Mesure démesure- 2
Mesure et démesure dans l'économie actuelle
Dans sa pratique éxégètique, Robert Beauvery part toujours de données concrètes. Il analyse ce qui existe tant dans notre actualité que dans le donné biblique révélé. La rencontre des deux ne va pas de soi. Le danger de concordisme, toujours présent. Mais ne pas se risquer à cette confrontation serait refuser de recevoir sur notre vécu la pensée de Dieu.
Nous suivons aujourd'hui le regard de Robert Beauvery sur l'actuelle économie.
Les voies d'accès de l'analyse des rouages de l'économie, de plus en plus mondialisée, sont nombreux et complexes . Je ne possède ni la culture ni le temps qui
seraient nécessaires de posséder, pour prétendre à une étude compétente. Avec toute la modestie souhaitée, j'ai choisi de regarder attentivement quelques courriers officiels, adressés par les
décideurs aux actionnaires de leur entreprise.
Sans doute, l'écriture de ces courriers est particulièrement lisse, formatée par le but poursuivi : convaincre les destinataires, les actionnaires, qu'ils ont fait le bon choix, sinon le meilleur, pour la gestion de leurs intérêts. Cette écriture ne se préoccupe pas de fournir des informations autres que financières sauf exceptions, par ailleurs remarquables. Cependant, cette écriture, avec toutes ses limites, se présente comme une source de connaissance précieuse des pratiques qui fonctionnent dans l'économie actuelle. Voici un petit résultat.
Les grandes multinationales ont, certes, chacune, leur spécificité propre ; cependant, d'une façon ou d'une autre, elles se rapprochent les unes des autres au moins sur trois points fondamentaux quant : 1) au but poursuivi ; 2) aux moyens pour l'atteindre ; 3) aux précautions à prendre. Ces trois points retenus ne sont certainement pas les seuls, et il serait expédient de ne pas négliger les autres, plus particuliers.
BUT :
La croissance économique, accélérée, mondiale. Certaines ont la simplicité d'écrire à leurs actionnaires : « la croissance est génétiquement un peu notre obsession » ce qui induit un modèle de croissance accélérée : « nous nous sommes fixé un objectif de croissance de 8 à 10 % cette année et à moyen terme ». Il faut assurer la rentabilité.
MOYENS :
La réussite économique, le but poursuivi, passe par l'investissement considérable de matière grise, de science et de technique nécessaire et aux investigations initiales « du projet », et à la commercialisation en passant par la réalisation industrielle. Elle passe aussi par l'imagination, par la recherche permanente d'innovation ; par la stratégie pour la recherche de synergies ; par des associations privilégiées avec la grande distribution...
PRECAUTIONS :
Le respect de la nature : « lorsque l'essentiel de votre matière première vient de la nature - et on ne voit pas comment il pourrait en être autrement - vous ne pouvez pas vous permettre de mettre cette nature en danger : c'est votre ressource, vous devez la protéger ou vous mettre en danger ».
Avec des variantes, les grandes multinationales ont des professions de foi analogues quant au respect de la nature.
Protéger la nature ? oui ! Mais, en même temps, il faut viser la rentabilité économique...
Le respect de la vie sociale ? oui ! mais en même temps l'impératif économique reste prégnant...
En cherchant bien toutefois, il est possible de rencontrer une grande multinationale, ici ou là, qui se laisse interpeller par la présence des enjeux environnementaux et sociaux, au point de conclure qu'il serait souhaitable que la finalité première de l'entreprise ne soit pas de maximaliser la valeur par les actionnaires mais de maximaliser la valeur sociale de cette entreprise.
Même si cette manière de gérer est exceptionnelle, elle mérite d'être soulignée en raison de la justesse de la problématique à laquelle elle se réfère.
Sans doute, l'écriture de ces courriers est particulièrement lisse, formatée par le but poursuivi : convaincre les destinataires, les actionnaires, qu'ils ont fait le bon choix, sinon le meilleur, pour la gestion de leurs intérêts. Cette écriture ne se préoccupe pas de fournir des informations autres que financières sauf exceptions, par ailleurs remarquables. Cependant, cette écriture, avec toutes ses limites, se présente comme une source de connaissance précieuse des pratiques qui fonctionnent dans l'économie actuelle. Voici un petit résultat.
QUELQUES CONSTATS :
Les grandes multinationales ont, certes, chacune, leur spécificité propre ; cependant, d'une façon ou d'une autre, elles se rapprochent les unes des autres au moins sur trois points fondamentaux quant : 1) au but poursuivi ; 2) aux moyens pour l'atteindre ; 3) aux précautions à prendre. Ces trois points retenus ne sont certainement pas les seuls, et il serait expédient de ne pas négliger les autres, plus particuliers.
BUT :
La croissance économique, accélérée, mondiale. Certaines ont la simplicité d'écrire à leurs actionnaires : « la croissance est génétiquement un peu notre obsession » ce qui induit un modèle de croissance accélérée : « nous nous sommes fixé un objectif de croissance de 8 à 10 % cette année et à moyen terme ». Il faut assurer la rentabilité.
MOYENS :
La réussite économique, le but poursuivi, passe par l'investissement considérable de matière grise, de science et de technique nécessaire et aux investigations initiales « du projet », et à la commercialisation en passant par la réalisation industrielle. Elle passe aussi par l'imagination, par la recherche permanente d'innovation ; par la stratégie pour la recherche de synergies ; par des associations privilégiées avec la grande distribution...
PRECAUTIONS :
Le respect de la nature : « lorsque l'essentiel de votre matière première vient de la nature - et on ne voit pas comment il pourrait en être autrement - vous ne pouvez pas vous permettre de mettre cette nature en danger : c'est votre ressource, vous devez la protéger ou vous mettre en danger ».
Avec des variantes, les grandes multinationales ont des professions de foi analogues quant au respect de la nature.
Protéger la nature ? oui ! Mais, en même temps, il faut viser la rentabilité économique...
Le respect de la vie sociale ? oui ! mais en même temps l'impératif économique reste prégnant...
En cherchant bien toutefois, il est possible de rencontrer une grande multinationale, ici ou là, qui se laisse interpeller par la présence des enjeux environnementaux et sociaux, au point de conclure qu'il serait souhaitable que la finalité première de l'entreprise ne soit pas de maximaliser la valeur par les actionnaires mais de maximaliser la valeur sociale de cette entreprise.
Même si cette manière de gérer est exceptionnelle, elle mérite d'être soulignée en raison de la justesse de la problématique à laquelle elle se réfère.