Pasteurs il vous revient de ne pas parler à la place des gens mais de les écouter. La synodalité est écoute réciproque puis décision prophétique
Cette page est la suite de celle du 22 octobre 2023.
Je place, ci-dessous, l’ensemble du document dans un fichier PDF.
Lire, bien évidemment cette page ; mais, plus qu’à lire il me semble qu’elle est à méditer, à prier. Prendre le temps d’imaginer le contenu de ce qui est évoqué et entrer en contemplation de l’auto-révélation de Dieu. Qu’est-ce que Dieu nous demande de convertir dans nos manières de vivre ? Et comment nous entrons en action de grâce dans le constat des dons reçus ?
Il n’en demeure pas moins que la lecture de l‘ouvrage de Christophe Theobald demeure importante. Le théologien vient de publier : La réception du Concile Vatican II, t. II, Cerf, nov. 2023.
Des mutations historiques
Il s’agit de discerner l’identité chrétienne.
Quelle est la vraie tradition ? = Histoire de la théologie.
Les II, III et IV° s. permettent de dégager une conscience commune de la foi, du contenu de ce à quoi nous croyons.
Ce qui à transmettre se formalise. Mise en place de la Tradition : ce qui doit être transmis.
IVe - VIIe siècle ce que l’on dit (ce que l’on doit dire) s’établit.
Il y a un consensus horizontal - universitas
Et un consensus vertical - antiquitas
= est reçu comme vrai ce qui correspond au consentement adopté universellement et depuis l’Antiquité par l’Église catholique.
L’universalité du credo = ce qui est reçu par toute la terre (horizontal) tout en étant en accord avec le Père (Dieu) (vertical)
=== >. Vérité de la foi
. Sainte Ecriture
. Enseignement des Pères
. Définitions des conciles
= le contenu - tradendum
= le transmetteur - tradentes
Vatican s’exprime avec : Ecriture
Tradition
Magistère
Dans le tradendum bien distinguer dans ce qui doit être transmis
le versant n° 1 kérygmatique Parole / Evangile
le versant n° 2 doctrinal
1 = foi en Christ ; transmis par les apôtres qui demande l’adhésion
2 = Confesser la foi - prêcher, annoncer cette adhésion, cette confession —
- > définition juridique de la foi
= consentement universel dont la sainteté du proclamer garantit l’exactitude. Résultat de nombreux débats doctrinaux. Ceux-ci furent organisés, sollicités par l’Église soumise au pouvoir impériale = volonté de résoudre les divisions ?
Conscience herméneutique de l’Église
Des dates : séparation orient / Occident 1054
grand schisme 1378-1417 (plusieurs papes)
concile de Constance 1414-1418
les Luthériens 1517
concile de Trente 1545
En occident, à cause des divisions, le crucifié (mort/souffrant) prend la place du Dieu Glorieux
Cf l’iconographie du Christ depuis le X° ou XI° s. Il devient de plus en plus mort, écrasé
L’Eglise défigurée montre un christ crucifié.
À la suite du concile de Constance, l’Église adopte la conception aristotélicienne du pouvoir qui teint sa légitimité du souverain. On voit l’Église comme une congrégation (assemblée) de fidèles qui délèguent son pouvoir à ceux qui la représente ; c’est-à-dire au concile. Ce fut également, en partie, à l’empereur - au Ve s = Justinien, V° s Les empereurs convoquent les conciles. Voir ici.
Le sensus fidei fidelium s’en remet au concile.
= nette conscience d’une nécessaire réforme de l’Eglise latine
——- > conversion évangélique ====== sainteté. Une Église toujours à réformer.
Concile de Trente
l’Ecriture est l’unique instance infaillible / Magistère infaillible
Deux voies :
- voix de l’Évangile reçue par la conscience de chacun
- réception ecclésiale de l’Évangile avec le concile de Trente (Théologie de St Thomas au centre du concile)
ce qui est proposé / ce qui est reçu = interférence du magistère catholique
Auto-communication de Dieu
Éclairé par la voix de l’Esprit-Saint + Évangile, l’homme est capable de comprendre Dieu qui se donne.
Il importe de distinguer la vraie foi des diverses contingences.
Il y a du relatif dans les historicisations
Foi est différent des disciplines diverses
On relativise une tradition
On place hors de soi (supranaturel) la possibilité de connaître le vrai (= les catho)
Quand Luther absolutise le MOI. (Subjectivisme)
L’´Église est face au peuple. Verticalité de l’Eglise ; enseignante face aux enseignés.
or cette Église est critiquée, relativisée… au bénéfice d’une connaissance créative (émanante)
Consensus de la foi qui donne l’Église ; consensus = circularité de la connaissance dans l’Assemblée
Auto- révélation
Puis auto-communication
Dieu se dit lui-même ——-> Jésus
____ > Eglise (les chrétiens) là où nous sommes Eglise
Silence de Dieu ? Non ! Alors que que l’Église parle disant Dieu = expression (concrète) de la foi des fidèles = sensés Fidei fidelium. Bien sur, avec - dans - l’assistance de l’Esprit Saint
——- > À partir des signes des temps, révéler soi-même Dieu. = Glorifier Dieu / Révéler Dieu par toute notre vie.
Mettre la Parole dans le monde, dans le siècle.
En tenant compte de la variété des cultures
= écoute stéréophonique - Dieu et le monde
Pentecôte
3 voix : - Kérygme
- conscience personnelle
- voix des autres humains
Dans cette stéréophonie, le rôle des synodes est d’obtenir un consensus universel
Pluralisme et synodalité
Vatican II : sens de la foi à partir de ce que vivent les croyants. Cela diffère de l’étude des définitions dogmatiques
Lumen Gentium n° 13 : L’universalité ou « catholicité » de l’unique Peuple de Dieu. Pluralisme culturel de l’humanité
Gaudium et Spes ch II : la communauté humaine
D’une vision d’abord unitaire, on passe à une vision polyédrique.
Voir le polyèdre de François par rapport à la sphère.
Le sensus fidei fidelium a une structure polyédrique. Il n’y a pas de centre doctrinal qui serait comme celui d’une sphère imaginaire.
Dieu —— > Ecclesia === eucharistie
Hommes ——- > synédrion = consultation ; délibération ; décision
François : lien explicite entre sensus Fidei fidelium (LGF 12) et synodalité de l’Église
Evangelii gaudium 115-126 : structure polyédrique de ce sensus = un peuple au multiple visage
- pluralité des cultures et styles de vie des peuples
- Individus et collecifs
- Divers sujets d’évangélisation
DONC PASTEURS : ne pas parler à la place des gens. Mais ECOUTER !
La synodalité est une écoute réciproque.
Écouter est une dimension constitutive de l’Église.
Il devrait y avoir union entre - ekklesia et synédrion
Le Synédrion (en grec ancien : συνέδριον / sunédrion), littéralement « assemblée », est un organe politique du monde hellénique, semblable à la Boulè. Mot composé de σύν, sún (« avec ») et de ἕδρα, hédra (« siège »).
Union au nom du sensus Fidji fidelium ; union grâce à la qualité évangélique des tradentes totalement tendues vers l’eucharistie.
La synodalité est la dimension constitutive du sensus fidei fidelium.
Et ceci, sans ignorer ou négliger l’auto-révélation de Dieu ——— > écoute stéréophonique
Un sens du Regni qui ne peut être instrumentalisé
—— > sécularisation /vivre ensemble
Et Dieu
—— > l’influence de l’Évangile
Les signes et Paroles de Jésus reçus en Églises orientent le lecteurs vers le vivre ensemble dans le monde actuel. ===== > MODES DE VIE EN UN LIEU PRÉCIS
Qualité de la foi ; qualité des croyants qui tissent des liens avec autrui
== Mystique du vivre ensemble
== fraternité mystique. De mon JE …. Pensez au NOUS (voir la récollection avec les laïcs au Prado du 19 novembre 2023
La sagesse de Dieu est en soi (intériorité) Foi intime ; comme sous forme d’intuition
Un sens du Regni = capacité à percevoir cette fraternité à l’œuvre dans les personnes, dans la société.
Importance du cahier de vie où est noté ce que l’on perçoit dans la vie des gens. Cahier que l’on reprend dans la prière, la méditation, la contemplation ——— > vie mystique
Voir le sens du Règne de Dieu. Forger, entretenir un esprit de fraternité.
Nos institutions ecclésiales vivent de ce sensus ; elles ont la charge de les écouter = objet de prédication évangélique.
———————— > prophétisme hors Église
force du sensus fidei fidelium
Recevoir le tout de la foi dans la variété infini des expressions culturelles
Polyèdre et non sphère
Église synodale….. liée à l’évêque de Rome, témoin de la foi dans l’écoute du sens de la foi des fidèles
Lire aussi cette page du cardinal canadien Cyprien Lacroix, un des 364 participants du synode sur la synodalité. Je la ressens bien en phase avec le cheminement que nous propose Christoph Theobald.