François appelle au réveil des consciences face à la détresse des migrants
Le Pape saluant des migrants, en l'église de la Sainte-Croixà à Nicosie, le 3 décembre 2021. (Vatican Media)
Le pape, évêque de Rome, s'adresse à tous et précisément à nous citoyens d'Europe. Nous sommes électeurs de décideurs politiques qui ne font que mépriser l'émigré par détresse.
François d'exprime avec clarté et douceur dans la fermeté.
Le cri du Pape contre l’indifférence
Vatican News : Avec gravité, le Pape est ensuite sorti de son texte en évoquant la mémoire des nombreux migrants disparus en chemin, notamment ceux qui se sont noyés en Méditerranée, une mer devenue un «grand cimetière».
Évoquant une nouvelle fois les marchés aux esclaves dont des documentaires ont montré l’horreur, il a dressé un parallèle avec les personnes persécutées sous les régimes d’Hitler et de Staline. Il a aussi exprimé sa colère contre ceux qui dressent des fils barbelés aux frontières pour empêcher l’arrivée des réfugiés. Ces personnes fuient la haine mais se trouvent confrontés à d’autres formes de haine, a-t-il déclaré avec fermeté.
«Que le Seigneur réveille la conscience de nous tous ! Nous ne pouvons pas nous taire et regarder ailleurs!», a exhorté François. «La migration forcée n’est pas une habitude touristique», a martelé le Pape, dénonçant une nouvelle fois l’indifférence de l’Occident.
Il a aussi dénoncé un «esclavage universel» auquel beaucoup s’habituent. «Cette manière de s’habituer est une maladie très grave», a tonné le Pape, s’attristant aussi de l’humiliation vécue par ceux qui ont été expulsés au terme de voyages souvent ruineux.