au : « à quoi ça sert ? », question récurrente chez les humains que nous sommes et qui peut s’appliquer à l’ensemble de la vie. C’est ce mystère que nous essayons de percer.

Par contre je suis aussi partisane d’une beauté que je ne trouve pas toujours dans l’art dit « pauvre » ou les installations que l’on peut voir à l’heure actuelle (attention !! il y a aussi des choses très bien). Et je suis un peu lasse des choses faites en matériau de récupération pour aller dans le sens de notre pauvre histoire qui se démène entre culpabilité, arrogance, écologie, et « bétonnisation » à mort. L’art touche autre chose, une autre dimension que nos discours n’arrivent bien souvent pas à capter. Tout ça pour dire attention aux phénomènes de mode... dans les choix.

Isabelle Baeckroot

 

 

Pour moi la Basa, c'est essentiellement la proposition faite par Michel Durand aux artistes de travailler sur un thème spirituel. J'ai répondu plusieurs fois à cette proposition et j'ai aimé travailler, réfléchir puis œuvrer au projet qui avait été retenu. J'ai apprécié son effort d'indépendance qui rejoignait le nôtre. J'ai apprécié de n'être otage de rien ni d'une institution religieuse, ni d'un courant artistique étiqueté.

Bien sûr ce travail énorme qui m'a pris à chaque fois plusieurs mois n'était pas beaucoup validé : à Saint-Polycarpe les conditions d'exposition étaient folâtres, meilleures, mais plus « correctes » rue Sainte-Hélène.

Le public pas très présent, les retours peu convaincants, les ventes rares... Il faudrait un soutien plus fort.

Véronique Soriano

 

 

La biennale d'Art sacré de Lyon a été un moment important dans la vie artistique et spirituelle pour beaucoup d'artistes et de spectateurs, favorisant rencontres et découvertes sans ostracisme esthétique. Personnellement, elle m'a permis de partager et de montrer ma peinture à un nouveau public, croyant ou non.

Ma pratique picturale est un travail de conviction que peu d'autres institutions m'auraient invité à montrer, car trop religieusement explicite, ce qui n'est pas dans l'air du temps… Il est essentiel que l'Église n'abandonne pas au commerce la multiplicité d'expressions d'artistes qui n'ont pas encore abandonné leur vocation de passeurs de foi.

Pour ma part je suis très reconnaissant à toute l'équipe, notamment au Père Durand, et aux bénévoles d'avoir porté ces rendez-vous réguliers qui font partie de la vocation évangélique de l'Église.

Bruno Gratas.

 

 

Je voudrais dire combien le BASA m’avait impressionné par son ouverture dans l’art spirituel contemporain. Les salons d’art sacré traditionnels souffrent souvent d’une sorte d‘attitude pieuse qui ne correspond pas à l’art contemporain, ni même à la société contemporaine. Si on veut que les gens rentrent dans les églises, et que les artistes continue à s’inspirer de la Bible, de l’Évangile, de la spiritualité chrétienne, il faut présenter des œuvres dynamiques, ouvertes, et qui parfois interrogent le spectateur, parfois le réconfortent...qui sont porteurs de quelque chose... C’est justement ce que j’ai trouvé être l’esprit du BASA.

Tous les amis que j’ai pu ramener étaient très contents de faire cette rencontre, loin du grand marchandisme de l’art et vacuité des idées dans la biennale officielle de Lyon.

Betsy Castleman-Damez

 

 

 

La parole aux bénévoles de l’association

Témoin des deux dernières biennales d’art sacré, j’ai beaucoup apprécié le dévouement plein de désintéressement de l’équipe organisatrice, l’association Résurgence(s). Elle vient de le prouver récemment en offrant ses collections et sa bibliothèque au diocèse de Lyon.

Ce fut une leçon d’humilité de voir des bénévoles, possédant chacun des compétences et une érudition importante dans le domaine de l’art sacré, se mettre au service du collectif pour réussir des projets artistiques de belle tenue. Ce n’était pas la biennale de « monsieur untel, homme important de l’art contemporain », mais une réalisation collective.

Les artistes accueillis après sélection étaient pour certains d’entre eux des découvertes ; les choix étaient fondés sur la qualité des œuvres proposées, indépendamment de la richesse des « CV ». Cette liberté de pensée et d’action est précieuse aujourd’hui, elle donne de l’espoir aux artistes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas se plier aux contraintes du marché de l’art officiel. Elle ouvre la voie à de belles découvertes. Il serait bien qu’elle soit le socle de l’organisation d’une nouvelle biennale à Lyon, lien important que l’Église doit garder avec les artistes.

Philippe Joannard

 

 

Ce qui est frappant dans l’ensemble des BASA que j’ai suivies c’est la très grande diversité des réponses des artistes au thème proposé et donc une grande richesse d’approche de la beauté. Cela a été favorisé par l’ouverture à tous types d’expression. Le fait d’introduire dans les dernières BASA l’expression musicale va dans ce sens.

Un autre axe à poursuivre est à mon avis l’intégration des jeunes scolaires dans la BASA. L’expérience 2019 m’a semblé prometteuse et c’est aussi, et peut-être surtout, le jeune public qu’il faut éveiller à la beauté.

Enfin les table-rondes et les conférences sont des évènements favorisant les échanges et peut-être, permettant de rompre un certain isolement de l’artiste.

Francis Roze

 

 

Pour avoir suivi les différentes biennales d'art sacré, ce que je retiendrais de ces expériences, c'est :

Les temps de réflexions et de partage lors de la sélection des œuvres. Ces interrogations entre la plasticité des réalisations et leur accord avec le thème. Occasion d'aller plus loin que l'objet et de réfléchir à la démarche spirituelle et artistique exprimée à travers lui.

Les autres possibilités de s'enrichir offertes durant les biennales : rencontres, débats et conférences.

Les accompagnements des visiteurs, durant les permanences, sont une source de fructification personnelle.

Le temps que le public consacre à la découverte des œuvres, d'une à plusieurs heures, est un témoignage, retranscrit dans les livres d'or, un besoin présent de recherche, de remise en question dans notre société.

Tout ceci nous invite à poursuivre l'aventure lancée en1996 par Michel DURAND en réponse à la demande du milieu artistique.

Jean Claude COLAS

 

 

J’ai fait partie l’an dernier, avec grand bonheur, de l’équipe amicale et laborieuse, mettant en place la BASA 2019.

Ce fût pour moi une expérience très riche tant au plan spirituel qu’artistique.

En préparation à cette BASA, avec Michel Durand, nous avons organisé, pendant l’année, des temps réguliers, ouverts et gratuits d’échanges culturels à partir d’œuvres connues et de témoignages en direct d’artistes intervenants à la BASA, s’engageant personnellement dans des démarches spirituelles et artistiques. Les personnes venues à ces soirées ont été très contentes de ces échanges nourrissants.

Le choix personnel et collectif des œuvres des artistes a été un temps important de réflexion partagée, à partir des œuvres reçues, particulièrement intéressant, et ouvert à des personnes extérieures, qui ont pu s’intégrer à ce moment-là.

Quant à la Biennale par elle-même, ce fut un temps fort pour tous. Ce beau lieu de la chapelle Saint-Marc fut une belle opportunité pour exposer des œuvres choisies pour leurs qualités artistiques et spirituelles, et leur diversité (peintures, sculptures, photos, installations...). Elles ont pu être bien présentées, et a permis de belles rencontres avec les visiteurs-trices dont tous les témoignages étaient très, très positifs. À voir le livre d’or qui exprime aussi et leurs désirs et craintes quant à la suite de cette BASA. Ce serait trop dommage que tout le travail accumulé depuis des années s’arrête sans aucune explication.

J'ai trouvé très riche lors de la dernière BASA que tout le lycée ait pu être ainsi associé, avec la participation de l'expression des élèves et de certain e s professeurs.

Édith Mallecourt

La BASA… et après ?

 

Franck Castany, actif aux dernières biennales d’art sacré actuel (BASA), a publié cet appel :

Dans la perspective de nouveaux dialogues entre art et foi chrétienne, je me mets en chemin pour continuer de servir des artistes curieux de se confronter à des lieux, des thématiques et des rencontres qui ouvrent à une expérience du sacré.

Depuis la dernière édition de 2019, il me paraît judicieux de mettre des mots sur une histoire longue de plus de vingt ans initiée par l’association Confluences, devenue Résurgence(s) au fil du temps. J’ai pu y discerner d’une certaine manière le visage d’une Église ouverte sur le monde et pour le monde.

Le positionnement ecclésial et la personnalité de Michel Durand ont largement contribué à reconduire tous les deux ans cette aventure humaine. Les liens avec l’institution ecclésiale furent patents, notamment avec la pastorale du tourisme. Un désir commun d’offrir aux catholiques de Lyon des lieux et des occasions de rencontres, des événements vivifiants, animait des personnes appartenant à des réalités différentes. Puis, au gré des déménagements, des fatigues des uns et des déceptions des autres, une certaine unité, une confiance peut-être, s’est brisée. Pas de bourreaux ni de victimes dans cette histoire, mais un chapelet de communications hasardeuses et l’Esprit qui souffle où il veut.

Depuis 2015, je suis témoin de la fin d’une époque, de l’arrivée de nouvelles personnes animées d’un désir de renouvellement. Pour ma part, je me sens héritier de cette histoire très honorable qui convoque une mémoire riche et profonde. Par goût pour la Tradition (je dirais même par foi pour ce mouvement de transmission qui irrigue notre Église), j’ai à cœur aujourd’hui de délivrer ce qui selon moi fait le savoir-être et le savoir-faire de l’entreprise BASA, qu’il serait dommage, peut-être même dommageable, de balayer d’un revers de main. Le cadre associatif a certainement favorisé un climat fraternel, voire familial, propice à l’accueil d’artistes venus d’horizons très variés. En toile de fond des premières manifestations au XXe siècle finissant et à l’aube du XXIe, la question d’un art dit sacré fut notamment prise en charge dans le contexte des arts plastiques et dans un certaine filiation à un mouvement ecclésial remontant aux années 40-50. D’aucuns, convaincus que le Christ a supprimé la frontière entre le sacré et le profane, ont tout de même souhaité garder le mot sacré, probablement confiant quant à sa nouvelle pertinence en contextes culturels nouveaux. Le mot sacré cristallise de nombreuses crispations et il eut été plus sage de le rayer définitivement et de s’en trouver un autre plus ajusté théologiquement. Mais, des hommes et des femmes semblent croire en sa postérité comme pour signifier une expérience particulière, aujourd’hui et en ce monde. Cette expérience donne à des traditions artistiques et spirituelles de dialoguer.

Au nom de l’Association Résurgence(s), je me tiens à votre disposition pour continuer la réflexion à vos côtés.

La parole maintenant est aux artistes qui sont passés par la BASA et aux bénévoles de l’association Résurgence(s) qui ont beaucoup donné.

Très bel été

Franck Castany

 

 

 

La parole aux artistes

Quelques jours après la fin de la BASA 2019, mon premier désir fut de remercier. Remercier tous ceux qui ont œuvré pour accueillir les artistes, les bénévoles qui ont assuré une présence régulière aux heures d'ouverture de l'exposition et le lycée Saint-Marc qui s'est laissé déranger par cet évènement.

Menée sur une échelle nettement moins prestigieuse que celles d'années antérieures, la BASA 2019 m'a laissé une impression très favorable d'une exposition de qualité, présentée avec soin grâce aux « loges blanches » réparties dans la nef, et la qualité des œuvres si diverses réparties dans la chapelle. J'ai vraiment été heureuse d'exposer dans ce contexte. J'ai apprécié la belle messe de clôture qui nous a rassemblés le dimanche.

Travailler pour la BASA et son thème « Invisible » fut un temps précieux de réflexion, de méditation, très enrichissant. Le contexte de réflexion spirituelle qui sous-tend la BASA fut un vrai soutien pour moi.

Cependant, faute de moyen et de soutien, la communication n'a pour ainsi dire pas existé, et seul un tout petit nombre d'initiés a pu accéder à cette biennale de grande qualité. C'est terriblement frustrant pour les artistes.

Isaure Lamy

 

 

Personnellement je m’étais engagée dans ces projets d’exposition (2013 et 2019) parce que je suis convaincue que l’art possède « naturellement » une dimension spirituelle et qu’il vient toucher profondément au : « à quoi ça sert ? », question récurrente chez les humains que nous sommes et qui peut s’appliquer à l’ensemble de la vie. C’est ce mystère que nous essayons de percer.

Par contre je suis aussi partisane d’une beauté que je ne trouve pas toujours dans l’art dit « pauvre » ou les installations que l’on peut voir à l’heure actuelle (attention !! il y a aussi des choses très bien). Et je suis un peu lasse des choses faites en matériau de récupération pour aller dans le sens de notre pauvre histoire qui se démène entre culpabilité, arrogance, écologie, et « bétonnisation » à mort. L’art touche autre chose, une autre dimension que nos discours n’arrivent bien souvent pas à capter. Tout ça pour dire attention aux phénomènes de mode... dans les choix.

Isabelle Baeckroot

 

 

Pour moi la Basa, c'est essentiellement la proposition faite par Michel Durand aux artistes de travailler sur un thème spirituel. J'ai répondu plusieurs fois à cette proposition et j'ai aimé travailler, réfléchir puis œuvrer au projet qui avait été retenu. J'ai apprécié son effort d'indépendance qui rejoignait le nôtre. J'ai apprécié de n'être otage de rien ni d'une institution religieuse, ni d'un courant artistique étiqueté.

Bien sûr ce travail énorme qui m'a pris à chaque fois plusieurs mois n'était pas beaucoup validé : à Saint-Polycarpe les conditions d'exposition étaient folâtres, meilleures, mais plus « correctes » rue Sainte-Hélène.

Le public pas très présent, les retours peu convaincants, les ventes rares... Il faudrait un soutien plus fort.

Véronique Soriano

 

 

La biennale d'Art sacré de Lyon a été un moment important dans la vie artistique et spirituelle pour beaucoup d'artistes et de spectateurs, favorisant rencontres et découvertes sans ostracisme esthétique. Personnellement, elle m'a permis de partager et de montrer ma peinture à un nouveau public, croyant ou non.

Ma pratique picturale est un travail de conviction que peu d'autres institutions m'auraient invité à montrer, car trop religieusement explicite, ce qui n'est pas dans l'air du temps… Il est essentiel que l'Église n'abandonne pas au commerce la multiplicité d'expressions d'artistes qui n'ont pas encore abandonné leur vocation de passeurs de foi.

Pour ma part je suis très reconnaissant à toute l'équipe, notamment au Père Durand, et aux bénévoles d'avoir porté ces rendez-vous réguliers qui font partie de la vocation évangélique de l'Église.

Bruno Gratas.

 

 

Je voudrais dire combien le BASA m’avait impressionné par son ouverture dans l’art spirituel contemporain. Les salons d’art sacré traditionnels souffrent souvent d’une sorte d‘attitude pieuse qui ne correspond pas à l’art contemporain, ni même à la société contemporaine. Si on veut que les gens rentrent dans les églises, et que les artistes continue à s’inspirer de la Bible, de l’Évangile, de la spiritualité chrétienne, il faut présenter des œuvres dynamiques, ouvertes, et qui parfois interrogent le spectateur, parfois le réconfortent...qui sont porteurs de quelque chose... C’est justement ce que j’ai trouvé être l’esprit du BASA.

Tous les amis que j’ai pu ramener étaient très contents de faire cette rencontre, loin du grand marchandisme de l’art et vacuité des idées dans la biennale officielle de Lyon.

Betsy Castleman-Damez

 

 

 

La parole aux bénévoles de l’association

Témoin des deux dernières biennales d’art sacré, j’ai beaucoup apprécié le dévouement plein de désintéressement de l’équipe organisatrice, l’association Résurgence(s). Elle vient de le prouver récemment en offrant ses collections et sa bibliothèque au diocèse de Lyon.

Ce fut une leçon d’humilité de voir des bénévoles, possédant chacun des compétences et une érudition importante dans le domaine de l’art sacré, se mettre au service du collectif pour réussir des projets artistiques de belle tenue. Ce n’était pas la biennale de « monsieur untel, homme important de l’art contemporain », mais une réalisation collective.

Les artistes accueillis après sélection étaient pour certains d’entre eux des découvertes ; les choix étaient fondés sur la qualité des œuvres proposées, indépendamment de la richesse des « CV ». Cette liberté de pensée et d’action est précieuse aujourd’hui, elle donne de l’espoir aux artistes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas se plier aux contraintes du marché de l’art officiel. Elle ouvre la voie à de belles découvertes. Il serait bien qu’elle soit le socle de l’organisation d’une nouvelle biennale à Lyon, lien important que l’Église doit garder avec les artistes.

Philippe Joannard

 

 

Ce qui est frappant dans l’ensemble des BASA que j’ai suivies c’est la très grande diversité des réponses des artistes au thème proposé et donc une grande richesse d’approche de la beauté. Cela a été favorisé par l’ouverture à tous types d’expression. Le fait d’introduire dans les dernières BASA l’expression musicale va dans ce sens.

Un autre axe à poursuivre est à mon avis l’intégration des jeunes scolaires dans la BASA. L’expérience 2019 m’a semblé prometteuse et c’est aussi, et peut-être surtout, le jeune public qu’il faut éveiller à la beauté.

Enfin les table-rondes et les conférences sont des évènements favorisant les échanges et peut-être, permettant de rompre un certain isolement de l’artiste.

Francis Roze

 

 

Pour avoir suivi les différentes biennales d'art sacré, ce que je retiendrais de ces expériences, c'est :

Les temps de réflexions et de partage lors de la sélection des œuvres. Ces interrogations entre la plasticité des réalisations et leur accord avec le thème. Occasion d'aller plus loin que l'objet et de réfléchir à la démarche spirituelle et artistique exprimée à travers lui.

Les autres possibilités de s'enrichir offertes durant les biennales : rencontres, débats et conférences.

Les accompagnements des visiteurs, durant les permanences, sont une source de fructification personnelle.

Le temps que le public consacre à la découverte des œuvres, d'une à plusieurs heures, est un témoignage, retranscrit dans les livres d'or, un besoin présent de recherche, de remise en question dans notre société.

Tout ceci nous invite à poursuivre l'aventure lancée en1996 par Michel DURAND en réponse à la demande du milieu artistique.

Jean Claude COLAS

 

 

J’ai fait partie l’an dernier, avec grand bonheur, de l’équipe amicale et laborieuse, mettant en place la BASA 2019.

Ce fût pour moi une expérience très riche tant au plan spirituel qu’artistique.

En préparation à cette BASA, avec Michel Durand, nous avons organisé, pendant l’année, des temps réguliers, ouverts et gratuits d’échanges culturels à partir d’œuvres connues et de témoignages en direct d’artistes intervenants à la BASA, s’engageant personnellement dans des démarches spirituelles et artistiques. Les personnes venues à ces soirées ont été très contentes de ces échanges nourrissants.

Le choix personnel et collectif des œuvres des artistes a été un temps important de réflexion partagée, à partir des œuvres reçues, particulièrement intéressant, et ouvert à des personnes extérieures, qui ont pu s’intégrer à ce moment-là.

Quant à la Biennale par elle-même, ce fut un temps fort pour tous. Ce beau lieu de la chapelle Saint-Marc fut une belle opportunité pour exposer des œuvres choisies pour leurs qualités artistiques et spirituelles, et leur diversité (peintures, sculptures, photos, installations...). Elles ont pu être bien présentées, et a permis de belles rencontres avec les visiteurs-trices dont tous les témoignages étaient très, très positifs. À voir le livre d’or qui exprime aussi et leurs désirs et craintes quant à la suite de cette BASA. Ce serait trop dommage que tout le travail accumulé depuis des années s’arrête sans aucune explication.

J'ai trouvé très riche lors de la dernière BASA que tout le lycée ait pu être ainsi associé, avec la participation de l'expression des élèves et de certain e s professeurs.

Édith Mallecourt

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