Contre le mur sans le recul nécessaire qui permet de cerner l’impasse dans lequel nous nous maintenons laissant libre le pourvoir financier

Publié le par Michel Durand

La troisième guerre mondiale n’est pas encore terminée

La troisième guerre mondiale n’est pas encore terminée

Que de guerres aujourd’hui dans le monde ! Nous sommes en troisième guerre mondiale et nos gouvernants font tout leur possible pour maintenir les combats mortels hors de chez nous. C’est assurément dans ce climat que nous entrons dans la période d’Avent. Un déluge pourrait se produire ; on n’y prend pas garde :

En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis :

Crise climatique ? Seuls les pouvoirs financiers des pays producteurs de pétrole arrivent à s’imposer. Je pense en reparler à l’occasion du premier dimanche de l’Avent. Pour l’instant je donne à lire cette belle page de Jean-Marie.

 

 

Fidèle

 

En fin de nuit, la radio venait de diffuser cette chanson bien connue et célèbre : « The Boxer », de Simon & Garfunkel… et me revint alors instantanément ce souvenir ; ce souvenir très vif et très présent de cet homme, de cet enseignant – de Monsieur de Jorna.

Monsieur de Jorna était alors professeur d'Anglais, au Lycée technique du GARAC, à Argenteuil. C'était au tout début des années 80, alors que je préparais mon Brevet de technicien en mécanique automobile.

J'avais tout de suite été impressionné par cet homme – favorablement impressionné – cette droiture, cette vérité qui immanquablement l'habitait…

Je garde encore dans mon souvenir, et ce, de manière très vive, comment cet homme ô combien dévoué, ô combien compétant et profondément humain, nous avait fait entendre et écouter un jour, cette chanson, ce morceau interprété par Simon & Garfunkel : « The Boxer »

Et je me dis, là, comme ça, penché sur mon clavier d'ordinateur, que cet homme alors âgé d'une soixantaine d'années avait bien pu naître dans les années 20, et qu'il avait bien pu participer à la guerre, à la Dernière guerre mondiale en tant que Militaire anglais – faisant alors partie des troupes Alliées – ou bien en tant que Résistant, pour libérer la France, pour nous libérer, ici, en Europe, de la tyrannie et de la barbarie nazie…

Ce sont des choses que l'on se dit.

Quelle attitude avions-nous donc eu vis à vis de cet homme qui, à vrai dire, était à mes yeux admirable ?… nous avions eu une attitude pour le moins déplacée, méprisable (et méprisante).

Certains élèves, en effet, au sein de notre classe, s'étaient moqués de lui… l'avaient vaguement raillés au dérobé, en raison de son accent, ou d'autres choses encore ?... en raison de ce qu'il était, tout simplement, et de qui il était – et en tant qu'homme.

Les sots méprisent assez souvent – et nous en étions plus ou moins alors, je crois.

Je me souviens que je l'imaginais, alors, cet homme, habité d'une grande bonté, rentrant chez lui et sur Paris, fourbu et fatigué, après des heures intenses de travail et d'enseignement, où il nous donnait tout... vaguement humilié, seul, anglais, déraciné, dans cette France qui lentement était redevenue tiède…

Cet homme doit être mort à l'heure d'aujourd'hui, ou bien alors très vieux.

Toujours très vivant et présent en mon esprit, je puis vous l'affirmer !

Et je me dis : combien ont été nombreuses ces personnes mises sur mon chemin, admirables, éminemment généreuses et aimantes… et quelle profonde reconnaissance je leur dois? Nous leur devons.

Puissent nos vies leur être, et en tous points, fidèles !

 

Jean-Marie Delthil. Bonny-sur-Loire, le 9 août 2019.

The Boxer


Le Boxeur

I'm just a poor boy
Je ne suis qu'un pauvre gars
Though my story's seldom told
Bien qu'on ne raconte pas souvent mon histoire
I have squandered my resistance
J'ai dilapidé ma résistance
For a pocketful of mumbles
En échange d'une quantité de mots sussurrés
Such are promises, all lies and jest
Ainsi sont les promesses, toutes mensonges et balivernes
Still a man hears what he wants to hear
Et cependant un homme entend ce qu'il veut entendre
And disregards the rest.
Et ne tient aucun compte du reste.

When I left my home and family
Quand j'ai quitté ma maison et ma famille
I was no more than a boy
Je n'étais rien de plus qu'un jeune garçon
In the company of strangers
En compagnie d’inconnus
In the quiet of the railway station
Dans le calme de la gare
Running scared, laying low
Courant effrayé, me faisant discret
Seeking out the poorer quarters
Recherchant les quartiers les plus pauvres
Where the ragged people go
Où vont les gens déguenillés
Looking for the places only they would know.
Cherchant des endroits qu'eux seuls pouvaient connaître

Lie la lie, lie la lie la, lie la lie la, lie la lai
Lie la lie la, lie la lie la, la la la la lie

Asking only workman's wages
Ne demandant pas plus qu'une paie d'ouvrier
I come looking for a job
Je viens chercher du travail
But I get no offers
Mais je ne reçois aucune proposition
Just a come-on from the whores on seventh avenue
Seulement un viens chéri des putes de la Septième Avenue
I do declare
Je déclare solennellement
There were times when I was so lonesome
Qu'il y a eu des fois où j'étais si solitaire
I took some comfort there.
Que j'ai trouvé du réconfort auprès d'elles

La la la la la la la

(music)

Lie la lie, lie la lie la, lie la lie la, lie la lai
Lie la lie la, lie la lie la, la la la la lie

Then I'm laying out my winter clothes
Puis je prépare mes vêtements d'hiver
And wishing I was gone, going home
Souhaitant être parti, en direction de chez moi
Where the new york city winters aren't bleeding me
Où les hivers de la cité de New York ne me martyrisent pas
Leading me
Me poussant
Going home.
À rentrer chez moi

In the clearing stands a boxer
Debout dans la clairière il y a un boxeur
And a fighter by his trade
Un combattant de métier
And he carries the reminders
Et il porte en lui les vestiges
Of every glove that laid him down
De tous les gants( de boxe) qui l'ont envoyé à terre
And cut him till he cried out
Et ont coupé sa chair jusqu'à ce qu'il crie
In his anger and his shame
Sous le coup de la colère et de la honte
I am leaving, I am leaving
J'abandonne, j'abandonne
But the fighter still remains.
Mais le combattant est toujours là

(x8)
Lie la lie, lie la lie la, lie la lie la, lie la lai
Lie la lie la, lie la lie la, la la la la lie

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