une seule alimentation naturelle en fin de vie.
Deux articles de ce jour : le Monde et la Croix, parmi d’autres quotidiens, alimentent ma
réflexion sur le refus de nourriture qui ne passerait pas par la cuillère. Les voici.
Par ailleurs, j’ai reçu sur ce sujet divers éléments de réflexion, peut-être vous les communiquerai-je si cela est opportun.
Jean-Paul II n’aurait pas bénéficié d’une alimentation suffisante ce qui aurait précipité sa fin. Le fait qu’il demande de ne pas retourner à l’hôpital rendait plus probable une mort plus rapide. Il devait ne avoir conscience.
Jean Paul II euthanasié ? Polémique en Italie sur la "mort douce" de Karol Wojtyla
LE MONDE | 27.09.07 | 09h59 • Mis à jour le 27.09.07 | 10h01
Rome, correspondant
"Le traitement médical reçu par le pape Jean Paul II dans les dernières semaines de sa vie constitue, selon les critères établis par l'Eglise catholique elle-même, un authentique acte d'euthanasie" : Lina Pavanelli, médecin-anesthésiste et professeur à l'université de Ferrare, persiste après avoir signé, à la mi-septembre, dans la revue de sciences sociales MicroMega, un essai intitulé "La mort douce de Karol Wojtyla".
Elle a confirmé, mercredi 26 septembre à Rome, au cours d'une conférence de presse, sa thèse selon laquelle le vieil homme n'aurait pas bénéficié d'une alimentation suffisante dans les deux mois précédant sa mort, ce qui aurait précipité sa fin.
S'appuyant sur les informations publiées par le Vatican depuis le 1er février 2005, la scientifique montre que l'attention était focalisée sur les difficultés respiratoires du patient, sans véritable mention du déficit d'alimentation qu'entraînait forcément "l'incapacité à déglutir" propre à la maladie de Parkinson.
En témoignent, selon elle, les 15 kg à 19 kg perdus par Jean Paul II après sa seconde hospitalisation, le 13 mars. En témoigne surtout le fait qu'une sonde naso-gastrique n'aurait été installée que le 30 mars, avant-veille de la mort.
L'article de MicroMega fait d'autant plus de bruit qu'il paraît au moment où le Vatican précise, une nouvelle fois, sa doctrine en matière d'euthanasie.
"EUTHANASIE PAR OMISSION"
Interrogée par l'Eglise américaine sur le cas de Terri Schiavo, une femme plongée dans le coma dont le mari avait obtenu, en 2005, l'arrêt de la nourriture par sonde, la Congrégation pour la doctrine de la foi a répondu, le 15 septembre, que l'alimentation et l'hydratation sont "un soin ordinaire pour la conservation de la vie", à distinguer de l'acharnement thérapeutique.
"Il est inacceptable de les interrompre ou de ne pas les administrer, précise le document. Si une telle décision doit entraîner la mort du patient, on est alors en présence d'une euthanasie par omission."
Dans le cas de Jean Paul II, la querelle porte sur le recours ou non à cette alimentation artificielle. Dans son livre publié en 2006, puis dans un entretien, le 16 septembre, au quotidien La Repubblica, le médecin personnel du pape, Renato Buzzonetti, confirme l'installation de la sonde le 30 mars.
Au contraire, selon une enquête du Corriere della sera dans l'entourage du pape, la sonde aurait été installée plus tôt, mais retirée à chacune de ses apparitions à la fenêtre du palais pontifical.
Un traitement aussi tardif, et de surcroît discontinu, n'était "d'aucune utilité au patient", insiste Lina Pavanelli. Elle a rappelé, mercredi, que la maladie de Jean Paul II était diagnostiquée depuis quinze ans. Des protocoles existent de longue date pour ce type d'affection, a-t-elle plaidé.
"Des médecins du niveau de ceux qui suivaient le pape ne pouvaient l'ignorer", résume Mme Pavanelli, avant d'ajouter : "Seule la détermination du patient à refuser le traitement peut expliquer le comportement de l'équipe médicale."
Polémique sur la fin de vie de Jean-Paul II
La Croix 27/09/2007 11:15
La revue italienne « Micromega » publie un article médical s’interrogeant sur les soins apportés au pape avant sa mort
«La douce agonie du pape Wojtyla. » C’est le titre d’un article documenté, dans lequel Lina Pavanelli, médecin anesthésiste de renom, retrace pour la revue Micromega (gauche laïque) les dernières semaines de la vie de Jean-Paul II. Elle y affirme que les médecins, « constatant la gravité de l’état du pape désormais sans perspective de guérison, l’avaient laissé dépérir, jour après jour, refusant de lui donner les aliments nutritifs qui le faisaient souffrir ».
Cet article paraît au moment où la Congrégation pour la doctrine de la foi vient de publier un document demandant que l’on ne cesse pas d’alimenter et hydrater des malades en état végétatif durable. Cela suffit à ce médecin, et à plusieurs responsables politiques favorables au « droit à la mort douce », pour affirmer, dans une conférence de presse jeudi 26 septembre, que Jean-Paul II a été en contradiction avec la doctrine de l’Église en refusant les soins au seuil de la mort...
Y a-t-il contradiction avec l’enseignement de l’Église ?
Concernant les derniers jours de Jean-Paul II, il semble en fait, selon des témoignages concordants dont celui des médecins du pape, qu’il était alimenté par sonde : les dernières photos prises de lui l’ont justement été de dos, comme celle du Vendredi saint. Il est vrai par ailleurs que, en demandant à ne pas retourner à l’hôpital où il avait été soigné, Jean-Paul II rendait de fait plus probable une mort plus rapide, les conditions de soin au Vatican n’étant pas celles d’un hôpital, même si une salle spéciale y avait été aménagée.
Peut-on en tirer une contradiction avec l’enseignement de l’Église ? En réalité, le document récent de la Congrégation pour la doctrine de la foi ne concerne que le cas des malades en état végétatif, et non des mourants. D’ailleurs, ce texte est nuancé, expliquant que l’alimentation est obligatoire « dans la mesure et jusqu’au moment où elle montre qu’elle atteint sa finalité propre ». La finalité propre, c’est la vie, et parfois, l’alimentation peut au contraire mettre en danger le malade.
Enfin, on oublie souvent que l’Église, depuis Pie XII, a développé une claire opposition à l’acharnement thérapeutique. Le même Jean-Paul II, dans Evangelium vitæ, parle « d’interventions médicales qui ne conviennent plus à la situation du malade » et affirme : « On peut en conscience renoncer à des traitements qui ne procureraient qu’un sursis précaire et pénible de la vie. (…) Le renoncement à des moyens extraordinaires ou disproportionnés n’est pas équivalent au suicide ou à l’euthanasie ; il traduit plutôt l’acceptation de la condition humaine devant la mort. »
Isabelle de GAULMYN
LE MONDE | 27.09.07 | 09h59 • Mis à jour le 27.09.07 | 10h01
Rome, correspondant
"Le traitement médical reçu par le pape Jean Paul II dans les dernières semaines de sa vie constitue, selon les critères établis par l'Eglise catholique elle-même, un authentique acte d'euthanasie" : Lina Pavanelli, médecin-anesthésiste et professeur à l'université de Ferrare, persiste après avoir signé, à la mi-septembre, dans la revue de sciences sociales MicroMega, un essai intitulé "La mort douce de Karol Wojtyla".
Elle a confirmé, mercredi 26 septembre à Rome, au cours d'une conférence de presse, sa thèse selon laquelle le vieil homme n'aurait pas bénéficié d'une alimentation suffisante dans les deux mois précédant sa mort, ce qui aurait précipité sa fin.
S'appuyant sur les informations publiées par le Vatican depuis le 1er février 2005, la scientifique montre que l'attention était focalisée sur les difficultés respiratoires du patient, sans véritable mention du déficit d'alimentation qu'entraînait forcément "l'incapacité à déglutir" propre à la maladie de Parkinson.
En témoignent, selon elle, les 15 kg à 19 kg perdus par Jean Paul II après sa seconde hospitalisation, le 13 mars. En témoigne surtout le fait qu'une sonde naso-gastrique n'aurait été installée que le 30 mars, avant-veille de la mort.
L'article de MicroMega fait d'autant plus de bruit qu'il paraît au moment où le Vatican précise, une nouvelle fois, sa doctrine en matière d'euthanasie.
"EUTHANASIE PAR OMISSION"
Interrogée par l'Eglise américaine sur le cas de Terri Schiavo, une femme plongée dans le coma dont le mari avait obtenu, en 2005, l'arrêt de la nourriture par sonde, la Congrégation pour la doctrine de la foi a répondu, le 15 septembre, que l'alimentation et l'hydratation sont "un soin ordinaire pour la conservation de la vie", à distinguer de l'acharnement thérapeutique.
"Il est inacceptable de les interrompre ou de ne pas les administrer, précise le document. Si une telle décision doit entraîner la mort du patient, on est alors en présence d'une euthanasie par omission."
Dans le cas de Jean Paul II, la querelle porte sur le recours ou non à cette alimentation artificielle. Dans son livre publié en 2006, puis dans un entretien, le 16 septembre, au quotidien La Repubblica, le médecin personnel du pape, Renato Buzzonetti, confirme l'installation de la sonde le 30 mars.
Au contraire, selon une enquête du Corriere della sera dans l'entourage du pape, la sonde aurait été installée plus tôt, mais retirée à chacune de ses apparitions à la fenêtre du palais pontifical.
Un traitement aussi tardif, et de surcroît discontinu, n'était "d'aucune utilité au patient", insiste Lina Pavanelli. Elle a rappelé, mercredi, que la maladie de Jean Paul II était diagnostiquée depuis quinze ans. Des protocoles existent de longue date pour ce type d'affection, a-t-elle plaidé.
"Des médecins du niveau de ceux qui suivaient le pape ne pouvaient l'ignorer", résume Mme Pavanelli, avant d'ajouter : "Seule la détermination du patient à refuser le traitement peut expliquer le comportement de l'équipe médicale."
Par ailleurs, j’ai reçu sur ce sujet divers éléments de réflexion, peut-être vous les communiquerai-je si cela est opportun.
Jean-Paul II n’aurait pas bénéficié d’une alimentation suffisante ce qui aurait précipité sa fin. Le fait qu’il demande de ne pas retourner à l’hôpital rendait plus probable une mort plus rapide. Il devait ne avoir conscience.
Jean Paul II euthanasié ? Polémique en Italie sur la "mort douce" de Karol Wojtyla
LE MONDE | 27.09.07 | 09h59 • Mis à jour le 27.09.07 | 10h01
Rome, correspondant
"Le traitement médical reçu par le pape Jean Paul II dans les dernières semaines de sa vie constitue, selon les critères établis par l'Eglise catholique elle-même, un authentique acte d'euthanasie" : Lina Pavanelli, médecin-anesthésiste et professeur à l'université de Ferrare, persiste après avoir signé, à la mi-septembre, dans la revue de sciences sociales MicroMega, un essai intitulé "La mort douce de Karol Wojtyla".
Elle a confirmé, mercredi 26 septembre à Rome, au cours d'une conférence de presse, sa thèse selon laquelle le vieil homme n'aurait pas bénéficié d'une alimentation suffisante dans les deux mois précédant sa mort, ce qui aurait précipité sa fin.
S'appuyant sur les informations publiées par le Vatican depuis le 1er février 2005, la scientifique montre que l'attention était focalisée sur les difficultés respiratoires du patient, sans véritable mention du déficit d'alimentation qu'entraînait forcément "l'incapacité à déglutir" propre à la maladie de Parkinson.
En témoignent, selon elle, les 15 kg à 19 kg perdus par Jean Paul II après sa seconde hospitalisation, le 13 mars. En témoigne surtout le fait qu'une sonde naso-gastrique n'aurait été installée que le 30 mars, avant-veille de la mort.
L'article de MicroMega fait d'autant plus de bruit qu'il paraît au moment où le Vatican précise, une nouvelle fois, sa doctrine en matière d'euthanasie.
"EUTHANASIE PAR OMISSION"
Interrogée par l'Eglise américaine sur le cas de Terri Schiavo, une femme plongée dans le coma dont le mari avait obtenu, en 2005, l'arrêt de la nourriture par sonde, la Congrégation pour la doctrine de la foi a répondu, le 15 septembre, que l'alimentation et l'hydratation sont "un soin ordinaire pour la conservation de la vie", à distinguer de l'acharnement thérapeutique.
"Il est inacceptable de les interrompre ou de ne pas les administrer, précise le document. Si une telle décision doit entraîner la mort du patient, on est alors en présence d'une euthanasie par omission."
Dans le cas de Jean Paul II, la querelle porte sur le recours ou non à cette alimentation artificielle. Dans son livre publié en 2006, puis dans un entretien, le 16 septembre, au quotidien La Repubblica, le médecin personnel du pape, Renato Buzzonetti, confirme l'installation de la sonde le 30 mars.
Au contraire, selon une enquête du Corriere della sera dans l'entourage du pape, la sonde aurait été installée plus tôt, mais retirée à chacune de ses apparitions à la fenêtre du palais pontifical.
Un traitement aussi tardif, et de surcroît discontinu, n'était "d'aucune utilité au patient", insiste Lina Pavanelli. Elle a rappelé, mercredi, que la maladie de Jean Paul II était diagnostiquée depuis quinze ans. Des protocoles existent de longue date pour ce type d'affection, a-t-elle plaidé.
"Des médecins du niveau de ceux qui suivaient le pape ne pouvaient l'ignorer", résume Mme Pavanelli, avant d'ajouter : "Seule la détermination du patient à refuser le traitement peut expliquer le comportement de l'équipe médicale."
Polémique sur la fin de vie de Jean-Paul II
La Croix 27/09/2007 11:15
La revue italienne « Micromega » publie un article médical s’interrogeant sur les soins apportés au pape avant sa mort
«La douce agonie du pape Wojtyla. » C’est le titre d’un article documenté, dans lequel Lina Pavanelli, médecin anesthésiste de renom, retrace pour la revue Micromega (gauche laïque) les dernières semaines de la vie de Jean-Paul II. Elle y affirme que les médecins, « constatant la gravité de l’état du pape désormais sans perspective de guérison, l’avaient laissé dépérir, jour après jour, refusant de lui donner les aliments nutritifs qui le faisaient souffrir ».
Cet article paraît au moment où la Congrégation pour la doctrine de la foi vient de publier un document demandant que l’on ne cesse pas d’alimenter et hydrater des malades en état végétatif durable. Cela suffit à ce médecin, et à plusieurs responsables politiques favorables au « droit à la mort douce », pour affirmer, dans une conférence de presse jeudi 26 septembre, que Jean-Paul II a été en contradiction avec la doctrine de l’Église en refusant les soins au seuil de la mort...
Y a-t-il contradiction avec l’enseignement de l’Église ?
Concernant les derniers jours de Jean-Paul II, il semble en fait, selon des témoignages concordants dont celui des médecins du pape, qu’il était alimenté par sonde : les dernières photos prises de lui l’ont justement été de dos, comme celle du Vendredi saint. Il est vrai par ailleurs que, en demandant à ne pas retourner à l’hôpital où il avait été soigné, Jean-Paul II rendait de fait plus probable une mort plus rapide, les conditions de soin au Vatican n’étant pas celles d’un hôpital, même si une salle spéciale y avait été aménagée.
Peut-on en tirer une contradiction avec l’enseignement de l’Église ? En réalité, le document récent de la Congrégation pour la doctrine de la foi ne concerne que le cas des malades en état végétatif, et non des mourants. D’ailleurs, ce texte est nuancé, expliquant que l’alimentation est obligatoire « dans la mesure et jusqu’au moment où elle montre qu’elle atteint sa finalité propre ». La finalité propre, c’est la vie, et parfois, l’alimentation peut au contraire mettre en danger le malade.
Enfin, on oublie souvent que l’Église, depuis Pie XII, a développé une claire opposition à l’acharnement thérapeutique. Le même Jean-Paul II, dans Evangelium vitæ, parle « d’interventions médicales qui ne conviennent plus à la situation du malade » et affirme : « On peut en conscience renoncer à des traitements qui ne procureraient qu’un sursis précaire et pénible de la vie. (…) Le renoncement à des moyens extraordinaires ou disproportionnés n’est pas équivalent au suicide ou à l’euthanasie ; il traduit plutôt l’acceptation de la condition humaine devant la mort. »
Isabelle de GAULMYN
LE MONDE | 27.09.07 | 09h59 • Mis à jour le 27.09.07 | 10h01
Rome, correspondant
"Le traitement médical reçu par le pape Jean Paul II dans les dernières semaines de sa vie constitue, selon les critères établis par l'Eglise catholique elle-même, un authentique acte d'euthanasie" : Lina Pavanelli, médecin-anesthésiste et professeur à l'université de Ferrare, persiste après avoir signé, à la mi-septembre, dans la revue de sciences sociales MicroMega, un essai intitulé "La mort douce de Karol Wojtyla".
Elle a confirmé, mercredi 26 septembre à Rome, au cours d'une conférence de presse, sa thèse selon laquelle le vieil homme n'aurait pas bénéficié d'une alimentation suffisante dans les deux mois précédant sa mort, ce qui aurait précipité sa fin.
S'appuyant sur les informations publiées par le Vatican depuis le 1er février 2005, la scientifique montre que l'attention était focalisée sur les difficultés respiratoires du patient, sans véritable mention du déficit d'alimentation qu'entraînait forcément "l'incapacité à déglutir" propre à la maladie de Parkinson.
En témoignent, selon elle, les 15 kg à 19 kg perdus par Jean Paul II après sa seconde hospitalisation, le 13 mars. En témoigne surtout le fait qu'une sonde naso-gastrique n'aurait été installée que le 30 mars, avant-veille de la mort.
L'article de MicroMega fait d'autant plus de bruit qu'il paraît au moment où le Vatican précise, une nouvelle fois, sa doctrine en matière d'euthanasie.
"EUTHANASIE PAR OMISSION"
Interrogée par l'Eglise américaine sur le cas de Terri Schiavo, une femme plongée dans le coma dont le mari avait obtenu, en 2005, l'arrêt de la nourriture par sonde, la Congrégation pour la doctrine de la foi a répondu, le 15 septembre, que l'alimentation et l'hydratation sont "un soin ordinaire pour la conservation de la vie", à distinguer de l'acharnement thérapeutique.
"Il est inacceptable de les interrompre ou de ne pas les administrer, précise le document. Si une telle décision doit entraîner la mort du patient, on est alors en présence d'une euthanasie par omission."
Dans le cas de Jean Paul II, la querelle porte sur le recours ou non à cette alimentation artificielle. Dans son livre publié en 2006, puis dans un entretien, le 16 septembre, au quotidien La Repubblica, le médecin personnel du pape, Renato Buzzonetti, confirme l'installation de la sonde le 30 mars.
Au contraire, selon une enquête du Corriere della sera dans l'entourage du pape, la sonde aurait été installée plus tôt, mais retirée à chacune de ses apparitions à la fenêtre du palais pontifical.
Un traitement aussi tardif, et de surcroît discontinu, n'était "d'aucune utilité au patient", insiste Lina Pavanelli. Elle a rappelé, mercredi, que la maladie de Jean Paul II était diagnostiquée depuis quinze ans. Des protocoles existent de longue date pour ce type d'affection, a-t-elle plaidé.
"Des médecins du niveau de ceux qui suivaient le pape ne pouvaient l'ignorer", résume Mme Pavanelli, avant d'ajouter : "Seule la détermination du patient à refuser le traitement peut expliquer le comportement de l'équipe médicale."