Jean-Baptiste : allons-nous épouser les voies de cet homme de contrastes pour enfin percevoir les pas de Dieu, entendre sa parole de vérité ?

Publié le par Michel Durand

Jean L'Hour, MEP

Jean L'Hour, MEP

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C’est à Gelos, Orthez et autres localités dans la région de Pau. Je reçois ce courriel qui m’informe de ce qui se dit, se diffuse dans cette communauté chrétienne. Et je me sens immédiatement invité à le communiquer tellement les propos me semblent clairs, importants et d’actualité. Une invitation a vraiment poser les actes qui nous conduisent auprès du Fils de Dieu, le Verbe né en Marie. Merci à Marie-Geneviève qui fait suivre ce courriel.

C’est Paul Vachez qui reconnaît que, prêtre, nous nous ingénions à ne pas froisser les paroissiens. Son collègue, Benoit Nouvel est prêtre du Prado ce qui explique, me semble-t-il, les diverses infos concernant le Prado, ainsi l'invitation au 10 décembre, anniversaire de l'achat de la salle du Prado.

C’est Jean L’Hour qui adresse cette lettre ouverte, publiée dans le quotidien Le Monde le 22 novembre 2022. Elle me faut penser à mon désir de voir les évêques sans mitre ou calotte rouge, violette. Voir ici.

 

  • Au dimanche 4 décembre 2022

Jean Baptiste, un homme insaisissable, déroutant autant que déconcertant ! Un prédicateur qui apostrophe non pas des foules rassemblées prêtes à l'entendre, mais le désert des lieux et des cœurs. Un homme qui manie l'invective envers ceux qu’il appelle à la conversion, (engeance de vipère !) Quand nous nous ingénions, nous, à ne pas froisser, à arrondir les angles ! Un homme à demi nu, nourri de rien quand nous sommes perpétuellement insatisfaits, avides, égoïstes. Alors, va-t-il nous falloir épouser les voies de cet homme de contrastes pour enfin percevoir les pas de Dieu, entendre sa parole de vérité ?

Une certitude cependant ! Si Dieu "fait" tout, ce n'est qu'à la condition de faire, nous, ce qu’il nous appartient de réaliser, être allés jusqu'au terme de nos engagements, au possible de nos responsabilités. Jean-Baptiste ne prêche pas pour "convertir" les foules, (il aurait utilisé des méthodes autrement efficaces et psychologiquement élaborées), mais parce que c'est là son travail, sa mission, sa vocation. Il lui appartient de l'accomplir et du mieux possible. Dieu, lui, convertira, changera le cœur.

Dieu nous demande seulement d'agir afin de pouvoir se "couler" dans notre geste. C'est l'Incarnation qui continue. C'est sa Présence au cœur de ce que nous vivons qui le transforme en signe efficace de Salut (et non la seule compétence de nos moyens et méthodes). Nous ne pouvons pas suivre Jean-Baptiste sur toutes les routes de son ascèse. À sa manière et pour son temps, il a répondu à la tente de Dieu sur lui. À son exemple, il nous appelle à devenir des signes de l'Essentiel. Ce sera d'abord répondre à ces questions : pourquoi et pour qui est-ce que je vis ? Ma place au cœur du quotidien ? Est-ce que je permets à l'autre de grandir, de participer ? Place de Dieu, des autres dans ma vie ?

Jean-Baptiste a entendu l'appel de Dieu à la conversion, un appel qui résonne encore pour chacun d'entre nous. À sa manière Jean- Baptiste l'a pris au sérieux. Alors, Dieu l'a envahi pour le rendre signe vivant, crédible. Vocation de Jean Baptiste ! Elle est aussi la nôtre, mais aujourd'hui. Le monde ne se convertira (accueillera Dieu) qu’au travers de la conversion personnelle de chacun, humble, patiente, courageuse, souriante.

Comme cet appel à la conversion qu'il lançait au vent et désert du monde notre cri ne "parlera" que si nos vies laissent deviner l’agir de Dieu et retentir ses appels à l'amour, au pardon, à la prière. Nous avons pour ce faire les sacrements de l'Eucharistie, de la Réconciliation et du prochain.

Abbé Paul Vacher

 

  • Dans Le Monde

« Chers frères évêques de l’Église de France, écoutez vos prêtres et ayez l’audace d’inventer un nouveau ministère sacerdotal »

Dans une tribune au « Monde », le prêtre Jean L’Hour déplore la sacralisation de la fonction d’évêque autant que la relégation des femmes et des laïcs. 22 novembre 2022.

 

 

 

 

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