Pour que soit appliqué le droit inconditionnel au logement
Le réseau des professionnels de l'urgence sociale communique
« Toute personne en situation de détresse a accès, sans aucune condition de régularité de situation, à tout moment à un hébergement d’urgence. »
(Article 3452-2 du Code de l’Action sociale et des familles)
Manifestation à Lyon : samedi 28 mars à 15 h
Malgré nos alertes, la préfecture du Rhône ne donne toujours pas de réponses aux famille encore dans la rue.
Pire, les familles hébergées d’urgence cet hiver dans les foyers et les hôtels risquent d’être remises à la porte au 31 mars.
Ceci est inacceptable et les différents collectifs et associations dénoncent ces pratiques abjectes ! Nous rappelons qu’il existe des solutions dans l'agglomération étant donné le nombre important de logements vides, propriété des collectivités territoriales.
Pour manifester notre indignation et ne pas laisser ces enfants et leurs parents dehors, Rendez-vous à 15 h place des Terreaux
Le cortège se rendra à l’école Gilbert Dru (7ème), occupée depuis 4 mois pour loger des familles SDF.
Ecoles occupées au 22 mars:
Gilbert Dru, Lyon 7, fin de l’occupation : Après 4 mois (jour pour jour) d'occupation, notre dernière famille vient d'être logée en centre de transit par Forum.
Une pétition à proposer dans toutes les écoles
Le comité Victor Hugo a adopté la pétition ci-dessous et le collectif Jamais sans toit le valide pour tous.
A signer sur http://resf.info/P2882
Après le plan froid, le plan quoi ?
Cet automne, des habitants, des parents d’élèves et des enseignants se sont mobilisés pour alerter les autorités sur les conditions de vie et de logement précaires, indignes, que subissaient un grand nombre de familles : à la rue, sous les ponts, en squats, ou dans des voitures.
Cette mobilisation et les occupations d’écoles se sont avérées payantes.
De nombreuses familles concernées ont obtenu une solution provisoire dans le cadre du Plan Froid du Grand Lyon. Mais des familles sont encore sans logement dans l'agglomération. Leur situation a été évoquée au cours de la dernière audience du collectif « Jamais Sans Toit » à la Préfecture (6 février 2015) et des écoles sont toujours mobilisées, l’école Gilbert Dru est occupée.
Le 31 mars 2015, le Plan Froid prendra fin et le problème persistera. Les familles, qui bénéficient aujourd'hui d'un hébergement, seront de nouveaux précarisées, sans logement. Des solutions pérennes restent donc à trouver.
Face à l'absence de proposition immédiate de relogement pour les familles concernées, le comité de l'école Victor Hugo, membre du collectif « Jamais Sans Toit » exige donc le maintien de l’ouverture des hôtels, foyers et villages mobiles.
Nous n'accepterons pas de retour à la rue et nous sommes déterminés.
Une pétition des professionnels de l’urgence sociale
La situation des personnes à la rue se dégrade d'années en années. Plus de 1500 personnes appellent le 115 dans le Rhône sans obtenir de solution. Une grande partie de celles qui sont hébergées cet hiver seront remises à la rue à la fin du plan froid. C'est contraire au droit et cela constitue une atteinte grave aux fondements de la République.
> Il y a des moments où les choses doivent être rendues publiques, où il convient de s'élever pour dire non.
> Les professionnels de l'urgence sociale du Rhône en appellent donc au soutien de tous pour ne plus cautionner cet état de fait inhumain, hors la loi.
> On est saturés de pétitions... Prenez 5 minutes SVP pour prendre connaissance de celle-ci.
> N'hésitez pas aussi, si vous en êtes d'accord, à diffuser autour de vous.
> Merci beaucoup
> Le réseau des professionnels de l'urgence sociale
Les professionnels de l’urgence sociale en grève
Nous, professionnel-les lyonnais-es de l’urgence sociale appelons à la grève l’ensemble des salariés du secteur le 24 mars 2015.
Parce que c’est 1500 personnes qui chaque nuit, à Lyon n’ont pas de solution d’hébergement.
Parce que le 115 n’arrive plus à tenir son rôle d’écoute et d’orientation et que faute de place aucune solution d’hébergement n’est proposée.
Parce que le délai d’attente pour une personne isolée est d’environ 1 an pour avoir un hébergement.
Parce que l’Etat se désengage dans les secteurs du logement social, de la psychiatrie, du handicap, de la protection de l’enfance… nous, professionnel-les de l’urgence sociale ne pouvons que constater qu’un nombre croissant de personnes se retrouve à la rue faute de structures adaptées et viennent frapper à la porte des centres d’hébergement déjà saturés.
Parce que le droit à l’hébergement inconditionnel et immédiat est bafoué, qu’il est soumis à des critères de plus en plus restrictifs et arbitraires.
Nous professionnel-les de l’urgence sociale, nous ne pouvons plus cautionner ces pratiques indécentes sans être heurté-es dans notre éthique et ne pouvons que nous indigner face à cet état de fait.
C’est pour toutes ces raisons que nous avons réclamé, auprès de la préfecture du Rhône et de la DDCS, la non remise à la rue des personnes hébergées pendant le plan froid. Nous avons aussi exigé la création de 2000 places d’hébergement adaptées afin de pouvoir exercer nos métiers dans le respect des personnes que nous accompagnons.
Face au silence des pouvoirs publics lorsqu’on leur demande d’appliquer la loi, nous ne pouvons que protester en refusant de mettre en œuvre des pratiques qui n’ont plus de sens à nos yeux.
Le collectif des professionnels de l’urgence sociale.