CDS de Roanne. Nous avons été tous indignés d'apprendre le refus par la préfecture de régulariser une personne « à cause de sa précarité »
Nous étions une bonne vingtaine à braver la canicule et des personnes étrangères nous ont même rejoints un moment.
Les 200 tracts ont été distribués sans trop de réactions de rejet.
Nous avons pris un temps pour nous pencher sur la situation des familles à la rue ; en particulier, cette jeune femme ivoirienne et son enfant de deux ans, provisoirement hébergée chez un professeur des écoles mais pour laquelle nous aimerions mettre en place un hébergement tournant ; si vous pouvez accueillir pour 8 ou 15 jours cette personne, merci de me le signaler.
Puis nous avons été tous indignés d'apprendre le refus par la préfecture de régulariser une autre personne "à cause de sa précarité" mais la lettre de Mireille !voir ci-dessous) et qui pourrait servir de base à un prochain tract vous en dira plus à ce sujet .
Pour le moment, il nous semble utile de maintenir le cercle du mardi 22 juillet…
À suivre en fonction de l’actualité.
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Ah ça ira, ça ira, ça ira ! Non pour Saïra ça n’ira pas !
Venue à Roanne il y a 15 ans pour fuir le Soudan en guerre en tant que réfugiée protégée par la loi, elle demande logiquement son droit de résidence sur le territoire français mais se voit frappée d’OQTF après deux recours. Le motif avancé par la Préfecture est qu’elle ne gagne pas assez d’argent avec son travail d’aide-ménagère et son salaire de 1000 euros par mois !
C’est pourtant plus que le RSA avec lequel beaucoup de Français doivent vivre aujourd’hui. D’autant que travailler sans papiers est déjà un exploit. Où est la logique ?
Comment ne pas penser que l’arbitraire prend le pas sur la raison et sur l’humain et ne pas en être révolté, comme le sont les personnes dont SaÏra s’occupait avec la bienveillance que nous ne savons pas lui accorder. Elle ne demandait qu’à continuer à travailler et vivre ici. Elle doit désormais quitter le territoire. Où est la fraternité ?
Vous croyez sans doute que toutes les OQTF (obligations de quitter le territoire) visent les délinquants, les terroristes potentiels, les clandestins : ERREUR ! Ils sont bien plus difficiles à repérer, à identifier et donc à expulser que les braves gens qui ne font pas de vagues et qui sont sur le territoire depuis assez longtemps pour avoir prouvé leur volonté d’intégration en faisant leurs demandes officiellement auprès des Préfectures.
Il faut faire du chiffre et vite alors on tape dans la pile de dossiers en attente et on vise son quota d’OQTF. Où est la justice ?
Non ça n’ira pas Messieurs les décideurs. Votre gestion à la petite semaine ne fait que mettre l’accent sur l’absence d’un vrai projet à long terme sur l’immigration sur lequel les gouvernements se cassent les dents depuis 50 ans, sans effet sur le contexte mondial de migration. Nous, les associations qui côtoyons les migrants ne sommes pas dupes d’une stratégie pré-électorale dont des familles entières font les frais.
Nous avons mal à notre humanité.