Le Carême est un temps de prière fervente, de constat de nos péchés, de jeûne, de maitrise des passions, d’aumône pour aider les affligées
Demain, mercredi des cendres, premier jour du carême 2023.
La méditation de l’évangile d’hier (Marc 9,14-29)
, en équipe de prêtres du Prado à Lyon, m’a souligné toute l’importance de la foi. Je ne peux que me poser la question : est-ce que je crois vraiment ? Ma réponse est plutôt négative : non, je ne crois pas vraiment. Je ne crois pas réellement ! Mais je crois quand même un peu, car je ne serais pas là à prier, à méditer, à lire et tenter de mettre en pratique les paroles, faits et gestes de Jésus, le Christ.
« Je crois ! Viens quand même au secours de mon manque de foi ! »
Ce que dit Jésus est incroyable : Mt 17, 19-20 : Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? » Jésus leur répond : « En raison de votre peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Transporte-toi d’ici jusque là-bas”, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »
Carême 2023, carême en temps de guerre.
Notre prière ne demande-t-elle pas que cessent les guerres ? Et les conflits demeurent. Je me sens mal de m’informer chaque jour de la situation en Ukraine en étant bien au chaud dans mon appartement. Comment peuvent vivre militaires et civils qui subissent les assauts des bombes ? Comment peuvent survivre ceux qui connaissent les assauts du Mauvais, le mal absolu, les Démons ?
Et ce genre de démon ne peut s’en aller, disparaître sinon par la prière et le jeûne (Mt 17,21). Je regrette que AELF ait enlevé ce verset 21.
En fait, croire c’est ne pas avoir de certitude. Nous ne faisons que croire !. Nous sommes dans l’attente de ce qui arrivera et la prière avec le jeûne nourrit cette attente.
« Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. »
« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »
Que le jeûne et la prière en ce temps de carême aille dans ce sens ! Cela signifie que le jeûne soit vraiment effectif.
Le Carême en temps de guerre.
« Le Carême est un temps de prière fervente, de larmes versées pour nos péchés, de jeûne pour maitriser les passions, d’aumône pour être solidaires avec les indigents. On pourrait croire que ces actes de piété nous privent de notre liberté. En un sens, oui, c’est bien cela ; d’un autre côté, ils nous mènent en fait à la liberté. En priant, nous reconnaissons la primauté de Dieu dans nos vies. Il est notre créateur, notre sauveur, nous sommes à lui car il nous a créés par amour. Les larmes nous aident à entrer dans une relation juste avec Dieu ». Lire ici la page de la conférence des évêques de France
Alors que dans ma situation de retraité je considère vivre comme dans un ermitage, que je ne craigne pas les temps de prière qui peuvent être vus comme trop longs et les jeunes comme peu agréables. C’est quoi à côté d’une cuisine faite dehors parce qu’il n’y a plus de logement habitable ? « Pour cette raison ne craignons pas les difficultés des pratiques ascétiques, de perdre notre confort, car nous gagnerons plus que nous ne perdrons. “Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera” (Mt 16,25).