Des chrétiens questionnent le capitalisme
Nous ne pouvons oublier que la question du capitalisme à l’intérieur de l’Église est une ancienne question qui ne fait que rejaillir aujourd’hui sous diverses formes, certes minoritaires, mais bien réelles.
Je ne citerai qu’un
exemple historique ; l’assemblée des chrétiens dans la révolution pour l’avenir des hommes (chrétiens critiques). Dans un document publié le 28 avril 1973 de Genève, il écrit :
« Poursuivant l'action jalonnée par les assemblées de Coire (1969) Rome (1969) et Amsterdam (1970), ce groupe a préparé activement la prochaine assemblée européenne qui se tiendra en
novembre 1973 » à Lyon. « Après avoir fait une analyse critique de l'action de chaque mouvement et reconnu la légitimité des différentes options exigées par le contexte national, le
groupe a pris acte de l'unité fondamentale de ses membres visant à rendre réelle, localement, l'exigence universelle d'une Église libre au service de la libération des hommes. Le groupe
international dénonce… la collaboration effective, bien que parfois voilée, que les grandes Églises apportent au système capitaliste et impérialiste ».
Certes, aujourd’hui, nous nous exprimons avec plus de nuances et moins d’accents militants. Le contexte n’est plus le même et la question des méfaits de l’économisme plus évidente.
Aujourd’hui :
Voici le témoignage de chrétiens de la région parisienne qui s’exprime sur le colloque organisé par « chrétiens et pic de pétrole » :
« Quel bonheur de découvrir ce colloque ! Auquel nous allons vite nous inscrire. Fidèles lecteurs, entre autres, de la Décroissance qui, malgré sa mauvaise humeur persistante nous éclaire grandement, nous suivons aussi très régulièrement le blog de Patrice de Plunkett. Nous avons décidé récemment d'organiser une après-midi à Paris afin de réunir quelques-uns des fidèles lecteurs de ce blog.
Nous avons tellement soif de découvrir d'autres catholiques partageant la même vision écologique, la même soif de voir le système économique changer, le même désir d'une meilleure répartition des richesses.
Nous nous rencontrons pour nous rencontrer, mais nous sommes certains aussi que cette rencontre peut être le début d'une aventure commune, car nous avons tous envie de nous engager ».
Et cet autre témoignage de la région lyonnaise :
« Nous sommes quelques paroissiens de la paroisse de l'Alliance, à préparer un projet de sensibilisation à l'écologie sur notre doyenné. ON m'a indiqué vos coordonnées (chrétiens et pic de pétrole) ainsi que le Journal de la Décroissance que je connais assez bien.
Nos premières réflexions nous ont amené aux conclusions suivantes :
La spiritualité chrétienne par son exigence de solidarité et sa recherche de paix et de joie nous pousse naturellement, de surcroît dans un contexte de société inégalitaire et de limites environnementales croissantes, à réviser profondément nos modes de vie : consommation, habitudes, engagements, organisations, etc…
Sans doute faut-il aussi revisiter les racines de notre spiritualité, notre regard sur la création.
La question est large et mérite un travail de fond et une appropriation par le plus grand nombre.
Aussi, imaginons-nous un démarrage de cette sensibilisation en deux temps :
- Une conférence.
- Un temps fort paroissial pendant le carême 2012, où ce thème serait décliné en animations, jeux, etc. dans le cadre propre à ce type de temps (que la paroisse de l'Alliance organise depuis plusieurs années 3 fois par an).
Ce temps fort serait idéalement situé dans le carême, propice à explorer la sobriété dans tous ses sens et ses vertus.
- Enjeux :
Resituer de façon parlante les enjeux sociaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés
- Église :
Poser les apports, mais aussi les obstacles et contradictions de l'Église sur la question, et les courants, questions qui la traversent aujourd'hui. Peut-être, esquisser ce qu'elle est appelée à devenir demain face aux enjeux cités plus haut
- Évoluer :
Les chrétiens que nous sommes ont-ils une responsabilité particulière à assumer ? Comment ? À quel(s) niveau(x) ?
Que devons-nous changer ? Où trouver l'inspiration et la force pour le faire ?
Dans la méthode nous souhaitons un contenu solide, doublé d'une séquence d'appropriation (groupes 6X6, jeux de rôles...)