C’est massivement que nous devrions manifester - même comme en cercle de silence - pour crier la nécessaire réelle fraternité mondiale

Demain dimanche 2 octobre 2022,
place Bellecour à Lyon - 15 h

Les informations qui nous viennent de l’Est sont terribles. Nous sommes vraiment en guerre. Les commentateurs parlent de guerre froide.

La guerre froide (1947-1991) est le nom donné à cette période de l'histoire où les deux superpuissances, Etats-Unis et Russie, étaient en conflit, de manière indirecte ou par pays interposés, sans que cela ne débouche sur une véritable guerre ouverte. La course aux armements, les tensions et les provocations de part et d'autre caractérisent la guerre froide qui a failli basculer en conflit nucléaire mondial, notamment en 1984. Voir ici.

Des blocs se forment et j’estime belliqueux le choix de se reconnaître proche de Moscou. Ainsi en est-il de l’Iran.

En plus des informations, quotidiennes, une émission vue sur Arte : À visage dévoilé - Le combat de Masif Alinejad (Voir ici), m’a profondément touché.

Il faudrait aussi parler des femmes d’Afghanistan, et de combien d’autres régions !

En guerre, nous le sommes, et je ressens une certaine culpabilité d’être là, sans rien faire très concrètement pour que le monde aille mieux.

Frédéric Rognon, à propos de Jacques Ellul écrit : « La société technicienne est rationnelle mais déraisonnable : elle impose la rationalité de l'informatique à l'homme qui est aussi un être de relations et de passion, d'imagination et de joie (l'ordinateur ne pourrait faire l'expérience de la madeleine de Proust...) Ceci a pour effet de multiplier le nombre des inadaptés et des exclus de la société. Et en fait le règne de la rationalité conduit à l'absurde : on produit ce dont on n’a aucun besoin, mais parce que la possibilité technique est là et qu'il faut l'exploiter : la possibilité, c'est la nécessité, l’absence de liberté. Cela conduit à multiplier les gadgets, les appareils complexes dont l’utilité est totalement disproportionnée à l'investissement multiple qu'ils impliquent (par exemple la conquête spatiale et les jeux électroniques). Cela mène également à l'institutionnalisation du gaspillage (dans l’alimentation, en énergie, par l’obsolescence rapide des objets techniques, et par les grands travaux publics inutiles). En quelques pages prophétiques, Jacques Ellul prévoit alors que cette course effrénée à la croissance de l'Occident au détriment du Tiers Monde se retournera un jour contre nous : on pouvait être tranquille tant que le Tiers Monde n'avait pas d'idéologie mobilisatrice, mais maintenant c’est l'Islam qui, contrairement au communisme, est issu du Tiers Monde, et lui sert de ciment : “Nous allons être engagés dans une véritable guerre menée par le Tiers Monde contre les pays développés. Une guerre qui s'exprimera de plus en plus par le terrorisme”, c'est-à-dire par les actions kamikazes, notamment sur les centrales nucléaires - talons d'Achille de nos démocraties. Comment éviter ce désastre ? En consentant à une baisse sévère de notre niveau de vie, mais cette réponse raisonnable repose sur un sens spirituel (et non pas économique) de la solidarité, dont nous ne semblons pas capables ».

Certes, cette réflexion ne s’applique pas aux situations vécus présentement à l’est de l’Europe. Je penserai plutôt au Burkina Faso, au Mali où la population manifeste avec le drapeau russe ; mais il me semble que, profondément, des similitudes existent et que, Occidentaux, nous ne savons pas -nous ne voulons pas - voir.

Au nom de l’Évangile que devrions-nous faire que nous de faisons pas ?

Un ami originaire d’Iran m’écrit en réponse à un courriel que je lui avais adressé pour dire mon admiration devant le courage des femmes : « Le courage des iraniens et surtout les femmes est toujours surprenant même pour moi, tout iranien que je suis. Les hommes et les femmes ensemble, nous espérons pouvoir reculer ce régime totalitaire et de pouvoir vivre enfin libre… 

Ces derniers jours beaucoup de mes amis ont été arrêté et sont actuellement en prison. Dieu merci je n’ai pas (encore) perdu un(e) proche. 

Vous êtes toujours très engagé. Dans cette société européenne un peu silencieuse, je suis les cercles du silence ; votre engagement auprès des réfugiés, pas simplement en parole mais en acte, pour moi est un engagement nécessaire et extrêmement louable… 

Je vous envoie par cet e-mail une fiche de manifestation à Lyon ce dimanche à 15h, place Bellecour. 

Si vous venez, c’est déjà beaucoup pour nous, mais même si vous ne pouvez pas venir, vous pouvez le passer aux autres qui sont peut être intéressés. 

Je vous demande surtout de prier pour nous, pour ce peuple meurtri mais debout! 

Union de prière » 

Nous pouvons douter de l’efficacité de la prière. N’empêche, prions.

François de Rome : « Face à tous les scénarios de guerre de notre temps, je demande à tous d'être des bâtisseurs de paix et de prier pour que les pensées et les projets d'harmonie et de réconciliation se répandent dans le monde entier. Aujourd'hui nous vivons une guerre mondiale, arrêtons s'il vous plaît ».