Homélie du dimanche 16 octobre 2011
Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
La formule est devenue célèbre. Jésus nous inviterait à bien distinguer la politique et la religion, l’ordre temporel, qui concerne tout le monde, et l’ordre
spirituel, qui relèverait exclusivement de la sphère privée.
Pour un peu nous penserions que Jésus nous donnerait raison à ce général qui, naguère, avait lancé aux évêques de France une apostrophe restée fameuse : «Messeigneurs, occupez-vous de vos oignons !»
Mais voilà ! Ce n’est certainement pas cela que Jésus a voulu dire ! Soyons attentifs ! Jésus demande à ses adversaires : « Montrez-moi la monnaie de l’impôt ! » Et de leur poser la question : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? » « De l’empereur César », répondent-ils. Or l’effigie, l’image renvoie évidemment au modèle. Et nous voilà renvoyés à une autre image, primordiale celle-là : « Dieu dit : “Faisons l’être humain à notre image…” Dieu créa l’être humain à son image, à l’image de Dieu il les créa, homme et femme il les créa. » Les êtres humains portent donc en eux, gravée au plus profond de leur être, l’image de Dieu. Et cette image consiste en une nécessité absolue, pour tout être humain, d’être aimé et d’aimer, parce que le modèle, Dieu, est amour.
Ce texte d'homélie se trouve dans « Signes d’Aujourd’hui n° 216 » Homélie du Père Jean Civelli.
Pour lire et ou entendre l'homélie dite à Saint-Polycarpe des pentes de la Croix-Rousse, Lyon. Venez jusqu'ici.