Nous devrions être prêts à accueillir les exilé.e.s de la Terre de Gaza qui ne peuvent que fuir devant un double terrorisme ; mais comment ?
250 personnes ont participé ce soir au Cercle de silence à Strasbourg. Ce mouvement de solidarité avec les sans-papiers, lancé en octobre 2007
Au cercle de silence du mercredi 11 octobre de 18 h 30 à 19 h 30, place de la Comédie, Hôtel de Ville côté Est à Lyon, nous distribuons ceci :
Cela ne peut pas durer ainsi !
Les vacances se terminent
Nous n’oublions pas que tous ne sont pas partis en vacances. Les inégalités se creusent. Mais, la SNCF a battu un record de vente de billets. Le transport aérien international a retrouvé son taux d’avant la COVID et les restaurants ne désemplissent pas.
Constatons :
L’association Jamais sans toit communique fin septembre :
Dans la métropole lyonnaise À Lyon :
93 familles à la rue (192 enfants minimum) 54 familles à la rue
(113 enfants minimum)
44 femmes seules 24 femmes seules
4 pères seuls 2 pères seuls
3 femmes enceintes 1 femme enceinte
11 personnes avec problèmes de santé 6 pers. avec problèmes de santé
12 enfants de moins de 3 ans 8 enfants de moins de 3 ans
UNICEF : en France, fin septembre : 2561enfants minimum dormaient dans la rue
Depuis la rentrée 4 écoles lyonnaises hébergent 23 élèves sans toit et leurs familles.
Depuis 2014, 25000 migrants se sont noyés dans la Méditerranée.
Réfléchissons :
Si de telles situations existent, c’est du fait de la misère et des violences qui existent dans les pays d’origine. Si nous y vivions, ne chercherions-nous pas nous aussi à y échapper ?
Même si chez nous aussi, la grande pauvreté gagne du terrain, nous faisons partie des pays bénéficiant de niveaux de vie élevés. Le commerce de luxe se porte très bien et à St Malo, il faut attendre 20 ans pour risquer d’avoir une place pour garer son voilier de plaisance…. Dans le monde, les riches deviennent de plus en plus riches alors que la pauvreté s’accroît. Cela peut-il durer ainsi ?
Dans notre région lyonnaise, il serait faux de dire que la Métropole et la ville de Lyon ne font rien et c’est vrai que les besoins se renouvellent sans cesse. L’Europe a su accueillir les réfugiés ukrainiens et la France en a pris sa bonne part. C’était juste et cela n’a pas révolutionné notre niveau de vie.
Nous attendons de nos autorités nationales et européennes qu’elles se concertent avec toutes les forces qui ne prennent pas leur parti de l’état actuel du monde pour repenser l’accueil d’une détresse qui ne peut que s’amplifier et déborder les vaines tentatives de colmater nos frontières. Il existe de grandes réserves d’intelligence et d’imagination, il existe aussi des réserves immenses de richesses insolentes cachées dans les paradis fiscaux. Mais, pour développer la solidarité internationale, il faudra bien bousculer les systèmes politiques et économiques qui vivent de l’exploitation et de l’injustice.
Et le bénévolat continuera de prendre sa part de l’effort. Et en attendant, que les bénévoles continuent d’exprimer leur attente d’un monde réellement humain auquel les autorités semblent ne plus croire.
Voir ici le 150e cercle de silence à Bressuire tenu le 7 octobre 2023.
tract distribué au cercle de silence à Lyon le 11 octobre 2023