Il semblerait que l’économisme libérale a besoin de la guerre pour maintenir l’économie à un niveau plus élevé. Destruction - reconstruction !

Publié le par Michel Durand

Comment ne pas être simple spectateur ?

 

On me dira qu’il fait désormais trop chaud pour partir se promener à la campagne.

Justement, en ce lieu rural, la canicule est plus fraiche qu’au milieu d’une rue urbaine qui ignore toute végétation. Telles sont mes pensées quand je parcours les pages de Jean-Marie ; et, ce jour, j’ai envie de donner à lire cette page. Voir § les vaches rouges.

Dans ma promenade mentale -car, en fait, je suis à la maison n’arrivant plus à me protéger des chaleurs caniculaires - je n’arrive plus à me protéger de la réalité de la guerre : soit personne ne donne des armes imposantes et les ukrainiens assaillies devront se soumettre, des vies seront épargnées ; soit on donne des armes efficaces et le conflit durera, multipliant le nombre de tués.

Et je suis là, chaque soir, à regarder aux informations (surtout Arte) l’avancement des destructions massives.

Comment stopper les guerres, le commerce des armes ? Comment œuvrer en tant que pacifiste ?

 

Les Vaches rouges

 

Le paysage était admirable, ourlé de monts et de vallées. Je me trouvais sur la pente d'un coteau dénudé, exposé en pleine lumière – une lumière forte mais non aveuglante : très réconfortante et belle, pour tout dire.

Quelques mètres en dessous de moi se trouvaient trois ou quatre vaches qui cheminaient lentement. Elles étaient de très belle apparence, fines et gracieuses, blanches ; les taches de leur pelage qui devaient être noires étaient curieusement de couleur rouge, d'un rouge un peu délavé, un peu passé, et cela ne me surprit pas le moins du monde. Tout était là en place. Nécessaire et pensé.

La première vache, celle qui était en tête du petit groupe, meugla doucement, souplement, posément. Cela dura quelques secondes. Je compris alors instantanément ce qu'elle me disait là – car elle s'adressait à moi dans sa langue qui finalement était aussi la mienne : « Jean-Marie, travailles-tu pour la Paix ?... ». Il n'y avait aucun reproche dans sa manière de dire, de faire, et encore moins de condamnation… mais juste cette grande douceur et cette immense bonté… je revois encore ce beau visage vu de profil, le nez agréablement allongé, cet œil sombre et presque noir, éminemment doux et bienveillant… ; au réveil, ayant quitté ce rêve de cette nuit juste passée, je me suis mis au travail pour la Paix, modestement, par de toutes petites choses – mais je l'ai fait.

 

Jean-Marie Delthil. Le 28 novembre 2015.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article