V I V R E

Publié le par Michel Durand

texte de 1978

Vous vous dites : il parle, il parle, mais que vit-il ? Assurément pas grand chose.

DSCN8610.jpgJe ne serais pas sincère si j'affirmais que je vis tout ce que je viens de vous écrire. Certes, il y a des idées commodes à appliquer. Elles font partie du quotidien de l'existence ; grâce à l'habitude, les traduire dans les faits ne pose pas de problème. Par contre, d'autres rêves se caractérisent par leur complexité. Comment les vivre ? L'héroïsme d'une vie en arriverait peut-être à bout.

S'il m'est arrivé au long des pages précédentes de théoriser, j'abandonne volontiers cette attitude pour ne pas perdre ma vie à attendre le cadre idéal où se développent mes  « talents » ; talents vrais ou faux selon les appréciations des uns et des autres, leurs illusions et mes propres errements.

Enfin, vivre ! Vivre libre une vie qui ne saurait être conforme à celle du Monde. Vivre libéré de son moi, libéré du regard d'autrui.

Je ne veux pas reprendre point par point comment se traduit dans mon quotidien, ce que je pense. Que signifierait une description qui ne pourra faire ressortir le poids du vécu ?

Je crois à la force de cette phrase de Jésus « Ça t'intéresse ? Viens et regarde... et ils passèrent trois jours avec lui. »

Redisons quand même le désir de toujours accueillir les amis à la vieille prière quotidienne de l'Église. Redisons la tentative de demeurer présent aux chemins que Dieu trace dans les cœurs grâce aux courants spirituels et apostoliques qui s'enracinent dans la prière. Redisons, comme cette « lettre » en témoigne, la volonté de partager avec les membres actifs de l'Église, permanents, militants et responsables de toute forme d'évangélisation.

Enfin, si je voulais revendiquer un point, ce serait le droit à la différence. J'insiste là-dessus tant il me semble difficile, aujourd'hui, de vivre avec son originalité, alors que tout cherche à modeler une humanité standard, même dans l'Église. Que de gens, fatigués de guerroyer, ont abandonné leur idéal de justice et d'amour afin de mieux vivre et cela s'est traduit par un « vivre comme tout le monde » pour avoir la paix !

 

Qu'attendre de ce texte ?

Je l'ignore.

Une réponse?  Un dialogue authentique ? …

Une série d'échanges, de séminaires portant sur les sujets abordés ?

Pourquoi pas ?

 

En fait, je crois ne rien attendre. Ces pages m'ont déjà donné l'essentiel : vivre, revivre avec les gens dont j'ai évoqué le souvenir. Vivre avec les situations que j'ai essayé de décrire. Vivre, c'est beaucoup !


Qu'attendre de ce texte ?

 

Qu'il se prolonge en prière. Presque chaque jour, les pages à rédiger furent là pour donner du poids à ma relation avec Dieu et avec les hommes.

Que cela continue !


Publié dans Il y a 30 années...

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M
<br /> <br /> Le tout est de ne pas se laisser enfermer par des acquis, il faut toujours ouvrir des portes et ouvrir sa conscience aux autres formes de vue d'esprit, de spiritualité. Regardez ce qu'a écrit<br /> Paulo Coelho en même temps que vous, je trouve que vous vous complétez très bien tous les deux,<br /> deux spiritualités différentes et oh combien complémentaires :<br /> <br /> <br /> http://paulocoelhoblog.com/2010/07/31/3-min-reading-killing-your-dreams/<br /> <br /> <br /> L'Eglise a eu le tort par moments de se diviser, alors qu'il aurait mieux valu tendre la main entre frères, ensemble nous pouvons élargir les consciences, il n' y a pas une philosophie de vie ou<br /> religion meilleure qu'une autre.<br /> <br /> <br /> Le but de la vie n'est-il pas de procéder à l'alchimie intérieure pour devenir un Homme ? Quelle que soit la philosophie utilisée ? Individuation d'abord, chemin intérieur, se recentrer ciel et<br /> terre. Nous humains ne sommes pas au dessus de la création ni de la nature, c'est elle qui est au dessus de nous.<br /> <br /> <br /> Croire l'inverse c'est n'avoir rien compris à la vie humaine et à nos devoirs ici. Croire qu'il faut accumuler les richesses et bâtir des temples et des immeubles, ne sert à rien si nous ne<br /> sommes pas capables de fraterniser entre nous, et de prêter la main à nos voisins en cas de difficultés.<br /> <br /> <br /> Si j'avais vécu en 1300 j'aurai été brûlée pour avoir dit celà :)<br /> <br /> <br /> <br />
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