L'église du Bon-Pasteur toujours en quête d'un avenir ... et d'un nettoyage
En septembre je reviendrai sur le sujet du Bon Pasteur, car, indépendamment de ce lieu, la question est théologiquement, ecclésialement et pastoralement importante.
Mardi 3 août 2010
La nef est parsemée de débris de pierre et de bois.
Vestige des Beaux-Arts, les panneaux n'ont jamais été retirés / Joël Philippon
Décrite comme « hautement symbolique pour les chrétiens de Lyon » par le cardinal Barbarin, l'église du Bon-Pasteur, en plein cœur du 1" arrondissement de Lyon, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Délaissée par les fidèles depuis les années quatre-vingt, elle aura servi d'atelier et de lieu d'exposition aux étudiants de l'école des Beaux-Arts (ENBA) jusqu'en 2008. Malgré leur engagement, ils n'ont jamais nettoyé les preuves de leur long passage, notamment de grands panneaux blancs situés dans la nef. Depuis, l'église a été squattée, dégradée et « profanée », selon le père Michel Durand, qui officie sur les pentes depuis 2002. A présent, la question de la réhabilitation n'est ni envisagée par le diocèse ni par la Ville. Comme unique réaction, celle-ci a annoncé l'envoi d'un courrier au curé, en août, pour interdire l'accès à l'édifice, « par mesure de sécurité ». Bon Pasteur est toujours affectée au culte mais, à la grande tristesse du prêtre, est laissée à l'abandon.
D.L.