Par prudence nous nous éloignons de toutes positions dites « radicales ». Il se trouve que les urgences climatiques posent le doigt sur elles
Je viens de passer trois jours très prenants avec les semaines sociales : Écologie, préparons-nous à un changement radical.
Les membres des Semaines Sociales, à mon avis, ne sont pas très portés à prendre des positions clivantes, comme on le dit assez souvent maintenant. Pourtant, l’urgence des problèmes soulevés par le changement climatique, exige, comme le dit Isabelle de Gaulmyn, une réelle radicalité. Comment les participants à ces trois journées perçoivent-ils cette exigence radicale ? Comment est vécu l’inéluctable choix entre croissance et décroissance ? Disons, pour être « moins clivant » : sobriété heureuse.
En ce qui me concerne, pour répondre à cette question, je m’engage à lire les actes de la rencontre et à me poser la question : en tant que disciple du Christ, vers quelle conversion suis-je invité à me tourner ? Et, en ce jour, j’imagine qu’il est devenu essentiel d’envisager une réponse en demeurant le plus possible en lien avec les « beaucoup plus jeunes » que les habitués des Semaines Sociales. J’en ai rencontré et j’ai reçu la satisfaction d’apprendre qu’ils connaissaient l’engagement, les recherches, par ses séminaires et colloques, de « Chrétiens et Pic de Pétrole ».
J’ai expliqué pourquoi, à la suite de Laudato si’ où tout est dit merveilleusement bien, le groupe cessa ses temps de formation afin de se donner à l’action.
Et justement, j’ai rencontré sur internet et à l’UCLY (université catholique deLyon où se tenait les semaines sociales 2023) des actifs œuvrant pour un changement radical. - Laura Morosini, directrice Europe du Mouvement Laudato Si’. - Un membre de « Lutte et contemplation qui tiendra un cercle de silence à Lyon le mercredi 29 novembre de 8h00 à 9h00 devant le siège de la Banque Populaire (4 Boulevard Eugène Deruelle, LYON 69003), pour lutter contre le financement des projets fossiles à l'occasion du premier jour de la COP. - Des personnes actives avec Eglises vertes.
Enfin, pour terminer cette page, je souhaite établir un lien entre ce que j’ai entendu dans une prise de parole et la récollection à la Maison Saint-André, le 19 novembre dernier.
Il est question du « je » n’existant qu’avec un « nous ». Un orateur a cité Jean-Philippe Pierron, auteur du livre : « je est un nous ».
L’humain n’est pas un individus isolé. Il ne peut être qu’en lien avec tout ce qui l’entoure, la nature minérale, végétale, humaine… tout le vivant.
Une invitation a écouter cette vidéo que je reçois comme un prolongement de la journée passée au Prado : Christ nous invite à passer du « je » au « nous ».