Notre vocation de chrétien est de suivre Jésus. Le suivre partout dans nos engagements qui concrétisent les appels à faire le bien avec tous

Publié le par Michel Durand

El Greco, Guérison de l'aveugle (détail)

El Greco, Guérison de l'aveugle (détail)

Source de l'illustration

 

Cette page est la suite de celle-ci !

« L’aveugle et le boiteux, je les fais revenir » (Jr 31, 7-9)

Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête ! (Ps 125, 3)

« Tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité » (He 5, 1-6)

« Rabbouni, que je retrouve la vue » (Mc 10, 46b-52) Voir ici.

 

Jésus fait le bien autour de lui.

Il me semble que nous pouvons entendre cet Évangile en pensant plus particulièrement à celles et ceux qui, d'une manière ou d'une autre, sont profondément marqués par la souffrance.

L'aveugle Bartimée est sensible à la présence de Jésus. Il crie pour se faire remarquer. Plusieurs, dans la foule attentive à boire pieusement les Paroles du Maître, ne veulent pas être dérangés :

« Beaucoup le rabrouaient pour qu’il se taise »

Mais Jésus s’intéresse vraiment à l'aveugle Bartimée. Il entend, dans le cri bruyant de son appel, sa souffrance.

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

«  Maître, que je voie ».

Demandons-nous : dans l’épreuve que vit le monde actuel, tel ou tel voisin, ou moi-même, comment je me comporte ? Qu’est-ce que je veux ? J'ai un choix à faire. À quoi dois-je renoncer pour réaliser ce qui me parait le plus important ? Dans la détresse, quel est mon cri ?

Un artiste peintre m’écrivait : « et moi, je suis toujours dans mes douleurs ». Il représentait ainsi son existence : accroché à un mur n’ayant que quelques légères aspérités pour pouvoir s’agripper. Il glisse. Il glisse et se retrouve en bas du mur, sur le sol, se répandant, totalement liquéfié en un produit gluant, informe, moitié sur le sol, moitié sur le mur ; son bras, tendu vers le haut, cherche vainement quelques points d’appuis.

« Et moi, je vis toujours dans mes douleurs ».

Quels sont les moyens que j'utilise pour que le cri du monde soit entendu ?

Bartimée cria :

« Fils de David, Jésus, prends pitié de moi  !»

Demandons-nous : quelle est notre confiance en Jésus-Christ ?

C'est quand je reconnais ce que je suis vraiment, c'est quand j'accepte lucidement mon manque, c’est quand j’appelle, que Jésus, passant dans ma vie, me donnera ce que je désire sincèrement.

« Confiance, lève-toi, il t’appelle ».

Et Jésus demande :

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

- « Que je voie ».

Jésus n'impose pas magiquement une guérison. Il répond à une attente. Pas de demande, pas de réponse. Il faut demander.

Cet Évangile nous permet de voir, une fois de plus, que la vie selon le Christ ne se limite pas au domaine de la prière. Bartimée est atteint dans son corps. Il le reconnaît. Il implore. Il agit.

« Va ta foi t'a sauvé ».

Aussitôt, il trouva la vue et se mit à suivre Jésus. Il n'a plus besoin de mendier ; du reste il ne le peut plus puisqu’il n’a plus le statut d’aveugle. Il lui faudra trouver pour vivre une autre position. Ce ne sera pas facile. Mais, quelque soit ses nouvelles tâches, il se mettra à la suite de Jésus qui lui a donné la vue : Il sera disciple.

De même pour nous.

Notre vocation de chrétien est de suivre Jésus. Le suivre dans notre travail quotidien, comme durant nos loisirs, nos moments de prières communautaires et individuels, nos engagements en famille, en société qui concrétisent les appels à faire le bien autour de nous.

Bartimée a réussi. Il n'est pas seul, II est avec Jésus, avec tous les disciples de Jésus. En Église, il suit Jésus. Il montre une grande confiance. Il croit ce que Jésus proclame : Pour Dieu, rien n'est impossible.

 

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