Immigration, les priorités de l’UMP
Alors que je mets au point la rédaction du prochain tract (cercle de silence de décembre) –voir ci-dessous, je « tombe » sur cet article du quotidien La Croix. Stupéfiant !
De nouvelles limitations à l’immigration
(..) Claude Guéant avait affiché en avril dernier l’objectif de diminuer le flux d’immigration légale. Il souhaite réduire de 20 000 personnes – de 200 000 à 180 000 – le nombre d’immigrants légaux en 2011.
L’UMP veut aller plus loin, mais les marges de manœuvre sont limitées. Une circulaire a déjà limité le 31 mai la délivrance de titres de séjour aux diplômés étrangers non communautaires. Concernant l’immigration par le travail, la liste des métiers ouverts aux étrangers a été réduite de moitié en août dernier. Le regroupement familial, déjà très restrictif, n’est possible pour un étranger que s’il peut justifier de dix-huit mois de travail et s’il dispose de conditions de ressources et de logement adéquates.
Reste la possibilité de restreindre l’accueil des conjoints de Français, qui concernait environ 50 000 personnes l’an dernier. L’UMP propose d’imposer à ces rapprochements les mêmes conditions d’accès que celles du regroupement familial. Une mesure qui risque toutefois de se heurter au droit à la vie familiale, liberté fondamentale en France.
D’autres propositions s’inscrivent dans le mouvement impulsé à l’assemblée par la « Droite populaire ». Contrairement à Marine Le Pen, l’UMP ne souhaite pas supprimer l’Aide médicale d’État (AME), réservée aux étrangers sans papiers. La droite voudrait cependant « mieux contrôler » ce dispositif. Depuis mars dernier, le parlement a déjà voté un droit d’entrée de 30 € pour y avoir accès. Le parti de la majorité souhaite à présent limiter l’AME aux seules « situations d’urgence » et sur les « risques épidémiques » .
Concernant la naturalisation, elle ne serait accordée à des enfants nés en France de parents étrangers que si ces derniers en font la demande une fois la majorité atteinte. Cette mesure, déjà défendue dans un amendement par la droite de l’UMP, n’avait pas été adoptée lors du vote de la loi Besson.
MARIE BOËTON ET JEAN-BAPTISTE FRANÇOIS (La Croix du 30 novembre 2011)
Projet d'encart pour le tract du cercle de silence de décembre à Lyon, palce des terreaux, 19/20 h
Que dire aux candidats à la présidentielle de 2012,
aux candidats aux législatives et aux citoyens
Que, membres des cercles de silence, nous continuons avec d’autres*
- à défendre et à soutenir toutes personnes menacées d’expulsion.
- à dénoncer le démantèlement des familles, la destruction de l’avenir d’un jeune scolarisé, l’enfermement d’enfants, de jeunes et de familles en rétention.
- à nous battre contre cette politique inhumaine du chiffre : le gouvernement maintient l’objectif de diminuer le flux d’immigration légale, réduire de 20 000 personnes – de 200 000 à 180 000 – le nombre d’immigrants légaux en 2011.
- à faire savoir au plus grand nombre que derrière chaque numéro de dossier, il y a une histoire de femmes et d’hommes qui souhaitent seulement un avenir meilleur.
Que demander ?
- Que les candidats prennent des positions claires, en rupture avec la politique actuelle sur l’immigration.
- Nous attendons dans un premier temps une régularisation importante des personnes en attente de régularisation. Un geste symbolique fort, concret, annoncé dans la campagne et réalisé avant la rentrée scolaire 2012.
- Nous attendons que le droit d’asile redevienne un droit fondamental dans les faits et que la liste des pays dits « sûrs » soit supprimée. Les demandes d’asiles doivent être étudiées avec humanité et objectivité plutôt qu’avec une suspicion systématique de mensonge et une demande de preuves impossibles à fournir la plupart du temps.
- Nous attendons une refonte complète du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers en France avec pour objectif de mettre en œuvre une loi :
- simple qui remplace l’empilement des lois, textes et circulaires
- qui tienne compte du facteur humain et de l’histoire des migrations fondée sur la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, la Convention internationale des Droits de l’Enfant...
- qui accepte la mobilité des hommes comme normale et qui ne considère pas l'enfermement des personnes en centre de rétention comme une réponse à la question des migrations.
Développons une politique qui respecte les hommes.