Pour protéger notre maison commune à tous, dans la ligne de Laudato si', l'importance de nouveaux modes de vie
Cette page est dans la suite de celle de vendredi 21 mars 2025
Introduction Laudato Si en actes p 94 et 95 : présentation de l’encyclique
Topo isabelle
Un refrain de l’encyclique est « tout est lié ».
Dans cette partie on met en évidence que l’injustice sociale a pour résultat la famine. La planète pourrait nourrir 10 milliards d’humains, mais pas avec des steaks tous les jours.
Le pape met en cause le modèle de distribution actuel où une minorité se croit le droit de consommer énormément, dans une proportion qu’il serait impossible de généraliser, parce que la planète n’y suffit pas et elle ne pourrait même pas contenir les déchets d’une telle consommation.
Nous savons qu’on gaspille approximativement un tiers des aliments qui sont produits, et « que lorsque l’on jette de la nourriture, c’est comme si l’on volait la nourriture à la table du pauvre ».
Il ajoute :
L’inégalité n’affecte pas seulement les individus, mais aussi des pays entiers, et oblige à penser à une éthique des relations internationales. Il y a, en effet, une vraie “ dette écologique ”, particulièrement entre le Nord et le Sud, liée à des déséquilibres commerciaux, avec des conséquences dans le domaine écologique, et liée aussi à l’utilisation disproportionnée des ressources naturelles,
Le réchauffement causé par l’énorme consommation de certains pays riches a des répercussions sur les régions les plus pauvres de la terre, spécialement en Afrique, où l’augmentation de la température jointe à la sécheresse fait des ravages au détriment du rendement des cultures.
Autres exemples de dégâts lié à ces excès : la déforestation, l’appauvrissement de l’agriculture et de l’élevage local.
Il s’ensuit des migrations et des guerres comme nous l’avons vu dans la fresque pour le climat
Présentation de laudato si 138 – 140 samedi 22 mars à Saint Maurice
Topo de Bernard : Tout est lié
L’écologie étudie les relations entre la société et l’environnement où ceux-ci se développent. Cela demande de s’asseoir pour penser et pour discuter avec honnêteté des conditions de vie et de survie d’une société, pour remettre en question les modèles de développement, de production et de consommation.
L’environnement est la relation entre la nature et la société qui l’habite.
Nous sommes inclus dans la nature, nous en sommes une partie, et nous sommes enchevêtrés avec elle. Les raisons pour lesquelles un endroit est pollué exigent une analyse du fonctionnement de la société, de son économie.
Il existe une relation et des interactions entre les systèmes de la nature et les systèmes sociaux Ce qui requiert une démarche intégrale pour combattre la pauvreté et préserver la nature.
L’écosystème lie toutes les créatures dans un espace plus ample.
Des recherches constantes devraient permettre de reconnaître aussi comment les différentes créatures sont liées et constituent ces unités plus grandes qu’aujourd’hui nous nommons “écosystèmes”.
Les écosystèmes interviennent dans la capture du dioxyde de carbone, dans la purification de l’eau, dans le contrôle des maladies et des épidémies, dans la formation du sol, dans la décomposition des déchets, et dans beaucoup d’autres services. Il faut toujours y inclure pour une utilisation durable la capacité de régénération de chaque écosystème.
Pour cela, quelques pistes pour une feuille de route :
Mobiliser les études
Changer les comportements
Remettre en question les systèmes de développement, de production et de consommation
Inclure une capacité durable de régénération des écosystèmes.
En conclusion :
S’assoir et étudier ces notions d’écologie, d ’environnement, de développement durable et d’écologie intégrale pour remettre en question les systèmes de développement, de production et de consommation, régénérer les écosystèmes pour une utilisation durable et développer une démarche intégrale pour combattre la pauvreté et préserver la nature.
Laudato Si :
Alimentation, justice sociale et dette écologique extrait
50. Au lieu de résoudre les problèmes des pauvres et de penser à un monde différent, certains se contentent seulement de proposer une réduction de la natalité. Les pressions internationales sur les pays en développement ne manquent pas, conditionnant des aides économiques à certaines politiques de “ santé reproductive ”. Mais « s’il est vrai que la répartition inégale de la population et des ressources disponibles crée des obstacles au développement et à l’utilisation durable de l’environnement, il faut reconnaître que la croissance démographique est pleinement compatible avec un développement intégral et solidaire ». Accuser l’augmentation de la population et non le consumérisme extrême et sélectif de certains est une façon de ne pas affronter les problèmes. On prétend légitimer ainsi le modèle de distribution actuel où une minorité se croit le droit de consommer dans une proportion qu’il serait impossible de généraliser, parce que la planète ne pourrait même pas contenir les déchets d’une telle consommation. En outre, nous savons qu’on gaspille approximativement un tiers des aliments qui sont produits, et « que lorsque l’on jette de la nourriture, c’est comme si l’on volait la nourriture à la table du pauvre ». De toute façon, il est certain qu’il faut prêter attention au déséquilibre de la distribution de la population sur le territoire, tant au niveau national qu’au niveau global, parce que l’augmentation de la consommation conduirait à des situations régionales complexes, à cause des combinaisons de problèmes liés à la pollution environnementale, au transport, au traitement des déchets, à la perte de ressources et à la qualité de vie, entre autres.
51. L’inégalité n’affecte pas seulement les individus, mais aussi des pays entiers, et oblige à penser à une éthique des relations internationales. Il y a, en effet, une vraie “ dette écologique ”, particulièrement entre le Nord et le Sud, liée à des déséquilibres commerciaux, avec des conséquences dans le domaine écologique, et liée aussi à l’utilisation disproportionnée des ressources naturelles, historiquement pratiquée par certains pays. Les exportations de diverses matières premières pour satisfaire les marchés du Nord industrialisé ont causé des dommages locaux, comme la pollution par le mercure dans l’exploitation de l’or ou par le dioxyde de souffre dans l’exploitation du cuivre. Il faut spécialement tenir compte de l’utilisation de l’espace environnemental de toute la planète, quand il s’agit de stocker les déchets gazeux qui se sont accumulés durant deux siècles et ont généré une situation qui affecte actuellement tous les pays du monde. Le réchauffement causé par l’énorme consommation de certains pays riches a des répercussions sur les régions les plus pauvres de la terre, spécialement en Afrique, où l’augmentation de la température jointe à la sécheresse fait des ravages au détriment du rendement des cultures. À cela, s’ajoutent les dégâts causés par l’exportation vers les pays en développement des déchets solides ainsi que de liquides toxiques, et par l’activité polluante d’entreprises qui s’autorisent dans les pays moins développés ce qu’elles ne peuvent dans les pays qui leur apportent le capital : « Nous constatons que souvent les entreprises qui agissent ainsi sont des multinationales, qui font ici ce qu’on ne leur permet pas dans des pays développés ou du dénommé premier monde. Généralement, en cessant leurs activités et en se retirant, elles laissent de grands passifs humains et environnementaux tels que le chômage, des populations sans vie, l’épuisement de certaines réserves naturelles, la déforestation, l’appauvrissement de l’agriculture et de l’élevage local, des cratères, des coteaux triturés, des fleuves contaminés et quelques œuvres sociales qu’on ne peut plus maintenir ».
I. L’ÉCOLOGIE ENVIRONNEMENTALE, ÉCONOMIQUE
ET SOCIALE
138. L’écologie étudie les relations entre les organismes vivants et l’environnement où ceux-ci se développent. Cela demande de s’asseoir pour penser et pour discuter avec honnêteté des conditions de vie et de survie d’une société, pour remettre en question les modèles de développement, de production et de consommation. Il n’est pas superflu d’insister sur le fait que tout est lié. Le temps et l’espace ne sont pas indépendants l’un de l’autre, et même les atomes ou les particules sous-atomiques ne peuvent être considérés séparément. Tout comme les différentes composantes de la planète – physiques, chimiques et biologiques – sont reliées entre elles, de même les espèces vivantes constituent un réseau que nous n’avons pas encore fini d’identifier et de comprendre. Une bonne partie de notre information génétique est partagée par beaucoup d’êtres vivants. Voilà pourquoi les connaissances fragmentaires et isolées peuvent devenir une forme d’ignorance si elles refusent de s’intégrer dans une plus ample vision de la réalité.
139. Quand on parle d’“environnement”, on désigne en particulier une relation, celle qui existe entre la nature et la société qui l’habite. Cela nous empêche de concevoir la nature comme séparée de nous ou comme un simple cadre de notre vie. Nous sommes inclus en elle, nous en sommes une partie, et nous sommes enchevêtrés avec elle. Les raisons pour lesquelles un endroit est pollué exigent une analyse du fonctionnement de la société, de son économie, de son comportement, de ses manières de comprendre la réalité. Étant donné l’ampleur des changements, il n’est plus possible de trouver une réponse spécifique et indépendante à chaque partie du problème. Il est fondamental de chercher des solutions intégrales qui prennent en compte les interactions des systèmes naturels entre eux et avec les systèmes sociaux. Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale. Les possibilités de solution requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature.
140. À cause de la quantité et de la variété des éléments à prendre en compte, il devient indispensable, au moment de déterminer l’impact d’une initiative concrète sur l’environnement, de donner aux chercheurs un rôle prépondérant et de faciliter leur interaction, dans une grande liberté académique. Ces recherches constantes devraient permettre de reconnaître aussi comment les différentes créatures sont liées et constituent ces unités plus grandes qu’aujourd’hui nous nommons “écosystèmes”. Nous ne les prenons pas en compte seulement pour déterminer quelle est leur utilisation rationnelle, mais en raison de leur valeur intrinsèque indépendante de cette utilisation. Tout comme chaque organisme est bon et admirable, en soi, parce qu’il est une créature de Dieu, il en est de même de l’ensemble harmonieux d’organismes dans un espace déterminé, fonctionnant comme un système. Bien que nous n’en ayons pas conscience, nous dépendons de cet ensemble pour notre propre existence. Il faut rappeler que les écosystèmes interviennent dans la capture du dioxyde de carbone, dans la purification de l’eau, dans le contrôle des maladies et des épidémies, dans la formation du sol, dans la décomposition des déchets, et dans beaucoup d’autres services que nous oublions ou ignorons. Beaucoup de personnes, remarquant cela, recommencent à prendre conscience du fait que nous vivons et agissons à partir d’une réalité qui nous a été offerte au préalable, qui est antérieure à nos capacités et à notre existence. Voilà pourquoi, quand on parle d’une “utilisation durable”, il faut toujours y inclure la capacité de régénération de chaque écosystème dans ses divers domaines et aspects.