Dans la Bible nous trouvons l’engagement d‘un dialogue.
On demande souvent comment lire la Bible, surtout l’Ancien Testament qui est composé de récits très différents les uns des autres et totalement étrangers à notre vécu.
La connaissance des faits historiques et des développements théologiques a son importance, certes. Mais ce n’est qu’une importance relative. Ce qui importe avant tout, ce n’est pas l’histoire racontée, par exemple celle d’Abraham, mais la relation d’Abraham avec Dieu. Entrant dans la révélation de cette relation, je peux m’interroger sur ma propre relation au Créateur.
Voir ci-dessous un texte de Jacques Ellul, l’homme et l’argent, qui, d’une certaine façon, donne à penser sur notre quête de vérité qui est essentiellement possible dans une découverte de sa relation avec Dieu.

« Alors qu'au point de vue des tendances générales économiques, tel système peut paraître valable à un chrétien, si nous confrontons ce que l'Ecriture nous dit avec précision d'une question économique, l'on s'aperçoit que le système en question n'est ni une solution sur le plan humain, ni une réponse à la question que Dieu nous pose dans l'Écriture. Ainsi sur le terrain de l'argent. Aucun des grands systèmes ne nous dit une parole raisonnable quand nous prenons conscience de la réalité de l'argent éclairée par l'Écriture.
Mais alors, penserons-nous, ne se pourrait-il pas que le christianisme apporte à son tour une réponse globale - une doctrine économique ? Nous ne reprendrons pas ici la démonstration qui a été souvent faite, ces dernières années, en ce qui concerne les doctrines politiques. La plupart des chrétiens qui ont tenté cette recherche en sont arrivés à la conclusion qu'il n'y a pas de doctrine politique chrétienne ; on ne peut la construire ni en partant des textes bibliques, ni en partant des principes du christianisme.
Nous ne reprendrons pas au sujet de l'économie (et de ce secteur particulier de l'économie qu'est l'argent) cette démonstration, cependant nous en rappellerons sommairement quelques linéaments : il n'est pas possible d'élaborer une doctrine chrétienne de l'argent, d'abord parce que ce n'est pas pour cela que la Révélation nous a été livrée dans l'Écriture, et moins encore que Jésus est né, mort, ressuscité. Il ne s'agit nullement, dans toute cette aventure, de règles de vie utiles, ni de règles d'organisation. Dans la perspective du salut, l'organisation du monde est sans poids, sans importance première. Certes, il est bon que l'homme organise le monde : mais c'est le monde de la chute, et ce n'est pas à telle organisation qu'est liée la rédemption ; par conséquent, l'œuvre de Dieu, qui dès l'origine est l'entreprise de la rédemption, ne peut en aucun point s'exprimer par une organisation sociale, économique, etc. On ne peut tirer aucun système de la révélation, à moins de forcer les textes, et d'aboutir à des conclusions indues, parce que la Rédemption n'est pas un système.
Sans doute, le problème de l'argent a une grande importance, mais nous ne pouvons aboutir à une construction systématique sur ce point.
Car, et c'est le second élément, il n'y a pas de solution objective.
Lorsque nous ouvrons la Bible, nous ne trouvons pas une philosophie, une politique, une métaphysique, ni même une religion. Nous y trouvons l'engagement d'un dialogue. Une parole personnelle qui m'est adressée et qui m'interroge sur ce que je fais, ce que j'espère, ce que je redoute - et définitivement sur ce que je suis. Dès lors, ce que la Bible me dit de l'argent s'inscrit dans ce dialogue. Elle n'apporte aucune découverte objective, d'où l'on pourrait tirer un système général. Elle apporte la vérité sur toute chose - y compris sur l'argent. Mais elle nous entraîne à cette conclusion dramatique: la vérité n'est pas objective (et pas davantage subjective !) : elle est découverte dans la relation avec Dieu, pas ailleurs. Dès lors, celui qui a reçu cette vérité ne peut la faire partager qu'en faisant partager cette relation avec Dieu. Il est parfaitement vain de prétendre tirer des textes bibliques un système de l'argent applicable au monde, parce que les hommes n'y reconnaîtraient une vérité qu'à partir de leur foi. L'immense Révélation où s'inscrit aussi la perspicacité sur l'argent n'est convaincante ni pour la raison, ni pour l'évidence, ni pour le pragmatisme : elle est au '. contraire rigoureusement fermée à ces modes de conviction."
La connaissance des faits historiques et des développements théologiques a son importance, certes. Mais ce n’est qu’une importance relative. Ce qui importe avant tout, ce n’est pas l’histoire racontée, par exemple celle d’Abraham, mais la relation d’Abraham avec Dieu. Entrant dans la révélation de cette relation, je peux m’interroger sur ma propre relation au Créateur.
Voir ci-dessous un texte de Jacques Ellul, l’homme et l’argent, qui, d’une certaine façon, donne à penser sur notre quête de vérité qui est essentiellement possible dans une découverte de sa relation avec Dieu.

« Alors qu'au point de vue des tendances générales économiques, tel système peut paraître valable à un chrétien, si nous confrontons ce que l'Ecriture nous dit avec précision d'une question économique, l'on s'aperçoit que le système en question n'est ni une solution sur le plan humain, ni une réponse à la question que Dieu nous pose dans l'Écriture. Ainsi sur le terrain de l'argent. Aucun des grands systèmes ne nous dit une parole raisonnable quand nous prenons conscience de la réalité de l'argent éclairée par l'Écriture.
Mais alors, penserons-nous, ne se pourrait-il pas que le christianisme apporte à son tour une réponse globale - une doctrine économique ? Nous ne reprendrons pas ici la démonstration qui a été souvent faite, ces dernières années, en ce qui concerne les doctrines politiques. La plupart des chrétiens qui ont tenté cette recherche en sont arrivés à la conclusion qu'il n'y a pas de doctrine politique chrétienne ; on ne peut la construire ni en partant des textes bibliques, ni en partant des principes du christianisme.
Nous ne reprendrons pas au sujet de l'économie (et de ce secteur particulier de l'économie qu'est l'argent) cette démonstration, cependant nous en rappellerons sommairement quelques linéaments : il n'est pas possible d'élaborer une doctrine chrétienne de l'argent, d'abord parce que ce n'est pas pour cela que la Révélation nous a été livrée dans l'Écriture, et moins encore que Jésus est né, mort, ressuscité. Il ne s'agit nullement, dans toute cette aventure, de règles de vie utiles, ni de règles d'organisation. Dans la perspective du salut, l'organisation du monde est sans poids, sans importance première. Certes, il est bon que l'homme organise le monde : mais c'est le monde de la chute, et ce n'est pas à telle organisation qu'est liée la rédemption ; par conséquent, l'œuvre de Dieu, qui dès l'origine est l'entreprise de la rédemption, ne peut en aucun point s'exprimer par une organisation sociale, économique, etc. On ne peut tirer aucun système de la révélation, à moins de forcer les textes, et d'aboutir à des conclusions indues, parce que la Rédemption n'est pas un système.
Sans doute, le problème de l'argent a une grande importance, mais nous ne pouvons aboutir à une construction systématique sur ce point.
Car, et c'est le second élément, il n'y a pas de solution objective.
Lorsque nous ouvrons la Bible, nous ne trouvons pas une philosophie, une politique, une métaphysique, ni même une religion. Nous y trouvons l'engagement d'un dialogue. Une parole personnelle qui m'est adressée et qui m'interroge sur ce que je fais, ce que j'espère, ce que je redoute - et définitivement sur ce que je suis. Dès lors, ce que la Bible me dit de l'argent s'inscrit dans ce dialogue. Elle n'apporte aucune découverte objective, d'où l'on pourrait tirer un système général. Elle apporte la vérité sur toute chose - y compris sur l'argent. Mais elle nous entraîne à cette conclusion dramatique: la vérité n'est pas objective (et pas davantage subjective !) : elle est découverte dans la relation avec Dieu, pas ailleurs. Dès lors, celui qui a reçu cette vérité ne peut la faire partager qu'en faisant partager cette relation avec Dieu. Il est parfaitement vain de prétendre tirer des textes bibliques un système de l'argent applicable au monde, parce que les hommes n'y reconnaîtraient une vérité qu'à partir de leur foi. L'immense Révélation où s'inscrit aussi la perspicacité sur l'argent n'est convaincante ni pour la raison, ni pour l'évidence, ni pour le pragmatisme : elle est au '. contraire rigoureusement fermée à ces modes de conviction."