« Qu'est-ce qu'un homme? » 2
« Qu'est-ce qu'un homme? » 2 L'homme véritable est un pauvre.
Les partisans de la « décroissance économique », autrement dit les « objecteurs de croissance » sont la plupart du temps considérés comme « des idéologues sectaires, des gens avec qui cela ne vaut, en aucun cas, la peine d'engager le dialogue ». Les jugements les plus gentils parleront d'eux en les qualifiant d'utopistes rêveurs.
Qu'il y ait chez des militants une difficulté à écouter les avis opposés relève d'un lieu commun Mais ce constat n'est pas un argument suffisant pour refuser le dialogue.
c'est dans cet esprit d'ouverture que je vous prose la lecture, en trois épisodes, du dernier chapitre de Denis Vasse. Il analyse on ne pleut plus objectivement l'attrait de l'homme pour l'argent.
Il peut bien s'enrichir pour avoir tout ce qu'il faut pour vivre. Mais jamais, sauf à s'égaler à l'image de Dieu, c'est-à-dire de faire de l'image de lui en l'autre une idole, il ne pourra capitaliser le «souffle» de la vie qu'il reçoit et qu'il donne gratuitement. Ce souffle qu'il ne possède pas et dont il n'est pas la source est celui de la vie qui s'engendre en lui. C'est dans sa chair désirée et désirante que s'accomplit ce don. Quand manque le signifiant de cette Altérité Originaire qui est tout à la fois désirée et désirante, l'homme devient riche de tout ce qu'il a. Il prétend trouver dans ce qu'il a ce Il est. Or le don de la présence ne s'acquiert pas et n'exige aucune réciprocité. L'amour n'achète ni ne vend ni personne. Il est simplement ce sans quoi l'homme n'est pas et ne croit en rien. Mais en se faisant riche de ce qu'il a, il n'aura jamais assez et en refusant de croire en ce qu'il ne connaît pas, il ne se reconnaîtra jamais dans celui cherche et qui croit. Avec l'argent qu'il a et qu'il donne l'homme semble acheter son être. Sans lui, il n'est rien. Il ne même pas servir à la caution de sa liberté d'être.
Dans les deux cas, en se faisant riche ou en achetant sa liberté, il imagine ce qui lui semble bon d'être en se le procurant, ce qui l'autorise toujours à refuser de recevoir la vie d'un Autre, par peur que, ayant été donnée, elle se donne à nouveau et qu'il la perde.
En conclusion, disons que, pour l'homme, il ne s'agit ni d'avoir de l'argent pour être, ni d'être sans avoir d'argent, il s'agit bien plutôt de discerner sans les confondre l'être de l'avoir et l'avoir de l'être. Et de consentir à être engendré comme un parmi d'autres dans l'unité de la chair. Il est un corps et il a un corps. Mais aussi il a un nom et il est un nom. Entre avoir et être, un chemin s'ouvre pour chacun : à l'appel du Nom, la vérité se révèle pour tous ; dans le souffle de la Parole, la vie se donne dans le présent où la Présence ne cesse d'advenir. Ce chemin entre avoir et être est celui du désir de l'Autre et du présent qui nous y conduit.
À l'homme qui se laisse appeler sur ce chemin sera donné à l'intime de lui-même la vérité qu'il cherche au-dehors de lui. Il n'y a pas pour l'homme à choisir entre l'être et l'avoir mais à recevoir de l'Autre du désir l'ordre d'un Univers dont la fin n'est, pas plus que l'origine, ni d'être ni d'avoir mais de naître et de mourir du don de la vie. En lui s'articule et se conjugue, dans l'Unité d'une Chair qui parle «en nous», ce que nous sommes et ce que nous avons.
Les partisans de la « décroissance économique », autrement dit les « objecteurs de croissance » sont la plupart du temps considérés comme « des idéologues sectaires, des gens avec qui cela ne vaut, en aucun cas, la peine d'engager le dialogue ». Les jugements les plus gentils parleront d'eux en les qualifiant d'utopistes rêveurs.
Qu'il y ait chez des militants une difficulté à écouter les avis opposés relève d'un lieu commun Mais ce constat n'est pas un argument suffisant pour refuser le dialogue.
c'est dans cet esprit d'ouverture que je vous prose la lecture, en trois épisodes, du dernier chapitre de Denis Vasse. Il analyse on ne pleut plus objectivement l'attrait de l'homme pour l'argent.