Où est le temps libre ?
Comme je l'ai indiqué précédemment, dans cette catégorie "anthropologie", je donne diverses réflexions sur le sens, ou non sens, du travail.
Textes qui me semblent d'une grande importance alors qu'on veut augmenter la durée du travail salarié tout en critiquant "mai 68".
2.2 Le temps du chômage est un nouveau temps contraint
Je poursuis la publication des textes qui résultent du colloque que nous avons tenu avec Confluences il y a au moins une dizaine d'année. Cette
semaine et la semaine prochaine la parole est donné à Georges Decourt, prêtre, socilogue, ayant travail à Economie et Humanisme.
2.2 Le temps du chômage est un nouveau temps contraint

Je voudrais parler maintenant de la représentation du temps de non-emploi pour ceux qui sont en recherche d’emploi à l’heure actuelle. Pour la plupart d’entre eux, il y a une
survalorisation du travail, qu’ils espèrent pouvoir retrouver. D’ailleurs le temps chômage (qui n’a rien à voir avec le temps de pause que constituent les jours “chômés” pour les travailleurs),
est vécu comme un temps contraint avec ses obligations propres : demeurer disponible pour tout emploi rémunéré (ce qui interdit d’occuper un emploi bénévole stable), rendre compte de ses
démarches de recherche d’emploi, partielle assignation à résidence pour toucher les ASSEDIC. En dehors de cela le temps est libre, mais pas forcément l’esprit.
Pour un certain nombre de nos compatriotes le temps de non-travail n’est donc pas un temps libéré, comme l’entend Robert Sue, mais un temps contraint d’inactivité professionnelle, avec des conséquences plus souvent néfastes que bénéfiques : désorganisation des relations sociales liées à la communauté de travail, baisse de revenu, désoeuvrement...
Larrouturou, proposant la semaine de 4 jours pour mieux répartir les emplois, argumente à partir des représentations d’une société de travail que peuvent avoir les demandeurs d’emploi .
Le temps libre du chômeur n’est pas un temps libre : c’est un temps d’attente, souvent vide de sens, vécu douloureusement. C’est le retour au travail qui permettra au chômeur d’acquérir une véritable maîtrise du temps, de profiter du travail et des activités hors travail pour créer, échanger et élargir son réseau d’amis et de connaissances.
Pour un certain nombre de nos compatriotes le temps de non-travail n’est donc pas un temps libéré, comme l’entend Robert Sue, mais un temps contraint d’inactivité professionnelle, avec des conséquences plus souvent néfastes que bénéfiques : désorganisation des relations sociales liées à la communauté de travail, baisse de revenu, désoeuvrement...
Larrouturou, proposant la semaine de 4 jours pour mieux répartir les emplois, argumente à partir des représentations d’une société de travail que peuvent avoir les demandeurs d’emploi .
Le temps libre du chômeur n’est pas un temps libre : c’est un temps d’attente, souvent vide de sens, vécu douloureusement. C’est le retour au travail qui permettra au chômeur d’acquérir une véritable maîtrise du temps, de profiter du travail et des activités hors travail pour créer, échanger et élargir son réseau d’amis et de connaissances.