Les victimes des ancestrales politiques coloniales ne peuvent qu’être sinon fraternellement au moins humainement accueillies en Europe
Source de la photo : bibliothèque municipal de Lyon
Quand je regarde dans les médias les photos des foules qui se pressent aux frontières de l’Europe, quand j’entends les déclarations des élus qui pourraient se résumer dans la fameuse phrase (tronquée) La France (l’Europe) ne peut pas accueillir toute la misère du monde, je me dis qu’il faut la taille d’un Martin Luther King pour rassembler la foule des personnes conscientes de l’inhumanité que nous soutenons.
Qui peut soulever les foules afin d’élargir notre cœur ?
Un second Martin Luther King !
Dans cette page, pour inviter à la conférence que donnera Christian Delorme au Prado le mardi 29 mars 2016 à 18 h 30, je place quelques liens qui nous donnent à mieux connaître – à reconnaître – Martin Luther King. Nous savons que le pasteur King, Prix Nobel de la paix en 1964, proclama un discours à la bourse de travail de Lyon. Selon nos connaissances, de nombreuses personnalités comme le cardinal Billot, le pasteur Roger, le grand rabbin Kling étaient présents pour accueillir le pasteur dont la rencontre avait été organisée par vingt-sept associations*. À cette occasion, Martin Luther King proclame : "Depuis l'abolition de l'esclavage, les noirs américains ont été exploités, mais actuellement une possibilité de révolution non violente a fait son apparition. Notre lutte se poursuivra et nous triompherons un jour."
A Lyon, Bourse du travail, le 29 mars 1966, M.L. King fut accueilli par 5000 personnes. C’est la seule grande ville de province de sa tournée européenne, qu’il retient pour « sa résistance à toutes les formes de racisme, son esprit de tolérance et sa capacité à se dresser pour les grandes causes ».
C’est cette capacité de mobilisation non violente que je souhaite face au non-accueil des migrants qu’ils soient économiques ou réfugiés. Est-il surprenant que les autorités municipales fussent absentes ? À cette époque, il ne fallait pas faire d’ombre à la puissance des États-Unis d’Amérique. Aujourd’hui, pour le bien de la croissance du PIB, il convient que la libre circulation des marchandises ne soit pas dérangée par les humains fuyant la mort certaine malgré le risque d’une autre détresse, éventuellement mortelle.
* Certains disent deux cent soixante dix organisations.
Je pense qu'il sera également agréable et réconfortant d'entendre la fameuse déclaration : j'ai eu un rêve.