De la police aux frontières au tribunal adminsitratif - PAF/TA
Un agent de la police aux frontières.
Patrice Lapoirie, Nice Matin
Suite au poste d’hier, j’ai la joie d’annoncer que Mohamed a été libéré de sa rétention dans le CRA (centre de rétention administrative) de Nice. La séance au TA (tribunal administratif) qui devait se tenir à Nice n’a pas eu lieu. Donc tout est reporté pour plus tard. Quand ? On ne sait pas. Où ? …
Après Nice, qui fut déclaré incompétent, il fut question de Gap, secteur du lieu de l’arrestation. Mais maintenant, c’est Marseille ! En fait, pourquoi pas Lyon ?
Se rendre à Marseille pour une séance de TA, qui va payer le train ?
Le concerné qui n’a pas de possibilité de travailler légalement ? Pour faire Lyon-Marseille à pied, il faut être prévenus très longtemps à l’avance ! Marseille est loi de Lyon !
Bref, les agissements de ces gens de la PAF ou du TA me semblent loin de la vie vécue au quotidien. Qu’en dirait Jérémie ? Voir les textes de la liturgie catholique de demain.
L’explication de toutes ces allées et venues semble ne résider que dans le côté forme ; vice de forme. Le fond qui mériterait d’être envisagé : l’accueil respectueux des personnes, l’adhésion aux droits humains, la recherche de compréhension du pourquoi de la nécessité de quitter son pays d’origine ne sont pas abordés.
Pourtant, à regarder ce qui se passe en Algérie, en Tunisie, en Égypte, en Syrie, en Palestine… n’avons-nous pas toute la matière pour comprendre le désir de tenter ailleurs sa vie ?
Le CRA de Nice rencontre peu de subsahariens, mais tout le nord de l’Afrique et le Proche-Orient y est représenté semble-t-il.