Il ne peut pas y avoir de société écologique s'il n'y a pas une population qui l'accepte, la comprenne et la désire

Publié le par Michel Durand

Dans son numéro 96, du mois de février 2013, le mensuel La Décroissance  donne l’entretien de Pierre Thiesset avec Dominique Bourg. Il a pour titre : « ceci n’est pas une crise, mais un effondrement. »

 

dominique_bourg.jpgNous connaissons la fameuse phrase de Dominique Bourg*: « c’est la décroissance ou le clash » (Le Temps, 13 octobre 2010).

Et sur le blog de P. de Plunkett : « Cette idée de la croissance condamne notre bien-être. Il faut de la qualité plus que de la quantité, des relations sociales plus que de l'économie. »


Les participants au laboratoire « quelle société voulons-nous ? », se sont engagés à rédiger un récit où il raconte quelque chose qui montre en quoi il a changé ses modes de vie. C’est une préparation à la journée du Samedi 13 avril 2013.
 Refonder la Société (de 15h à 19h, en après-midi).

Il s’agit de dégager un exemple significatif, qui peut être modeste, où on a modifié sa manière de vivre, exemple susceptible d’être transmis à d’autres : quelque chose de concret à mettre en œuvre, dessinant un profil d’humanité et d’action. Le récit partant du vécu indiquera en quoi cela donne une orientation sur le sens de la vie humaine et, par là, en quoi cela peut  être reconnu comme loi universelle.

À cette intention d’étude, j’ajoute les paroles de D. Bourg, car j’y vois un complément. C’est aussi une invitation à vous précipiter chez le marchand de journaux pour acheter le N° 96 de La Croissance.

« Il ne peut pas y avoir de société écologique s'il n'y a pas une population qui l'accepte, la comprenne et la désire. Les gens doivent désirer leur mode de vie : c'est fondamental, sinon c'est un dictateur qui impose des choix. C'est là que réside tout l'enjeu. Et on en est loin. Il est probable que nous ferons tout pour maintenir le système actuel le plus loin possible, « jusqu'à la dernière goutte de pétrole », comme l'annonçait déjà Max Weber en 1917. Notre société actuelle ne peut pas fonctionner sans flux de matières et d'énergie abondants et bon marché, elle s'écroulerait sans cet apport continu. Mais nous n'avons pas conscience de la nécessité de la décroissance. Si un référendum était organisé sur la question, la population n'opterait pas pour la décroissance. Il y a un décalage total entre ce que les personnes pensent et le monde dans lequel on se trouve. L’actuel gouvernement en est la parfaite illustration : croire que les taux de croissance des Trente Glorieuses peuvent réapparaître en Europe, c'est pathétique ».

Pour en savoir plus, suivre cette vidéo.

 

 

* Dominique Bourg : Je n’ai plus du tout le même regard. Pour moi, la notion de développement durable est morte car ses objectifs – réduire les inégalités de richesse et minimiser notre impact écologique – sont loin d’être atteints.

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