La toujours nouvelle évangélisation par l’acte au quotidien.

Publié le par Michel Durand

À l’issu d’un « cercle de silence » (CDS) que nous tenons chaque deuxième mercredi du mois, place des Terreaux à Lyon, nous avons, avec quelques personnes dont Isabelle, parlé de violence.

Pendant ce CDS, le silence avait été, en effet, quelque peu troublé, mais sans gravité aucune. Tout le monde resta digne, paisible et silencieux, face à l’agression verbale qui tentait d’engendrer une offensive et une contre-offensive physique.cds09lyon.jpg

Au cours de ce bref petit débat, une participante témoigna qu’il lui arrivait par sa seule façon de parler de créer chez autrui des réactions violentes. Elle venait de comprendre qu’une agressivité cachée, interne, qu’elle ne parvenait pas à maîtriser, était la cause d’un engrenage de paroles, puis d’actes de plus en plus violents. Le contact avec la pédagogie non-violente des « cercles de silence » lui donna le désir de suivre une session organisée par le MAN (mouvement alternatif non-violent).

 

Pour préparer l’homélie du dimanche 30 août 2009, je médite sur ce verset : « ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur ». C’est du dedans, du cœur de l’homme que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, démesure ». Toute une série de violence (Mc 7, 21-23).

 

Pour combattre cette violence intérieure, Jean-Marie Muller parle de la nécessité de devenir bon, de créer le bien, d’être bon. Afin de ne plus provoquer la violence par de simples paroles qui sortent spontanément de soi, il faut se bonifier pour que, spontanément, de son « intérieur », de son cœur jaillissent des paroles de paix.

« Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5).

C’est parce que l’on est devenu bon que l’on rend bon. Agissant ainsi, nous sommes appelés « Fils de Dieu », c’est-à-dire envoyé de Dieu, ambassadeur de Dieu, prophète de Dieu et  un peu image de Dieu.

Par de bonnes actions et de bonnes paroles, nous apportons au monde la Bonne Nouvelle de l’amour : paix, fraternité, respect, don, partage… De l’intérieur de l’homme, de son cœur sort de bonnes choses capables de construire l’humanité nouvelle. Le Royaume où, universellement, les frères vivent vraiment en frères.

Voilà ce que j’appelle une nouvelle, toujours nouvelle, évangélisation. Si l’on veut y mettre des réalisations tout extérieures, rites liturgiques nouveaux, pèlerinage, grand rassemblement, que cela soit bien après le travail intérieur seul capable de rendre bons nos faits et gestes quotidiens.

 

Publié dans Eglise

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