19 000 manifestants pro-Palestine ont défilé à Paris selon la préfecture, 60 000 selon la CGT. Certains estiment 5 000 - 6 000 à Lyon

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Je reviens de la manifestation en soutien aux Palestiniens. Je reste silencieux, ne criant aucun slogan mais je ne me prive pas de dialoguer avec des manifestants. C’est souvent une occasion de réfléchir sur les causes des problèmes politiques.

Cette fois, mon parapluie n’ayant pas résister à un fort coup de vent, je me décidai à rentrer chez moi. Un jeune, portant sur ses épaules le drapeau palestinien, m’offrit de partager son parapluie. Puis, alors qu’il était avec, je suppose, son père ayant aussi un parapluie, ce jeune me dit de prendre son parapluie. Je refusai : « mais c’est le votre ». Alors il me dit, je vous le donne avec plaisir. Prenez-le ! - je réponds : « Vous êtes trop gentil. Merci ». Cela m’a permis de rester dans la marche de la manifestation. N’est-ce pas ainsi que se concrétise l’humaine fraternité ? La paix de frères humains.

Et je continue ma réflexion méditative…

On confond les domaines religieux et politiques. « Israélien » relève du politique. « Juif » du religieux. Mais voilà que tu es juif uniquement par ta mère. C’est ce que j’ai entendu et il me. faudrait plus de connaissance pour m’en assurer afin de combattre les idées reçues.

Quand la distinction entre le « religieux » et le « politique » est faite - ce qui est à mon avis souhaitable et même indispensable - je considère qu’antisémite n’est pas équivalent à anti sioniste. Ne peut-on pas être anti sioniste sans être antisémite ? J’ai en ma connaissance cette explication : L'antisémitisme est un préjugé à l'encontre du peuple juif et existe depuis des siècles. L'antisionisme peut être généralement défini comme l'opposition à l'existence de l'État d’Israël. Voir ici. Et ouvrir d’autres documents pour argumenter le propos.

Bref, écrivant cela je me demande si la réflexion est suffisante. Il faudrait établir très clairement ce qui est propos théocratiques, en soulignant qu’ils relèvent d’extrémismes religieux ayant pour conviction et pratique la lecture littérale des textes sacrés. Hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme, islamisme connaissent ces dérives sectaires qui méritent d’être regardé de près. Je me demande si cela est assez réalisé. On ne creuse pas assez dans les connaissances que nous possédons ; on ne vérifie pas suffisamment ce que nous disons savoir.

En fait, toute la question d’une saine laïcité se rencontre dans cette prise de position. C’est ce que l’authentique démocratie devrait respecter en permanence. Selon moi, aujourd’hui, il n’y a de place pour aucune forme de théocratie. C’est banale de le dire. Mais, parce que l’on veut garder tous les avantages économiques, richesses du capitalisme, ne ferme-t-on pas les yeux devant les aberrations ?

Bref, j’aimerai approfondir théologiquement toutes ces questions qui concernent la rencontre du religieux et du politique. Approfondir avec qui ? Quelles autorités se prononcent sur ce terrain ?

À suivre donc. Et je continue à penser qu’un citoyen israélien qui dit : « Dieu nous a donné cette terre, à nous les Juifs, les Palestiniens ne sont pas chez eux »… demeure inaudible. Humainement inaudible. Dieu ne veut qu’une fraternité mondiale. Un Père, tous Frères.

Église à Lyon : prière pour la paix.   ----- >  voir ici