Ils cherchent des lieux où leurs œuvres artistiques données puissent être vues de tous, des lieux chargés de spiritualité
Avec la biennale d’art sacré contemporain (BASC) devenue biennale d’art sacré actuel (basa) dont la première fut en 1996, j’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreux artistes, tous désireux de montrer leurs œuvres dans un édifice chargé de spirituel. L’épouse de l’un d’eux m’écrit ce jour : « La biennale d'Art Sacré a été un moment fort dans sa vie de peintre et vous en étiez à l’initiative ».
Au cours de ces expositions, j’ai pu observer que les membres des communautés chrétiennes demeuraient peu sensibles à l’art contemporain. Pourquoi ? Celles-ci seraient-elles trop imprégnées de vie actuelle, d’interrogations bouleversantes sur ce que vivent l’humanité et la Terre ?
Je ne répondrais pas en ce lieu à cette question, car je note surtout que nombreux artistes nous interrogent et/ou nous confortent dans le chemin à prendre pour que vive un monde meilleur, plus généreux, plus altruiste, plus ouvert à l’accueil de tous, plus respectueux de la nature. Ils parlent à notre temps. L’espace mystique d’une église renforce le message de leurs œuvres. C’est pour cela que nous avons suivi les plasticiens souhaitant exposer en dehors des galeries d’art.
Plusieurs de ces artistes ont fait don de leurs créations à caractère chrétien à l’Église. Ou encore, des amateurs d’art ont acheté des œuvres afin de les offrir à la Communauté sous condition qu’elles soient visibles par tout public. Un petit catalogue fut rédigé pour rendre compte de cette générosité évangélisatrice. Il se peut que le créateur ne partage pas la foi chrétienne, mais nous ne pouvons pas nier que le message spirituel qui se dégage de l’œuvre concerne l’engagement missionnaire des disciples du Christ.
Déposition de croix
La surface est de 7m sur 7 m
Les croix font 2 m. 50 de haut
Le Christ central en déposition est sculpté dans un greffe de cerisier. Les câbles sont en acier
Le Larron en croix est en Noyer. Ses jambes faites avec une récupération de câbles en acier
Le Larron au sol est en Amandier
En avant de la scène une Couronne d'épines. En cerisier. épines : pics d'une herse.
En fait ce que j’écris aujourd’hui est motivé par un échange téléphonique avec l’un des exposants de la Biennale d’art sacré contemporain de 2000 en l’église de la Sainte Famille à Villeurbanne. Je veux parler de Christian Oddoux. Ce sculpteur cherche une communauté à qui il pourrait donner certaines de ses sculptures à condition qu’elles soient vues par tout public. Il ne s’agit pas, en effet, de léguer un héritage pour qu’il reste enfermé dans des placards ou des salles obscures. Avec les œuvres que les artistes donnent (ou prêtent), il importe d’organiser des évènements, des visites guidées, qui aident le visiteur à pénétrer le sens de l’art contemporain. Quel groupe de chrétiens, quelle communauté, quel service d’Église peut se sentir appelé à accueillir favorablement l’offre des artistes en art plastique ? En fait, suite à la proposition de don de Christian Oddoux, je lance cet appel en espérant, une fois de plus, qu’il sera entendu.
Je dépose ci-dessous le C.V. d’artiste de Christian Oddoux afin de mieux connaître son travail.
Christian ODDOUX
Est né le 25 juin 1947 à Perpignan (France).
Il a fait des études de médecine à partir de 1966.
Il a été interne titulaire au CHR de Mâcon.
Interne ensuite à Paris, il obtient son diplôme de Psychiatrie en 1977.
Dès 1974 il entreprend une formation de Psychanalyste.
Restant passionné par l'anatomie il a, dès 1968, pris goût au dessin. « Psychanalyse et Art » est devenu une articulation essentielle à son élaboration théorique dans différentes écoles de psychanalyse importantes et connues à Paris et en Europe.
Sa passion s'est d'abord tournée vers le dessin. Ses réalisations dessinées sont faites à la mine de plomb, quelques fois rehaussées au lavis d'encre de Chine et à l’aérographe, à l'acrylique. Presque toutes sont en noir et blanc.
À partir de 1980 il passe à la Sculpture.
Toujours de façon strictement autodidacte.
Son matériau de prédilection est devenu et reste le bois. Il travaille essentiellement les arbres fruitiers : amandier, cerisier, pommier, noyer. Mais aussi tilleul, séquoia, chêne, frêne, orme, buis…
Il travaille aussi l'acier et la pierre (surtout pour des œuvres extérieures).
Son atelier se trouve à Lugny. (Saône-et-Loire).
Ses expositions :
Octobre 1998 : première exposition à l'abbaye romane de Tournus. Il y présente 300 m2 de sculpture et 40 dessins à la mine de plomb.
Avril 1999 : Sa candidature a été retenue pour une exposition à la chapelle Saint-Louis de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris. Il présente alors 1 200 m2 de sculptures et dessins. C'est pour cette occasion qu'il sculpte une déposition de croix qui tient à elle seule 400 m2.
Février 2000 : exposition au Centre international d'Art contemporain à Évreux. Sa descente de croix est alors retenue pour une exposition spécialement consacrée au thème : la croix.
Mars 2000 : exposition au quai Branly à Paris.
Juin 2000 : expose sa descente de croix à la Biennale d'Art sacré à Lyon/Villeurbanne.
Juin 2001 : une exposition lui est proposée par le comité d'honneur de la Fondation Taylor à Paris.
Octobre 2001 : Christian ODDOUX expose de nouveau à l'abbaye de Tournus à la demande du Centre International des Études romanes. Il adjoint à sa descente de croix, un Saint-Sébastien, une « Mater dolorosa » (2m50 de haut) et un couloir de six moines « pleurants » inspirés par ceux qui entourent les gisants du « Palais des ducs de Bourgognes » à Dijon. Il est alors très accompagné par des textes écrits par Dom Angélico Surchamp.
D’avril 2002 à octobre 2003 : exposition dans le chœur de la cathédrale Saint-Lazare d’Autun.
En 2004 six mois d’exposition lui sont proposés à la galerie européenne de la forêt et du bois à Dompierre-les-Ormes sous l’égide du conseil régional de Saône-et-Loire (Bourgogne).
En 2005
Six mois d’exposition au musée et abbaye de Ter Appel (Hollande). Il y expose ses dessins et de nombreuses sculptures. « Métamorphoses » est le titre de cette exposition. Ses six moines « Pleurants » ou « Pénitents » ainsi que sa « Déposition de croix » et son « Mater dolorosa » sont à nouveau très appréciés.
Exposition à la galerie de la Chartreuse à Sappey - Grenoble.
Eté 2006 : exposition au musée Greuze de Tournus . Exposition commune avec Yvan Avoscan. « Résonances-Raisonnances »
Juin- aout 2009 : retenu pour la Biennale « Les stèles de la création » en l’ église de la Madeleine à Paris. On lui propose la crypte pour exposer ses « moines pleurants » et ses deux « Gisants ».
Aout – décembre 2009 : Exposition au centre culturel de Goumois.
Mars 2009- octobre 2009 : Exposition en l’abbaye D’Acey. Pendant 4 mois.
De novembre 2011 à janvier 2012 : exposition dans le musée Roybet Fould à Courbevoie.
De juin 2016 à novembre 2916 : exposition de « Moines » et de ses « esclaves enchainés ».
Du 6 juillet au 31 octobre 2019 : Exposition au Musée Chintreuil à Pont-de-Vaux et en son merveilleux « Cabinet de curiosité ».
demande de Christian Oddoux, doc. PDF