Dans la vie au quotidien, en tout lieu, nous observons que la défense de l’économie passe avant la considération de la personne, sa dignité

Publié le par Michel Durand

Dans la vie au quotidien, en tout lieu, nous observons que la défense de l’économie passe avant la considération de la personne, sa dignité
Dans la vie au quotidien, en tout lieu, nous observons que la défense de l’économie passe avant la considération de la personne, sa dignité

Source des photos : prudence et philosophie/droit 

Sainte Prudence : ici on regarde dans un miroir - faire attention à soi (?)

Ce matin j’ai répondu aux questions d’une étudiante en Science politique qui, dans la perspective des élections, prépare un devoir sur les choix politiques des catholiques. Je note que plusieurs fois m’est revenue cette affirmation : sans adhérer à un parti politique précis, je reconnais que je m’oriente de fait vers les mouvements politiques qui mettent en avant la défense de la personne. Et me vient cette conclusion ; je soutiens les partis politiques qui mettent l’économie au service de la personne. Ce n’est pas l’économie qui est à soutenir, à défendre, mais la personne humaine. L’enseignement social de l’Église ne dit rien d’autre.

Voulant pour cette page laisser la place à d’autres voix que la mienne, j’ai trouvé cette page de Jean-Marie Delthil.

 

 

Prudence… Sainte Prudence...

 

Je venais de rendre visite à mon très bon et vieil ami, Claude – toujours un moment de bonheur… de bénédictions mutuelles !…

Je m’apprêtais donc à quitter l'établissement, la Maison de retraite de Châtillon-sur-Loire… je passe la double porte qui ferme le secteur d'habitation dans lequel je me trouvais et une femme me suit, une résidente que je connais un peu de vue, elle souhaite profiter de ma sortie pour quitter également le secteur – je lui explique gentiment qu'il lui faut rester ici, et puis qu'elle va bientôt avoir son repas du soir… que l'on va s'occuper d'elle… aussitôt – elle qui pourtant avait toujours été aimable avec moi – changea brutalement de registre, d'attitude, et elle me dit tout à coup :

- 'Vous allez voir, ça ne va pas vous porter chance – vous allez vous casser la gueule !… Vous allez voir !…'

Je suis très étonné de cette réaction complètement hors de propos, je l'encourage une nouvelle fois gentiment à rester dans les lieux en une ou deux phrases, et puis je m'en vais.

Allant rejoindre ma voiture sur le parking, un peu plus loin, je me disais tout de même : comment une personne apparemment gentille et sans trop de problèmes psychiatrique ou psychique peut-elle bien proférer de pareilles menaces ?…

Et puis je suis passé à autre chose, à mes occupations ordinaires.

Nous étions donc dimanche, dimanche dernier.

Le lundi et comme à mon habitude, je reprends mon travail de mécanique sur mes différentes motos.

J'ai une vieille Yamaha 250 XT à remettre en route, chose que je fais : elles démarre, le moteur tourne… je descends un peu dans la pente du jardin au point mort avant d'enclencher la première, la vitesse passe – et je ne comprends pas bien ce qui se passe : je perds subitement le contrôle de mon véhicule, et en deux temps, trois mouvements, je me retrouve par terre, la moto au sol, le moteur emballé !

Que s'était-il donc passé ?!...

Je n'avais simplement pas été prudent, prévoyant : une moto qui n'a pas tourné depuis un certain temps est susceptible de voir son embrayage collé, et si l'embrayage est collé, le moteur est alors en prise directe avec la roue arrière de la machine, il entraîne continuellement la moto, que l'on débraye ou non ; j'avais débrayé en bas de la légère pente du jardin en vue de m'arrêter… le moteur, lui, continuait de pousser la moto en avant… coup de frein pour stopper sa course… dérapage sur le sable et je me retrouve donc au sol.

Bête comme chou.

J'en suis quitte pour juste quelques petites égratignures au niveau de la jambe – rien de plus.

Avais-je donc été victime des conséquences d’une « malédiction » à mon égard, en l'occurrence et dans ce cas de figure ?… Non. Absolument pas.

Juste de l'imprévoyance et un manque d'attention et de prudence de ma part.

Il y a un peu plus d'un an, j'avais également fait une chute à moto, à 20 kilomètres heures, guère plus : je m'étais alors cassé trois côtes ainsi que l'omoplate… avais-je été là aussi victime des conséquences d'une « malédiction » à mon égard, en l'occurrence et dans ce cas de figure ?… Non.

Juste, et une nouvelle fois : de l'imprévoyance, un manque d'attention et de prudence de ma part.

La tête ailleurs.

Cette Sainte Prudence que l'on pourrait finalement invoquer bien souvent !

Je voudrais, et pour finir, en revenir à cette femme à cette vieille et pauvre femme pourrait-on dire : lorsque qu'elle me versa ses amabilités, son visage était alors très proche du mien – et je remarquais ceci : un fin filet de sang frais coulait de son oreille gauche… une femme en Maison de retraite, et qu’on laisse dans cet état, sans bien même la soigner, ou tout du moins lui essuyer ce sang qui venait la souiller ?!… Il y a avait en l'occurrence et à notre étage deux aides-soignantes de garde et au travail, guère plus, en ce dimanche après-midi, pour une trentaine ou bien une quarantaine de résidents.

Bon.

La rentabilité, les économies… le règne de l'argent…

Savoir faire passer la personne humaine avant tout – et naturellement avant toutes considérations économiques, et autres fantaisies.

 

Jean-Marie Delthil. Bonny, le 4 septembre 2019.

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