Tout était beau, et bon, et rassurant, en fait, chez Jean ; il ne gardait rien pour lui, absolument rien : il donnait tout !

Publié le par Michel Durand

Tout était beau, et bon, et rassurant, en fait, chez Jean ; il ne gardait rien pour lui, absolument rien : il donnait tout !

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À l’approche de Pentecôte, je pense à cette page de Jean-Marie. Et, je l’associe à l’évangile de ce jour.

« « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »

Il lui répond :

« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »

Jésus lui dit :

« Sois le pasteur de mes brebis. »

 

 

Jean.

 

Jean… Jean Fréchet : un homme habité d'une telle Vérité, d'une telle Probité… d'une telle Bonté, également !…

Il est un grand privilège de rencontrer de telles personnes, si simples, d'ailleurs – et rencontrer Jean a bien été de ceux-ci.

Jean était bien planté, bien planté dans les réalités de ce monde, ordinaires si souvent, de tous les jours, parfois tragiques, ou belles, encore… Jean était un Ami.

Il a été l'Ami de tant et tant de personnes ; l'Ami de tous les Siens…

Je me souviens, au cours de l'une des ses homélies, à Saint-Paul (Grenoble), il avait lâché, comme ça, un : « Attention, Dieu : c'est du Feu ! »… ou bien encore « Dieu, ça tient la route ! », et il savait de quoi il parlait ; ça n'était pas des paroles en l'air… J'étais saisi.

Je me souviens aussi de sa grande Foi, de sa grande Foi en Dieu, il nous avait confié à une autre occasion : « Vous voyez, le Père ’N.' (je ne me souviens plus de son nom, en réalité), qui habitait dans les cités, là, à deux pas… hé bien il est mort, on l'a enterré il y a un mois à Saint-Paul – et on n'en parle déjà plus… Et puis le Christ : ça fait 2000 ans qu'il est mort... et puis qu'il a donné sa vie pour nous – et on en reparle encore ! »

Il y avait aussi ces chants enregistrés et si beaux qu'il diffusait à l'église après la Communion… je voyais sa grosse tennis battre du pied, tranquillement, posément… Tout était beau, et bon, et rassurant, en fait, chez Jean ; il ne gardait rien pour lui, absolument rien : il donnait tout !

 

Jean-Marie Delthil. Bonny-sur-Loire, le 16 mai 2019

 

Voir également avec "L'Humanité". 

«TRENTE ANS de travail, une vie dédiée aux autres, plutôt les actions que les paroles, toujours prêt, en blue-jean et baskets», «Qui c'est?» demande le chat à la souris qui lui répond: «Le père Jean Fréchet». Paru dans le dernier numéro de «la Station», l'une des nombreuses publications éditées par la paroisse Saint-Paul de Grenoble (Isère), le dessin résume le sentiment général de ceux qui, dans la capitale du Dauphiné, touchent de près ou de loin aux actions de solidarité.

 

 

Le Habert - hébergement Saint-Paul : " Le Père Jean Fréchet est arrivé à Grenoble en août 1962. Il s’est installé à côté de la chapelle de Beauvert, puisque la construction de l’église Saint-Paul n’était pas terminée.
Très vite, il s’est occupé des jeunes et a créé pour eux un journal, Journal des jeunes, qui est devenu Le Déclic, puis La Station.

Dans les années 1963-1964, il y avait, dans le quartier des Alpins, un bidonville important où vivaient sans eau ni électricité, dans le froid et peu de nourriture des africains, des algériens, des familles avec enfants, des SDF.
La première action du Père Fréchet et des bénévoles de Saint-Paul a été de leur apporter un peu de bien-être : couvertures, nourriture, alcool à brûler pour le chauffage.
Et ensuite de trouver des solutions pour loger ces personnes.
L’accueil par Saint-Paul des « sans-papiers », des « sans-abris », des exclus démarrait.
Logement dans des caravanes et des camping-cars autour de l’église, en appartements, à l’hôtel, grâce à un appel à dons.

Une distribution de nourriture a été instaurée, dans le sous-sol de l’église, une fois par semaine. Les denrées alimentaires provenaient des surplus des grands magasins, récupérées par des bénévoles.
Les fermes de Le Passage, village natal du Père Fréchet, fournissaient également des produits, ainsi que la ferme achetée par l’association à Miribel-Lanchâtre ; ces fermes permettaient aussi, à certaines personnes hébergées de travailler et de « prendre un bol d’air ».

Un restaurant social a également été ouvert au 51, rue de Stalingrad à Grenoble, à un coût très modique ou gratuitement, pour servir des repas chauds aux SDF, aux demandeurs d’asile, aux étudiants étrangers sans ressources".

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