Le primat du peuple

Publié le par Michel Durand

Christiane, fidèle du Christ à la paroisse Saint Polycarpe, m’a donné à lire le livre d’Anne Soupa et Christine Pedotti, les pieds dans le bénitier, octobre 2010, presses de la Renaisssance. J’en ai terminé la lecture ce lundi 28 décembre, profitant du calme après les 3 jours de la fête de Noël.

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J’invite tous les membres de la paroisse des pe ntes de la croix rousse à lire cet ouvrage, car il exprime très clairement ce que nous avons l’habitude de dire ou d’entendre : mettre le peuple de Dieu, le baptême des fidèles du Christ en première ligne de la vocation chrétienne.

Le sacerdoce baptismal est premier. Il est à la source d’une vie chrétienne paroissiale. Plusieurs articles de ce blog expriment cette conviction.

- DU SACERDOCE …

- Avant tout, considérer ceux dont l'Eglise est très éloignée

- L’intergénérationnel

etc. ...

Anne Soupa et Christine Pedotti en parle de tout cela avec une simplicité que je pense ne pas être capable d’atteindre. Donc, faisons circuler ce livre et lisons-le pour en parler.

 

 

 

Pourtant,

j’interroge Anne et Christine sur un point. Leur position par rapport aux divorcés remariés : « afin que les idées que vous allez avoir… puissent être immédiatement suivies d’effet, nous vous demandons d’accepter de vos situer dans les règles actuelles de l’Église catholique : discipline du célibat masculin pour les prêtres : non-admission des divorcés remariés à la communion eucharistie… » (p. 231).

 

Est-ce stratégie au service de leur projet ?

On ne peut mettre la situation de ces couples chrétiens au même niveau que l’ordination d’hommes mariés, sans parler des femmes. Il me semblerait  qu’Anne et Christine n’ont pas été en présence de femmes ou d’hommes divorcés remariés qui accomplissent sincèrement une démarche de réconciliation auprès d'un prêtre et qui se voient refuser les sacrements parce que ne pouvant promettre de vivre en frère et sœurs. "Je ne peux pas vous donner l'absolution", conclut le prêtre.

Très souvent, les personnes concernées accomplissent une importante mission d’Église au service de la Parole. Je crains

que, pour assurer le succès de leur appel à la Conférence catholique des baptisés de France, Anne et Christine fasse une concession légale qui soit à l’encontre de leur démarche fondamentale.

Je leur demande bien sûr leur avis sur ma lecture.


Publié dans Eglise

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C
<br /> <br /> Ah, une question de mode, une vraie question pour les filles que nous sommes!<br /> <br /> <br /> Donc, nous portons des écharpes, et non des étoles, en soie, en coton ou en cachemire selon la saison. Nous avons choisi de le faire lors de la marche du 11 octobre 2009 au moment de la création<br /> de la CCBF afin d'être repérables dans la foule. Nos amis ont trouvé amusant de nous en offrir, et nous les portons comme un marque distinctive. Je dois préciser qu'elles sont très franchement<br /> roses (rose/fille ou rose/Barbie, ou si vous préférez, rose/laetare). Pas du tout violet/évêque. D'ailleurs, pour tout vous avouer, moi, tant qu'à faire, je préfère le rouge…<br /> <br /> <br /> à très bientôt<br /> <br /> <br /> Christine Pedotti<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Cher ami,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je vous remercie de la lecture flatteuse que vous faites de notre livre.<br /> <br /> <br /> Sur la question précise que vous posez sur les divorcés remariés, nous sommes bien certaines qu'il s'agit là d'un des plus scandaleux contre-témoignages posés<br /> par notre Église dans son magistère hiérarchique.<br /> <br /> <br /> Cela dit, puisque précisément, cela appartient au magistère hiérarchique, nous n'y pouvons rien, sauf le dire, haut et fort, et nous le faisons.<br /> <br /> <br /> Pour autant, la mise en responsabilités des chrétiens catholiques dans leur propre maison peut prendre de multiples formes, et c'est à cela que nous appelons<br /> et c'est ce qui nous apparaît comme une urgence. <br /> <br /> <br /> Si nous considérons notre propre légitimité et notre propre responsabilité, fondées dans le baptême, d'une certaine façon, "nous renversons la table". Nous<br /> n'attendons plus comme des petits enfants des autorisations de faire ceci ou cela, mais nous prenons notre destin en main, contre ce que je n'hésite pas à appeler l'incurie, l'immobilisme et la<br /> couardise que génère un système clérical et centralisé à l'extrême, dans lequel nos pauvres évêques ne sont plus que des préfets aux ordres de Rome.<br /> <br /> <br /> Ce système ruine les énergies, aussi bien celles des prêtres que des laïcs. Et si rien n'est fait, la présence chrétienne dans notre pays, dans 30 ans, sera<br /> résiduelle, fossile et sectaire. Nous considérons qu'il est de notre responsabilité de le dire et d'appeler les chrétiens à prendre leurs responsabilités et à réagir contre la dépression et le<br /> fatalisme que semblent pratiquer ceux qui sont supposés être responsables.<br /> <br /> <br /> Je le répète, il faut que les baptisé-e-s (prêtres et laïcs ensemble) prennent les choses en main, sans attendre que la solution vienne d’ailleurs, il faut<br /> qu’ils se sentent responsables de l’avenir de l’annonce de l’Évangile. C’est très difficile parce que nous sommes catholiques et que nous avons été habitués à ce que les choses soient décidées en<br /> dehors de nous. C’est pourquoi nous ne nous précipitons pas sur les questions sur lesquelles nous allons tout de suite nous opposer au magistère hiérarchique. Il y a beaucoup d’autres domaines où<br /> nous pouvons commencer à apprendre à exercer nos responsabilités.<br /> <br /> <br /> Pour revenir la question des divorcés remariés, le plus terrible, c'est que beaucoup de gens, prêtres comme laïcs sont d'accord pour dire que c'est une impasse<br /> terrible. La Conférence des Baptisé-e-s recueille des témoignages quotidiens, et poignants, et comme tous les catholiques, j'en vois les conséquences désastreuses dans ma propre famille. Comment<br /> voulez-vous que mes neveux et nièces croient une Église qui parle d'amour et de pardon et qui "punit" leurs parents (divorcés et remariés) qui ont pourtant su se pardonner.<br /> <br /> <br /> Sur ce point en particulier, des groupes nés de l'initiative de la CCBF réfléchissent à des actions concrètes. Il me semble que certaines propositions<br /> pourraient aboutir.<br /> <br /> <br /> Et merci pour votre bog que j'aime beaucoup.<br /> <br /> <br /> Christine Pedotti<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Christine bonsoir, <br /> <br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> <br /> J'espère qu'il sera lu par les personnes concernées, ainsi celles et ceux qui œuvre dans le groupe Reliance. Il faut effectivement que des groupes à la base réfléchissent et agissent dans la mise en place de<br /> solutions concrètes. A suivre.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Tout d'abord, je voudrais dire que j'apprécie beaucoup la démarche de ces deux femmes. Mon esprit taquin se demande pourquoi, dans la vidéo de la Procure, nous les retrouvons toutes deux revêtues<br /> d'un  'tour de cou' (étole?) violette, identique ... Ceci pour rire avec elles en non contre, car leur démarche me semble bien utile à notre Eglise.<br /> <br /> <br /> Jacques Dieudonné, diacre 'permanent'<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Et ne pas oublier que sur la page de garde du livre  il y a cette même écharpe à  la belle couleur violette.<br /> <br /> <br /> <br />