«Subir ou agir» ? Comment sortir de l’idéologie du toujours plus ? Savoir aimer le silence, redécouvrir les plaisirs simples de la vie…
Ce matin, débutant la prière de l’Office du temps présent, je me suis engagé à relire les textes produits à l’occasion du colloque Quelles sociétés voulons-nous ? organisé par le groupe Chrétiens et pic de pétrole (CPP). Ce sera une façon de me préparer à la prochaine rencontre du conseil d’administration qui doit décider des suites.
Le groupe CPP maintient son orientation d’instance de réflexion, d’approfondissements anthropologiques afin de donner des outils aptes à provoquer un changement de trajectoire. L’économisme productiviste entretenu conduisant droit dans le mur d’un monde aux ressources limitées, il est urgent que les modes de vie changent tant à un niveau individuel que collectif. Dans ce contexte de « révolution nécessaire » je trouve très pertinent l’approche de Michel Lepesant : « attention à ce que la fable de la nécessaire prise préalable de conscience individuelle ne vienne pas remplacer le mythe du préalable de la prise des pouvoirs institutionnels comme condition suffisante de la transformation sociale et écologique » (L’Antiproductivisme, p. 16).
Coïncidence ? A l’Office des lectures, je lis un texte de Vatican II que j’ai beaucoup étudié dans mes recherches en théologie de la Création et que je considère comme essentiel dans la question de la position de l’homme dans le monde. En voici en extrait :
« L'activité humaine vient de l'homme, et en même temps, elle s'oriente vers l'homme. En effet, par son action, l'homme ne transforme pas seulement les choses et la société, il se perfectionne lui-même. Il apprend bien des choses, il cultive ses facultés. il sort de lui-même et se dépasse. Cet essor, bien compris, est d'un tout autre prix que l'accumulation de toutes les richesses possibles. L'homme vaut davantage par ce qu'il est que par ce qu'il a. De même, tous les efforts des hommes pour faire progresser la justice, pour développer la fraternité, régler de façon plus humaine les relations sociales, tout cela l'emporte sur les progrès techniques. Car ceux-ci peuvent bien fournir une base matérielle à la promotion humaine, mais ils sont tout à fait impuissants, par eux seuls, à la réaliser.
Voici donc la règle de l'activité humaine : qu'elle soit conforme au bien authentique de l'humanité, selon le dessein et la volonté de Dieu. et qu'elle permette à l'homme, considéré comme individu ou comme membre de la société, de s'épanouir selon la plénitude de sa vocation. »
Il y a beaucoup d’autres références possibles aux textes de l’Eglise. Je les évoque de temps en temps sur ce blogue.
Pour l’heure, je vous invite à écouter divers entretiens sur RCF à l’occasion du colloque Quelles sociétés voulons-nous ?
ATTENTION :
un clic sur en savoir plus et la machine risque de s'affoler.
Henri Perouze, signature du livre.
«Subir ou agir», telle est la question posée par Henri Pérouze. Comment sortir de l’idéologie du toujours plus, savoir aimer le silence, redécouvrir les plaisirs simples de la vie… Henri Pérouze développe tous ces thèmes et plus dans son ouvrage intitulé «subir ou agir, quelques constats, analyses et postures dans l’environnement actuel», publié aux éditions HP. Des détails sur ses réflexions au micro de Laetitia de Traversay de RCF.
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